Union de l’énergie : la Commission européenne présente sa stratégie

Dans l’optique d’aboutir à un marché unique de l’énergie inscrite dans les orientations politiques du président Juncker, la Commission européenne a présenté mercredi la stratégie qu’elle entend mettre en œuvre pour à la fois bâtir une Union de l’énergie "résiliente", ainsi qu’une politique en matière de changement climatique.


Clause de solidarité

Cela consiste à réduire la dépendance face à un fournisseur unique et à une prise en charge par les pays voisins, surtout en cas de rupture d’approvisionnement en énergie. C’est également une transparence accrue lorsque des pays de l’UE concluent des accords commerciaux pour l’achat d’énergie ou de gaz en provenance de pays extérieurs à l’UE.

Libre circulation de l’énergie

La libre circulation transfrontalière de l’énergie devra passer par un contrôle strict de l’application des règles en vigueur sur des points tels que la dissociation des activités dans le secteur énergétique et l’indépendance des régulateurs soit mis en place, en recourant s’il le faut à des actions en justice. C’est aussi la redéfinition d’un marché de l’électricité plus interconnecté, davantage ouvert aux énergies renouvelables et plus réactif. Enfin, c’est le remaniement en profondeur des interventions de l’État sur le marché intérieur et élimination progressive des subventions préjudiciables à l’environnement;

Par ailleurs, la priorité à l’efficacité énergétique se fera par la remise à plat de la notion d’efficacité énergétique, traitée comme "une source d’énergie en soi, au même titre qu’une capacité de production".

Transition vers une société à faible intensité de carbone

Cela se traduira par l’aptitude du réseau électrique à absorber facilement et efficacement l’énergie produite localement, notamment à partir de sources d’énergie renouvelables; L’UE doit aussi développer la prochaine génération de technologies des énergies renouvelables et devenir leader dans le secteur de l’électromobilité, dopant ainsi les exportations des entreprises européennes et leur compétitivité au niveau mondial.

Ces engagements se doublent d’un plan d’action pour réaliser ces objectifs ambitieux de la politique énergétique et climatique.

"Le secteur énergétique est resté trop longtemps à l’écart des libertés fondamentales de l’Union. À l’heure où de nombreux Européens craignent de manquer d’énergie pour se chauffer, on se rend compte à quel point l’enjeu est important. Il est temps que l’Europe agisse à l’unisson en poursuivant des visées à long terme. Je veux que l’énergie sur laquelle repose notre économie soit résiliente, fiable, sûre et de plus en plus renouvelable et durable" a déclaré Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne.

"Nous lançons aujourd’hui le projet européen le plus ambitieux dans le domaine énergétique depuis la création de la Communauté du charbon et de l’acier. Ce projet intégrera les 28 marchés européens de l’énergie pour former une seule grande Union de l’énergie, rendra l’Europe moins dépendante pour son approvisionnement en énergie et garantira la prévisibilité dont les investisseurs ont tant besoin pour créer des emplois et de la croissance. Nous entamons aujourd’hui une transition fondamentale vers une économie à faibles émissions de carbone et respectueuse du climat et vers une Union de l’énergie qui donne la priorité au citoyen en lui offrant une énergie plus abordable, plus sûre et plus durable. Avec tous les autres commissaires qui ont collaboré au projet, et avec le soutien de l’ensemble de la Commission, je suis déterminé à faire de cette Union de l’énergie une réalité" a précisé pour sa part Maroš Šefcovic, vice-président chargé de l’Union de l’énergie.

Enfin, Miguel Arias Cañete, commissaire pour l’action pour le climat et l’énergie, a ajouté : "Mettons-nous au travail. Aujourd’hui, nous mettons le cap sur un marché de l’énergie connecté, intégré et sûr en Europe. Faisons de ce souhait une réalité. La route qui doit nous mener vers une véritable sécurité énergétique et vers une plus grande protection du climat commence ici, chez nous. C’est la raison pour laquelle je m’efforcerai de construire le marché commun de l’énergie, de renforcer les économies d’énergie, de favoriser l’expansion des énergies renouvelables et de diversifier notre approvisionnement en énergie. Après des décennies d’atermoiements, nous ne manquerons pas cette nouvelle occasion de construire une Union de l’énergie. La Commission Juncker se donne les moyens de ses ambitions."

Articles connexes

28 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
edc10

… et autre financiers spécialisés dans la fraude fiscale luxembourgeoise maintenant reconvertis dans le développement durable. Une nouvelle gabelle à leur service Hmmm … ça fait rêver ! Restons éveillés …

dgewai

Je n’ai pas du tout trouvé les mêmes infos concernant la présentation de Juncker dans ?

Verdarie

“Je m’efforcerait” de favoriser l’expension des énergie renouvelables et de diversifier notre approvisionnement ?…Je ne vois aucune obligation dans cette déclaration ? Encore des mots destinées à nous faire croire qu’on agit alors qu’on ne fait que s’agiter ! On aurait aimer savoir Comment ? … Par qui ?….Avec quoi ?…..Ils allaient faire progresser l’offre ?

Truffe

Donner « la priorité au citoyen en lui offrant une énergie plus abordable, plus sûre et plus durable » voila des objectifs ambitieux, mais tout à fait réalisables. Les énergies renouvelables sont compétitives, leurs prix baissent, les technologies évoluent rapidement. La croissance mondiale est forte dans ce secteur, permettant des créations d’emplois et de richesse…. Ce qui risque de bloquer, c’est le conservatisme des oligopoles en place. Qui trainent des pieds pour adapter le réseau, ou pour permettre aux citoyens de produire une partie de leur propre énergie. Le cas de la France est caricatural, avec un quasi monopole (sur un marché soit disant ouvert à la concurrence) et une production très centralisée, basée essentiellement sur le nucléaire. Qui malgré plus d’un demi siècle de subventions massives (plusieurs dizaines de milliards), n’a toujours pas résolu les problèmes fondamentaux de la gestion des déchets, ou du risque. La facture à payer pour le démantèlement risque d’être salée et arrive au plus mauvais moment pour l’économie nationale. Il n’est donc pas sur que l’on profite de « l’énergie abordable, plus sure et plus durable ».

Dan1

“La facture à payer pour le démantèlement risque d’être salée et arrive au plus mauvais moment pour l’économie nationale.” Parce que vous connaissez déjà l’état de l’économie nationale dans 10 ou 20 ans ? Parlez-en à François Hollande alors (vous auriez bien fait de le conseiller en 2012).

Dan1

J’oubliais : La CSPE c’est hier, aujourd’hui et demain et ça dépassera la centaine de milliards : Prévoyez déjà 73 milliards d’ici 2025. 73 milliards, c’est salé ou pas ?

Dan1

A hudax Heu, ben je n’ai pas dit le contraire je crois, je n’en ai juste pas parlé… cette fois-ci. Et quand je porte un jugement, je donne les sources et les chiffres, le nucléaire “si bon marché” ne veut rien dire.

Sicetaitsimple

Le provisionnement des coûts de démant^lement du nucléaire est un sujet compliqué, techniquement d’une part et financièrement de l’autre. Il y a des rêgles, qui sont appliquées, et EDF provisionne dans un fond dédié, maintenant on peut toujours se poser la question de savoir si c’est suffisant. C’est là qu’on peut relativiser. L’augmentation de la CSPE, essentiellement liée au développement des renouvelables, c’est par défaut 3€/MWh tous les ans, prélevé sur les consommateurs sur chaque MWh consommé quelque soit sa source de production et ce n’est pas près de changer dans les années qui viennent. Imaginons qu’on fasse un one shot (une seule année) de 3€/MWh en créant une taxe destinée à l’alimentation d’un fond dédié de démantèlement complémentaire, qui resterait ensuite constante. Ca rapporterait environ 1,5 Md€/an, en plus de ce qu’EDF provisionne de par la loi actuelle. Et là, plus aucun souci. A titre personnel, ça ne me génerait pas.Il n’est pas anormal que ceux qui “profitent” de cette énergie au moment où elle est produite paye un peu plus quitte à avoir au bout du compte une “bonne surprise” ( un excédent) plutôt que de laisser à nos enfants un éventuel déficit. Et c’est une augmentation de 3€ une fois, pas une augmentation de 3€ annuelle. L’enjeu éventuel est de cet ordre de grandeur, pas de quoi s’affoler.

Truffe

La dette actuelle est à 2000 milliards, me semble t’il. Et pour les Candides, ou ceux qui ne lisent pas les journaux, les 30 glorieuses sont finies depuis longtemps. Pour éponger la dette, il suffirait d’appliquer le fameux régime Grec,… mais je ne suis pas sur que cela nous plaise. Ou de faire faillite, mais pour autant, les créanciers ne vont pas nous lâcher aussi facilement… Une majorité de centrales nucléaires va arriver en fin de vie dans moins de 20 ans (et encore, en prenant des risques). Même si la durée de vie est prolongée le coût de la maintenance risque d’être encore plus élevé que le démantèlement. Si l’on analyse les expériences du passé, jusqu’à présent en termes de gestion des budgets, il y a eu majoritairement des surprises désagréables avec cette filière. Il faut donc s’attendre au pire. Pour connaitre le coût réel du démantèlement et du stockage des déchets il suffit d’étudier les exemples à l’étranger, vu l’hermétisme de la filière en France, qui frise le déni, ou parfois même l’obscurantisme. Moi je parie que l’on va atteindre les 300 milliards. L’histoire jugera et les générations futures aussi.

Sicetaitsimple

De quels milliards parlez vous? Des milliards 2015, de milliards 2030 (date à laquelle on peut estimer que les coûts de démantèlement vont réellement commencer à devenir significatifs en France), de milliards 2100? En attendant, l’EEG surcharge allemande (le surcoût payé par les consommateurs pour le soutien aux renouvelables), c’est 22Md€ 2014 par an. No free lunch.

Dan1

La CSPE c’est avant tout des milliards certains et tout de suite : Très bel envol de la CSPE qui a attrapé la jaunisse :

Dan1

Et pour estimer le trou dans le financement de la CSPE en très grande partie dû aux énergies renouvelables et plus particulièrement au photovoltaïque :

Dan1

Quand bien même, le parc nucléaire 2G nous coûterait des dizaines de milliards en démantèlement (et quand ? Demain ?), il faut mettre en rapport les dizaines de milliers de milliards de kWh produits. Dans le nucléaire électrogène l’équation est toujours la suivante : centaines de milliards d’Euros = dizaines de milliers de milliards de kWh Disons que X centaines de milliards d’Euros = 25 000 milliards de kWh Au final, ça se discute. Avec le nucléaire, on ne peut pas être en permanence négatif !

Sicetaitsimple

L’EEG surcharge en Allemagne pour 2015 c’est 61,7€/MWh pour les consommateurs assujetis (tous sauf un certain nombre d’electrointensifs). Ce n’est a priori pas près de baisser d’ici 2019 d’après les prévisions officielles. Donc encore une fois relativisons. Je ne prétends bien entendu pas faire changer le mode de calcul des affectations au fond dédié d’EDF et ma “proposition” d’instauration d’une taxe de 3€/MWh est juste une reflexion personnelle. Mais de mon point de vue elle est un bon encadrant de l’ampleur (éventuelle) du problème, et elle est directement comparable à l’augmentation annuelle de la CSPE.

Truffe

Quelques Infos : – Augmentation du coût de l’énergie nucléaire en France entre 2010 et 2013 + 20 %. En majorité due à l’exploitation (voir cour des comptes et article des Echos et divers rapports). Avec une augmentation prévisible de 50 % d’ici 2020 – Pour le coût du démantèlement, ce n’est peut être pas une vraie incertitude, c’est juste que ce n’est jamais le moment pour les bisounours. Par contre ils sont très optimistes en provisionnant à peine 18 milliards pour le démontage Au Royaume Uni ils comptent 103 Milliards pour 35 réacteurs. Petit rappel de calcul prévisionnel : l’EPR était prévu à 2 Milliards, on est déjà à 8 Milliards… Côté panier (percé) à provisions, ce n’est pas uniquement la faute d’EDF, mais surtout des politiques. Ce n’est pas grave, si EDF appartient à l’Etat et qu’il est valorisé à 41 Milliards, on vendra les bijoux de famille. Par contre s’il faut dégager 300 milliards sur 20 ans… ça fait 15 milliards par an. Avec un CA de 75 Milliard/an il va falloir reformer et optimiser… laissez tomber je n’ai rien dit. Continuez à augmenter les tarifs de 5 % par an. ça c’est un business plan de 1ere année, mais dans la vraie vie : si on augmente les prix, la consommation baisse (les précaires energetiques augmentent). Les concurrents vendent moins cher (grâce aux energies renouvelables) et gagnent des parts de marché…

Sicetaitsimple

Je n’avais pas noté que la prévision 2015 pour “péréquation tarifaire+ renouvelables” dans les ZNI semblait plutôt en baisse en 2015 par rapport à 2014. Voilà une bonne nouvelle si elle est confirmée. Et une confirmation de plus qu’il est certainement plus interessant de développer du renouvelable dans les ZNI que de se précipiter sur la métropole. Ce qui ne retire rien à mes commentaires d’hier sur l’ile de Sein…..

Dan1

Effectivement les ZNI ne pèse plus aussi lourd dans la CSPE. Remarquons qu’aujourd’hui les subventions massives (à milliards) aux EnR représentent les deux tiers de la CSPE annuelle (2015). Et je pense qu’avec les reliquats, c’est encore plus. Sur les courbes d’évolution du montant/MWh, vous aurez noté le gap qui s’est creusé entre 19,5 € et 25,9 €. Ce défaut de compensation qui ne peut aujourd’hui être résorbé puisque le gouvernement s’y oppose pèse directement sur les comptes d’EDF. En conclusion, dans le domaine de l’énergie électrique, quand on veut trouver des milliards… on peut, et pas besoin d’aller chercher le nucléaire et le futur démantèlement dans 20 ou 30 ans. les subventions aux EnR, c’est des milliards tout de suite et maintenant et pour encore longtemps (ça dépassera 2025). J’ai oublié de dire que le photovoltaïque risquait de se faire doubler par l’éolien offshore dans quelques années, comme la cogénération s’est fait dépasser à partir de 2008. Il s’agit donc bien de développement durable : Le développement durable des subventions massives aux EnR

Dan1

Il n’existe pas d’âge théorique pour les réacteurs français et la moyenne d’âge du parc est de trente ans. Il y a eu des hypothèses à la conception, mais ce n’était pas une limite indépassable. En revanche, on sait qu’il faut changer certaines pièces avant 40 ans et notamment les générateurs de vapeur… et c’est ce que l’on a fait et que l’on continue à faire. Avec une bonne maintenance, on devrait tenir 50 ou 60 ans comme vont le faire les USA ou la Suisse.

Dan1

A hudax Le démantèlement ne devrait engendrer au mieux que 10% des emplois d’exploitation, ça coûtera donc nettement moins cher : Vous étiez déjà pour lire la réponse. Moins d’emplois = moins cher (Démantèlement) Plus d’emplois = plus cher (prétention des nouvelles EnR)

Tech

mister Jeckill et docteur Hyde. edf pleure la CSPE et la reçoit tranquillement chez EDF EN !!! si c’est tellement “mal” cette CSPE pourquoi EDF pousse sa filiale EDF EN à installer de l’éolien en masse ?

Sicetaitsimple

1,5 milliard/an, bien sûr. Combien de temps? Le temps du démantèlement si nécessaire, mais si les provisions actuelles sont bien calculées ce n’est pas nécessaire. Encore une fois l’objectif de mon post est de chiffrer un ordre de grandeur de ce qui pourrait être nécessaire pour le comparer à quelque de chose de très ordinaire et annuel qui ne semble pas émouvoir certains.

Dan1

A Tech “edf pleure la CSPE et la reçoit tranquillement chez EDF EN !!!” Vous pourriez nous préciser en chiffres sourcés ce qu’EDF attend de compensation CSPE et les montants que EDF-EN aurait touchés au titre de la vente sous obligation d’achat. Il est possible que les vases communiquent, mais les flux me paraissent complètement déséqulibrés.

Tech

j’ai déjà donné le chiffre dans un autre post, mais votre remarque cela veut dire quoi, c’est comme si un voleur vous disait: je vole mais comme ce n’est pas beaucoup ce n’est pas grave !!! ce n’est pas une question de flux, mais de principe

Dan1

Non ce n’est pas du vol, si c’est prévu par la loi et les règles en vigueur. Prétendre le contraire c’est par contre de la diffamation. Sinon, où sont vos chiffres ? Pour les miens c’est connu de tous : EDF via EDF-OA a un passif de 5 milliards d’Euros suite au défaut de compensation de la CSPE (aujourd’hui c’est un gap de plus de 6 Euros entre 19,5 € et 25,93 €/MWh). Ce n’est pas Dan1 ni EDF qui le prétendent sans preuve, c’est attesté par la Cour des Comptes et la CRE

Truffe

La CSPE c’est une « gabelle fourre tout », pour un total de 6.3 Milliards. Certes pour financer le soutien au développement du Photovoltaïque 35 %, mais aussi de la cogénération, de la péréquation tarifaire 28 %, le tarif social, primes d’effacement, etc.. Et même pour le nucléaire : (suite au blocage entre 2004 et 2010) « la totalité de la créance CSPE aux actifs dédiés à la sécurisation du financement des charges nucléaires de long terme » Mais les tarifs du KWh vont augmenter de manière importante, ENR, ou pas. Je n’ai pas eu le courage de calculer ce que représentaient les 20 % d’augmentations en termes de CA (sur la base de base de la production des centrales 400 TWh il faudrait connaitre la part réellement consommée et facturée en France) Sur le fond, Ok le solaire a été surpayé (pendant quelques mois à 60 cts/KWh) mais c’était pour essayer de rattraper le retard d’équipement (peut être aussi en raison du quasi monopole des budgets R&D dans l’atome). Mais les prix du photovoltaïque on baissé et on arrive à parité réseau, l’éolien terrestre est rentable depuis longtemps, alors que le prix du Kwh EPR augmente. D’ailleurs EDF se serait-t-il lancé dans ce projet volontairement et auront t’il le choix s’il faut fusionner avec AREVA ? Donc je suis convaincu que cette politique consistant à tout miser sur une seule technologie présente un risque et qu’il faut essayer d’en sortir au plus tôt.

I. lucas

“Mais les tarifs du KWh vont augmenter de manière importante, ENR, ou pas. Je n’ai pas eu le courage de calculer ce que représentaient les 20 % d’augmentations en termes de CA” Le chiffre de 20% d’augmentation du coût de production du nucléaire historique provient du rapport de la Cour des Comptes….. qui compte double elle compte une première fois dans le “Loyer” l’annuité de l’investissement initial et elle ajoute les investissements (de l’année) du grand carénage cad l’investissement dans un équipement qui remplace l’équipement initial (les GV, les condenseurs, les transformateurs les alternateurs etc) Pour faire bonne mesure, elle a augmenté le taux d’actualisation qu’elle a utilisé dans son analyse de l’année 2013 par rapport à 2010 alors que les taux d’interêts baissent (note de bas de page de la page 12….) En fait au départ, la Cour devait analyser une demande d’EDF qui veut financer le grand carénage …. sans se réendetter ; pourquoi sans se réendetter? on ne sait pas! En général une entreprise qui doit financer un grand investissement s’endette pour étaler la charge de l’invesrtissement sur plusieurs années. Donc EDF, qui ne veut pas s’endetter, demande une hausse des tarifs égale à la hausse des investissements et propose à la Cour une variante du Coût Courant Economique taillée sur mesure …. La Cour n’a pas refait les calculs et dit OK mais vous voyez bien qu’il n’est pas possible d’avoir un coût de 60€/MWh et un prix de vente, calculé à partir des coûts actualisé à long terme, (l’ARENH) à 42€/MWh Si vous considerez que la Cour a compté 2 fois des investissements qui sont de l’ordre de 20€/MWh, on retrouve une cohérence entre les estimations de coûts de production du nucléaire historique passé ainsi que ceux de la prolongation de la durée de vie à 50 ans voire plus, autour de 40 à 45€/MWh

Sicetaitsimple

Bon d’accord, j’aurais dû dire 1,5G€… Mais bon, si on a une vague idée de la consommation d’électricité française et qu’on multiplie par 3€, il est facile de trouver! Et l’augmentation c’est 3€ une année, puis on la conserve.D’où le “one shot”… Si votre patron vous augmente de 3% le 1er Janvier 2015, vous le remerciez tous les ans qui suivent? Par contre (cf. graphe proposé par Dan1), la CSPE c’est 3€/MWh de plus tous les 1er Janvier et pour un bout de temps (si le système actuel “par défaut”est conservé).

I. lucas

le graphique porte sur les investissements sur la totalité des moyens de production et des réseaux….. donc y compris sur les ENR audition de la CRE : “Les charges de service public devraient croître régulièrement pendant la période, pour atteindre près de 11 milliards en 2025. Le montant total cumulé des charges de service public entre 2014 et 2025 s’élève à 100 milliards d’euros courants.” M. Denis Baupin. Selon la CRE, le coût de fonctionnement du parc nucléaire augmentera de 3 % à 5 %, alors qu’il serait de 21 % selon la Cour des comptes. Pourquoi ces deux évaluations diffèrent-elles autant ? (…) Monsieur Baupin, je ne veux pas vous répondre trop vite sur les différences entre l’estimation de la CRE et de la Cour des comptes. Nous n’avons probablement pas travaillé sur le même périmètre, mais c’est un point qu’il faudra vérifier. Je vous répondrai donc par écrit.