Vendée Globe : L’Imperial College conçoit un bateau sans émissions de CO2

L’Imperial College London et leur département Energy Future Lab travaille actuellement au développement d’un système d’énergie « zéro émission » embarqué à bord d’un voilier mené par le skipper Phil Sharp qui souhaite devenir le premier Anglais à remporter le Vendée Globe, ce tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance.

Les recherches sont une première étape dans un projet ambitieux de course au large. Ce projet inclura donc le développement et la construction d’un nouveau voilier pour s’aligner au départ des courses de l’IMOCA Ocean Masters World Championship dont fait partie le Vendée Globe 2016.

Les recherches de l’Energy Future Lab (EFL) s’intègrent dans un projet de Mastère qui rassemble les spécialistes de l’université à la pointe sur les dernières innovations en matière de pile à combustible à hydrogène, de conservation de l’énergie et de technologie solaire. Une étude de faisabilité sera conduite afin d’examiner toutes les possibilités applicables au projet en terme d’énergies renouvelables : "éolien, solaire, pile à combustible à hydrogène, mécanismes de stockage de l’énergie."

Le professeur Nigel Brandon, Président de la Chaire « Sustainable Gas », supervise les recherches :

"Je suis enchanté de m’impliquer dans les recherches sur les systèmes énergétiques de ce projet maritime performant et ambitieux. Nous pensons que cela est une extraordinaire opportunité pour démontrer la compétitivité, l’adaptabilité et la fiabilité des différentes technologies de demain autour des énergies vertes. Cette collaboration est aussi une source d’inspiration pour tous les étudiants d’Imperial."

Phil Sharp, lui même diplômé d’Imperial ajoute : "Je suis très enthousiaste à l’idée de travailler avec Imperial et l’EFL qui est un pôle d’excellence et où l’on retrouve quelques uns des plus brillants chercheurs dans le domaine de l’énergie solaire, du stockage énergétique et des piles à combustible."

"Le système d’énergie embarqué à bord lors d’un tour du monde est un élément clé : il fait fonctionner le pilote automatique, les systèmes de navigation ou encore le désalinisateur qui permet d’avoir de l’eau douce. Pour être compétitif, il est donc essentiel d’avoir un système d’énergie à la fois fiable, léger, efficace et durable. En se basant sur les études préliminaires menées par EFL, je sais maintenant qu’il est possible d’atteindre ces objectifs en utilisant un système à zéro émission de CO2, grâce notamment aux toutes dernières innovations."

"Dans le cadre des recherches sur les énergies solaires, nous menons en parallèle des études climatologiques sur le rayonnement rencontré sur le parcours d’un Vendée Globe. Imperial intègrera ces données dans une simulation globale afin de sélectionner la technologie la plus adaptée à ce type de parcours et d’optimiser également l’emplacement et la taille des panneaux photovoltaïques sur le bateau. Il est important d’étudier ces éléments en amont des phases de conception du voilier car ils peuvent être pris en compte et intégrés dans le dessin et l’aménagement du bateau. Avoir la technologie est une chose, mais l’utiliser le plus efficacement possible en est une autre."

Le projet a pour but de montrer que les énergies renouvelables peuvent être compétitives face aux énergies dites fossiles et ce, même dans un environnement isolé, en autosuffisance, comme on peut l’être lors d’un tour du monde en solitaire.

L’équipe rassemble actuellement une communauté d’intérêts autour du projet. Elle est également en discussion avec des partenaires privés qui pourraient avoir un intérêt à s’associer à ce projet sportif et technologique ambitieux.

         

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Pastilleverte

H2 et conservation de l’électricité d’origine solaire ou éolienne, sans CO2, à la “concommation”, oui à coup sûr, à la “poduction/fabrication” ???

Stephsea

Rien de plus nouveau? Tout cela existe et est déjà relativement commun. Quelques skipper se sont en effet émus de devoir emporter des centaine de litre de carburant sur les voiliers les plus efficaces du monde en terme de propulsion par énergie renouvelable (le vent). Ils ont donc déjà mis au point un bateau sans carbuant fossile à bord (sauf sécurité). Depuis quelques années, l’autonomie en énergie renouvelable est devenue une réalité sur ces bateaux mais aussi sur les bateaux de croisière pour qui s’en donne la peine et les moyens. Note 1 : Il reste toujours moins cher, et de loin, de faire tourner un bon vieux groupe électrogène à combustion interne. Note 2 : Considérer la pile à combusticnble comme un progrès environnemental est vraiment un mensonge éhonté. Les piles à combustible utilisent peut être de l’éthanol “renouvelable” (et ne rejettent pas localement de CO2) mais cela n’est pas globalement une solution d’énergie renouvelable que l’on peut généraliser. C’est une solution pratique aux cas extrêmes uniquement.