Max Whisson, médecin et inventeur australien, n’est pas du genre patient. Plutôt que d’attendre que la pluie se décide à tomber, il préfère aller chercher directement l’eau que contient l’air ambiant.
« La dépendance des êtres humains envers l’eau de pluie est le plus grand anachronisme évolutif de tous les temps », explique-t-il depuis son domicile de Perth.
« Nous pouvons atteindre la Lune, et accomplir toutes sortes de choses intelligentes, mais nous devons encore attendre les précipitations pour pouvoir arroser les cultures ou boire un verre, et cela me paraît tout à fait absurde. »
Pourtant, il existe un moyen d’obtenir de l’eau à tout moment : refroidir l’air, pour créer un effet de condensation.
Le Max Water ressemble à une petite éolienne. Le vent souffle sur de petites turbines, qui emprisonnent l’air et alimentent un système de réfrigération de plaques de métal.
A mesure que l’air circule au-dessus de ces plaques, l’eau se condense sur elles, pour s’écouler dans un réservoir de collecte. Les plaques, conçues par imitation des fleurs de lotus, évacuent l’eau rapidement plutôt que goutte à goutte, pour permettre de traiter davantage d’eau.
Le système exploite également de petits panneaux solaires pour alimenter la réfrigération. L’objectif est que l’ensemble du système ne nécessite aucun apport énergétique extérieur.
Whisson estime qu’un seul de ses appareils pourrait alimenter en eau potable trois ou quatre foyers, en extrayant l’eau de l’air même sous les latitudes les plus arides.
Pour le moment, les premiers prototypes représentent un coût de 40 000 $. Son inventeur espère qu’à terme il sera accessible pour les petites exploitations agricoles et les communautés.
récupérer l’humidité ambiante pourrait notamment servir aux personnes dans le monde qui ne disposent que d’un accès limité à l’eau douce, espère Whisson. L’ONU estime à 1,1 milliards les personnes ne disposant pas d’un accès à l’eau potable, un nombre en constante augmentation.