Trois contrats de filière validés par l’Etat : renouvelable, eau, déchets

Trois contrats de filière pour les énergies renouvelables, l’eau, le recyclage et la valorisation des déchets ont été présentés la semaine dernière lors d’une réunion plénière du Comité stratégique de filière des éco-industries (COSEI).

Ces contrats qui sont validés par l’Etat et les industriels définissent une stratégie de filière à long terme et visent à renforcer les solidarités entre les entreprises des éco-industries, développer les relations entre grands groupes et PME, assurer les conditions d’une compétitivité accrue en France comme pour le développement à l’international.

Les engagements visent à promouvoir les offres et les savoir-faire des 12.000 entreprises du secteur, en France comme à l’international. Pour le gouvernement, investir dans les éco-industries permettra de sortir de la crise par le haut, en augmentant le contenu de notre économie en emplois industriels, en favorisant la préservation de l’environnement et en bâtissant les fondements d’une croissance durable.

Les ministres** présents ont notamment souligné l’importance de :

La valorisation et le recyclage des déchets

"La lutte contre les sites illégaux avec la mise en place d’une cellule ministérielle dédiée ou l’élaboration d’un pacte pour le recyclage et la valorisation des déchets dans une démarche d’économie circulaire."

La filière de l’eau

"L’encouragement de l’innovation pour conforter la compétitivité du secteur de l’eau, le renforcement de la solidarité de la filière et des relations grands-comptes/PME, la structuration autour de ces deux grands enjeux technologiques et sociétaux que sont la station d’épuration de la ville durable et les réseaux d’eau intelligents."

Les énergies renouvelables

"La création de 125.000 emplois supplémentaires et une balance commerciale positive pour les équipements destinés à la production des énergies renouvelables à l’échéance 2020, le développement d’un tissu d’ETI qui bénéficieront de relations équitables avec les grands groupes, une évolution des modes de soutien et des niveaux d’aides aux énergies renouvelables en fonction des déploiements constatés et des évolutions de coûts, une visibilité sur les orientations politiques pour le développement du système énergétique français et les volumes cibles, une politique de soutien à l’offre dans l’optique d’une compétitivité accrue des produits et services français à l’exportation."

"En stimulant notre économie, en générant des emplois industriels non délocalisables, en promouvant les interactions entre recherche et développement, les éco-industries contribuent à jeter les bases d’une croissance durable. La question sociale nous appelle à imaginer la transition écologique autour d’une trajectoire acceptable par nos concitoyens, pas nos entreprises, par nos territoires. Je crois pour cela à la démonstration par les solutions concrètes, opérationnelles, permettant d’orienter les choix de consommation des entreprises, des acteurs publics, des ménages" a déclaré Philippe Martin.

"16 des 34 plans industriels sont des réponses industrielles au défi de la transition écologique. Ces 34 plans doivent s’appuyer sur des filières fortes pour réussir des projets concrets, porteur de renouveau industriel. Les éco-industries s’inscrivent par ces contrats dans cette logique. Nous entamons une course contre la montre industrielle, et par là pour donner corps à une transition écologique maitrisée et acceptée par tous" a ajouté Arnaud Montebourg.

Les éco-industries

Elles regroupent les activités de la gestion de l’eau, des déchets, du recyclage, de l’efficacité énergétique, du génie écologique, des énergies renouvelables dans des filières qui incorporent l’ingénierie, la production et les équipementiers.

Dans un marché mondial évalué à 1.400 milliards de dollars, ces filières représentent 80 milliards d’euros d’activité en France, plus de 450.000 emplois dans 12.000 entreprises, essentiellement des PME / TPE et quelques géants, mondiaux et européens. Certaines filières sont encore émergentes (éolien offshore, véhicule électrique, captage de CO2, réseaux intelligents), d’autres sont davantage matures et en renouvellement (gestion et assainissement de l’eau et des déchets, notamment).

Mais globalement elles rassemblent de l’ingénierie, des producteurs et des équipementiers. Ces activités sont en forte croissance depuis dix ans (150.000 créations d’emplois) et ont apporté un excédent de 3,6 Milliards d’euros à la balance commerciale de la France en 2012.

** Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Philippe Martin, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie

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Steph

D’un cote on affirme que les EnR produiront 125 000 emplois, de l’autre on laisse crever Venissieux et un projet d’usine en Alsace parce que ‘on ne croit pas dans les hautes spheres a l’avenir du photovoltaique’. Un bon coup de pied au cul, oui.

Bob1

justement steph, ils commencent à s’aperçevoir que l’on s’approche de la parité réseau ! (prix du kwh produit = prix du kwh pour le particulier) Donc ils y croient à l’avenir du photovoltaique et justement peut etre qu’ils ne veulent pas de concurrence loyale face aux industriels géants dont l’état est actionnaire (edf, areva et la filiere nucléaire, gdf etc…) Il faut bien se demander pourquoi la france voulait taxer les panneaux chinois a 47% ? C’est parce qu’avec des panneaux à ce prix la, la parité on y est. C’est curieux comme on accepte d’avoir des ordinateurs, téléphones, télévisions, lave linge ou meme des fringues tout en made in china mais par contre pour les panneaux solaires il faudrait les surtaxer pour les empecher de rentrer en europe ? Je connais pas en détail le dossier de l’usine de venissieux, mais de ce que j’ai pu en lire l’état laisse tomber malgres le fait que le projet ai été monté par un consortium de plusieurs entreprises qui assuraient un nombre de commande et un prix au MWh proche de 100€MWh. Pour info, EDF va vendre des EPR en angleterre pour un prix d’achat d’électricité plus élevé