Pour un montant total de 1,345 milliard de dollars, le groupe Solvay a annoncé lundi la signature d’un accord dans le but d’acquérir la société américaine Chemlogics, et élargir ainsi son portefeuille de spécialités pour l’extraction du pétrole et du gaz.
Selon l’entreprise belge, sa filiale ‘Solvay Novecare’ serait en mesure d’offrir "un portefeuille de spécialités chimiques sur-mesure pour répondre aux besoins croissants du marché de l’extraction du pétrole & gaz, notamment dans les domaines de la stimulation, la cimentation, la production ou encore dans la gestion de l’eau (…) Les grands acteurs pétroliers pourront extraire le pétrole et le gaz de manière plus compétitive et plus durable tout en assurant une meilleure gestion de l’eau."
"Cette acquisition accélère la transformation que Solvay a engagée pour devenir un fournisseur de solutions innovantes. Le Groupe évolue vers des métiers à forte croissance, avec des marges élevées et un meilleur équilibre entre marchés finaux et entre régions du monde" a expliqué Jean-Pierre Clamadieu, Président du Comité Exécutif de Solvay (en photo). "Ce développement dans le secteur l’énergie nous permet d’apporter des solutions plus durables pour notre planète confrontée à un fort accroissement démographique et à la raréfaction des ressources."
Fondée en 2002 et basée à Paso Robles en Californie, Chemlogics réalise un chiffre d’affaires d’environ 500 millions de dollars et emploie 277 personnes. La société développe des solutions dédiées à la stimulation et la cimentation des puits de pétrole & gaz. Ses actifs, localisés aux Etats-Unis, comprennent 3 usines d’une capacité de production annuelle supérieure à 300.000 tonnes, 8 centres de formulation et 6 centres de recherche.
Au final, les deux entités, Novecare et Chemlogics détiendront une part significative du marché des spécialités chimiques pour l’exploration et la production de pétrole & gaz aux Etats-Unis, "un marché dynamique aujourd’hui estimé à 8 milliards de dollars."
La société américaine travaille également dans le secteur du forage horizontal, et par conséquent dans la phase de fracturation hydraulique dans l’exploitation des gaz de schiste. Le patron de Solvay a d’ailleurs confirmé lundi que même si ce procédé reste "controversé, en particulier en Europe où il n’est pas utilisé (… ) il n’y a pas de preuve que cette technologie est polluante".
Pour financer cette acquisition, Solvay a précisé qu’il avait l’intention d’émettre un emprunt obligataire hybride de près d’un milliard d’euros.
La finalisation de la transaction devrait être réalisée avant la fin de l’année.
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