D’un budget totalisant près de 3 milliards d’euros, le consortium Gemini emmené par Siemens a signé le 14 mai dernier un contrat pour la construction, l’exploitation et la maintenance d’un parc éolien au large des Pays-Bas.
Avec une part estimée à 1,5 milliard d’euros, le groupe Siemens aura en charge de livrer 150 éoliennes d’une capacité de 4 mégawatts (MW) et d’un diamètre de 130 mètres chacune. L’industriel allemand décroche ainsi son plus important contrat à ce jour dans les services pour l’énergie.
Le parc éolien sera situé en mer du Nord, à 85 km au large de Groningue. Avec une capacité installée de 600 MW, Gemini produira 2,6 térawattheures (TWh) d’électricité par an. La centrale éolienne fournira de l’énergie renouvelable pour un million et demi de personnes soit la quantité équivalente à une réduction des émissions de CO2 de 1,25 millions de tonnes par an.
Pour la première fois, un hélicoptère sera disponible en permanence et un navire spécialement agencé à cet effet sera basé à proximité du parc éolien. Pour assurer une disponibilité accrue des turbines, les travaux d’entretien doivent être effectués en continu, indépendamment des conditions météorologiques ou de la hauteur des vagues.
"Avec ce projet, nous entrons dans l’un des plus importants marchés émergents de l’éolien offshore en Europe", a déclaré Markus Tacke, directeur de la Division de l’énergie éolienne de Siemens Energy.
Pour Randy Zwirn, PDG de services énergétiques chez Siemens Energy : "L’énergie éolienne est de plus en plus importante dans le mix énergétique mondial. C’est pourquoi les éoliennes ont besoin de fonctionner à des niveaux optimaux de leur durée de service."
Le parc éolien Gemini va jouer un rôle important dans l’atteinte des objectifs demandés par la directive de l’Union européenne en matière d’énergie renouvelable. Les Pays-Bas doivent en effet atteindre d’ici 2020, une part de 14% d’énergie produite à partir de sources renouvelables. A ce jour, le marché néerlandais possède une capacité installée d’énergie éolienne de 2,7 gigawatts (GW), dont 2,45 GW sur terre. L’objectif est de mettre en service 4,45 GW à l’échéance 2023.
Le consortium Gemini est détenu à 60% par le canadien Northland Power et à 20% par la filiale de Services financiers de Siemens. Les 20% restant sont détenus à parts égales par deux néerlandais, la firme d’ingénierie off-shore Van Oord et la coentreprise HVC qui regroupe plus de 50 municipalités et compagnies d’eau.
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bonjour, est ce que quelqu’un peu me dire pourquoi en mer du nord (ou il y a plus de vent) ils installent des 4 MW alors que chez nous (moins de vent) on va mettre de 8MW avec Areva. Alstom proposait des 6 MW et disait que c’était suffisant. Qui a raison ?
@Moi : plus c’est gros plus c’est cher au MW pour le poste de dépense « éolienne+fondations », mais en même temps cela permet des économies de cablage, de maintenance et cela permet d’avoir moins de conflits d’occupation d’espace. C’est le calcul de tout ceci en fonction de chaque site qui permet d’optimiser la puissance des turbines. S’y ajoute une spécificité, Siemens fait de l’off shore depuis très longtemps et sa 4MW n’est qu’un upgrade de la 3,6MW qui est l’éolienne off shore la plus installée au monde et sur laquelle il y a le plu de retour d’experience. Passer à 6 ou 8MW c’est une nouvelle éolienne, c’est en quelque sorte un saut technologique et c’est le pari de nouveaux acteurs comme areva ou alstom. SIemens y travaille mais a un peu de retard sur ses grands gabaritset reste le plus compétitif et le plus rassurant pour un banquier sur ses classiques.
85 km au large, plus de 30m de profondeur d’eau! Certes des statistiques de vent certainement excellentes, mais quand meme, ce parc doit couter bien cher! Je serais curieux d’en connaitre le prix de rachat d’electricite. Existe-t-il des sources comparant les prix de rachat des differents parcs offshore en Europe?
d’après les chiffres allemands pris dans des sites allemands ou traduits en anglais, le prix du MWh éolien off shore en Baltique oscille de 150 à 180 € actuellement. Les prix sont appelés à légèrement baisser. Ces prix ne sont pas indexés ni indexables. Ils sont valables pour la durée de vie du parc ou du contrat d’appro. à comparer avec les plus de 220 € des 3 premiers parcs français et des tous derniers signés par Areva qui sont sous les 190 € à comparer avec les 109 € d’un EPR anglais INDEXE sur l’inflation donc hausse de 2 à 3% chaque année de l’une sur l’autre. Au bout de 10 / 15 ans, l’éolien off shore passe sous le prix du nuke issu d’un EPR
¤ Avec une production moyenne de 2,6 TWh par an, pour une production nominale de 5,256 TWh/an (0,6 *8.760), cela nous fait un taux de charge annuel de 49%. Pas mal l’éolien en mer du Nord. Pour mémoire, le taux de charge du nucléaire est de 75% en France, en moyenne sur une dizaine d’années (de 74% à 76% selon les années). Pour le monde entier, le taux de charge moyen est de 82%.
à luis, oui le taux de charge est important mais quand une centrale nuke doit s’arrêter pour incident ce sont des centaines de MW d’un coup, pas 4 ou 5 MW quand une éolienne a un problème! on peut tout faire dire aux pourcentages, le prix moyen de cette énergie est fixé le prix des fossiles lui, continue d’augmenter!
En attendant ça reste 600 MW de puissance installée fatale, sans stockage, sans backup (au gaz bien sûr, c’est toujours éolienne + gaz partout dans le monde) pour 3 milliards d’euros… hors facteur pi. Avec un facteur de charge, indépendant des conditions météorologiques dans les 20 prochaines années? Parce que 20ans c’est la durée de vie de ces éoliennes… donc re-belote on triple le coût pour arriver à 60 ans… hors dégâts liés aux conditions climatiques que ces éoliennes sont sensées éviter? C’est ce que je pensais… au lieu de d’opposer renouvelables à nucléaire, opposez les aux fossiles… vous passerez moins pour des rats de climatodénialistes et plus pour des écolos (ce que les anti-nucléaires ne sont pas) par ce que c’est les fossiles qui gagnent même pic pétrolier passé Capacités en constructions actuellement dans le monde Quant aux fans d’opposition systématique nucléaire + renouvelables, voici les dernières tentatives de décarbonatation de l’énergie… électrique pensez y quand vous irez « full-retard ».
¤ Le graphique du site (pronucléaire) mélange un peu trop les époques pour être honnête. On ne voit pas la progression du nucléaire depuis l’an 2000 ! Pour une bonne raison, c’est qu’elle est insignifiante en capacité (GW) et nulle en production (TWh). Regardons pour les années récentes et prochaines. (résumé : les 217 pages pour 80€) Entre 2006 et 2011, la production d’électricité renouvelable a progressé de 961 TWh (de 3.531 à 4.492), dont +445 TWh pour l’hydraulique et +516 TWh pour les autres renouvelables. Pour le nucléaire, c’est un déclin de 209 TWh (de 2.793 à 2.584). Entre 2011 et 2018, la prévision de l’IEA est de 2.359 TWh en plus pour les renouvelables (de 4.492 à 6.851). C’est +1.003 TWh pour l’hydraulique et +1.356 TWh pour les autres renouvelables. Pendant ce temps, la progression du nucléaire en 2018 ne serait que de 660 TWh depuis 2011 et seulement 450 TWh depuis 2006. C’est en supposant que tous les réacteurs japonais reprennent du service (ce qui ne sera pas le cas) et que la capacité nucléaire arrive à 430 GW. En 2018, les énergies renouvelables devraient produire plus de deux fois ce que produirait le nucléaire. A lui seul, l’éolien devrait produire en 2018 entre 35% et 40% de ce que devrait produire le nucléaire.