Une nouvelle méthode de microscopie offre une clarté et une précision sans précédent

Une nouvelle méthode de microscopie offre une clarté et une précision sans précédent

Des chercheurs portugais, ont développé une méthode de microscopie innovante, appelée eSRRF (pour enhanced Super-Resolution Radial Fluctuations). Cette technique améliore notre compréhension des systèmes biologiques grâce à l’imagerie de cellules vivantes, offrant une vision du monde microscopique avec une clarté et une précision inégalées.

La déclaration de l’Institut Gulbenkian indique : « Avoir un microscope qui agrandit et améliore les plus petits détails, révélant un monde au-delà des limites de la résolution conventionnelle, c’est exactement ce que l’eSRRF apporte à la pointe de la science – une baguette magique de super-résolution améliorée pour les microscopes. »

eSRRF est une amélioration significative de la méthode SRRF, offrant une fidélité accrue aux structures sous-jacentes et aux résolutions. Il dispose d’une optimisation automatique des paramètres basée sur les données, déterminant le nombre optimal de cadres nécessaires pour la reconstruction, offrant ainsi aux scientifiques une expérience d’imagerie efficace.

Vers une imagerie 3D en super-résolution

L’eSRRF peut être associé à la microscopie multi-focus, promettant une ère d’imagerie en super-résolution 3D. Cela pourrait permettre la capture de clichés volumétriques de cellules vivantes à un rythme d’environ un volume par seconde.

Conçu pour être facile à utiliser et ouvert à la recherche, l’eSRRF s’intègre parfaitement à diverses techniques de microscopie et systèmes biologiques. Comme le dit l’Institut Gulbenkian, « les chercheurs peuvent désormais explorer le monde microscopique sans barrières technologiques ».

Images de reconstruction super-résolues d’eSRRF et de SRRF obtenues à partir de 1 000 images de données de fluctuation à haute densité (12,1 localisations par image et µm2), créées in silico à partir d’un ensemble de données expérimentales à émetteurs épars (microscopie DNA-PAINT de microtubules immunomarqués dans des cellules COS-7 fixées, 0,121 localisations par image et µm2). La reconstruction SMLM obtenue à partir des données éparses et l’équivalent WF sont présentés à titre de comparaison. Le nombre d’images utilisées pour la reconstruction est indiqué dans chaque colonne (estimation de la résolution FRC, SMLM 71 ± 2 nm, eSRRF 84 ± 11 nm, SRRF 112 ± 40 nm, WF 215 ± 20 nm). Barres d’échelle, 1 µm (a, et encarts en c) et 5 µm (c, gauche). La FRC est représentée par la moyenne ± d.e.

Des commentaires enthousiastes

Hannah Heil, auteure principale de l’article, a commenté : « L’eSRRF ouvre de nouvelles possibilités en imagerie de cellules vivantes. Il ne s’agit pas seulement d’améliorer la résolution de l’image ; l’eSRRF permet aux chercheurs d’optimiser les résultats en fonction de mesures quantitatives de la qualité de l’image. Notre méthode fournit aux chercheurs un outil dynamique qui s’adapte à leurs besoins, rendant visible l’invisible. »

Ricardo Henriques, qui dirige le groupe de recherche en biologie cellulaire optique à l’IGC, a ajouté que la nouvelle méthode « est une fenêtre sur l’avenir de l’exploration scientifique. L’eSRRF peut potentiellement transformer plusieurs domaines, de la biologie à la médecine, ouvrant la voie à des découvertes qui étaient autrefois hors de notre portée visuelle. »

Ricardo Henriques, chef du groupe de recherche en biologie cellulaire optique au CIG.

En synthèse

En somme, l’eSRRF représente une avancée majeure dans le domaine de la microscopie, offrant une résolution et une fidélité d’image améliorées. Cette méthode innovante, qui s’intègre facilement à diverses techniques de microscopie et systèmes biologiques, promet d’ouvrir de nouvelles voies dans l’exploration scientifique, de la biologie à la médecine.

Pour une meilleure compréhension

Qu’est-ce que l’eSRRF ?

L’eSRRF (enhanced Super-Resolution Radial Fluctuations) est une méthode de microscopie innovante développée par l’Institut des Sciences Gulbenkian, qui améliore la résolution et la fidélité des images microscopiques.

Quels sont les avantages de l’eSRRF ?

L’eSRRF offre une clarté et une précision d’image inégalées, permettant aux chercheurs d’explorer le monde microscopique sans barrières technologiques. Il s’intègre également facilement à diverses techniques de microscopie et systèmes biologiques.

Comment l’eSRRF peut-il être utilisé en conjonction avec la microscopie multi-focus ?

L’eSRRF peut être associé à la microscopie multi-focus pour réaliser une imagerie en super-résolution 3D, permettant la capture de clichés volumétriques de cellules vivantes à un rythme d’environ un volume par seconde.

Quels sont les domaines d’application potentiels de l’eSRRF ?

L’eSRRF a le potentiel de transformer plusieurs domaines, de la biologie à la médecine, ouvrant la voie à des découvertes qui étaient autrefois hors de notre portée visuelle.

Qui a soutenu cette initiative ?

Cette initiative a été soutenue par la Fondation Gulbenkian, le Conseil Européen de la Recherche, la Commission Européenne, l’Organisation Européenne de Biologie Moléculaire, la Wellcome Trust, la Fundação para a Ciência e Tecnologia, et l’Initiative Chan Zuckerberg.

Principaux enseignements

Enseignements
L’eSRRF est une méthode de microscopie innovante développée par l’Institut des Sciences Gulbenkian.
L’eSRRF améliore la résolution et la fidélité des images microscopiques.
L’eSRRF peut être associé à la microscopie multi-focus pour réaliser une imagerie en super-résolution 3D.
L’eSRRF a le potentiel de transformer plusieurs domaines, de la biologie à la médecine.
L’eSRRF a été soutenu par plusieurs organisations majeures, dont la Fondation Gulbenkian et le Conseil Européen de la Recherche.

Références

Légende illustration principale : Imagerie de super-résolution 3D de cellules vivantes avec eSRRF : la dynamique des mitochondries observée dans des cellules U2OS exprimant TOM20-Halo, chargées avec le marqueur fluorescent JF54, avec un microscope multi-focus est super-résolue par le traitement 3D eSRRF de l’ensemble des données. Cela permet une vue volumétrique super-résolue de 20 x 20 x 3,6 μm3 à un taux de ~1Hz dans une cellule vivante.

Article de Nature Methods : “High-fidelity 3D live-cell nanoscopy through data-driven enhanced super-resolution radial fluctuation” – https://www.nature.com/articles/s41592-023-02057-w

[ Rédaction ]

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