Véolia veut favoriser le développement de l’économie circulaire

En préparation de la Conférence de Paris sur le Climat (COP 21) qui aura lieu en décembre, le chef de l’Etat François Hollande a réuni « l’équipe France du climat » : des représentants de la société civile, des collectivités territoriales et des entreprises, tous porteurs de solutions pour le climat.

A cette occasion, l’Elysée a invité le Président directeur général de Veolia, à présenter la position et les solutions du Groupe pour lutter contre le changement climatique. Antoine Frérot a ainsi expliqué comment Veolia accompagne ses clients, publics et privés, dans la transition vers une économie moins carbonée et leur propose des modes de production fondés sur l’économie circulaire.

"Cette manière de produire de la richesse, moins dispendieuse en ressources naturelles, est l’une des principales réponses aux rejets excessifs de CO2 dans l’atmosphère. Concrètement, cela signifie produire de nouvelles matières premières en recyclant les déchets, l’eau ou l’énergie, et plus généralement, toutes ressources employées par les économies modernes. Cela utilise beaucoup moins d’énergie et émet donc beaucoup moins de CO2 que lorsqu’on extrait les matières primaires vierges de l’environnement, pour les utiliser et les jeter, dans une logique d’économie linéaire".

Combattre les émissions de méthane

Le Président directeur général de Veolia a également rappelé qu’il est urgent de lutter contre les émissions de méthane, gaz à effet de serre au pouvoir de réchauffement 25 fois plus puissant que celui du gaz carbonique.

"Des solutions existent pour capter le méthane issu des déchets ou pour le valoriser, sous forme de biogaz, d’électricité ou de chaleur, et elles peuvent produire des effets rapidement : très employées dans les pays développés, elles le sont peu dans les pays émergents".

Donner un prix au carbone

Antoine Frérot a enfin insisté sur la nécessité d’instaurer un prix du carbone robuste, prévisible et suffisamment élevé pour permettre une réorientation profonde des investissements et des activités vers une économie sobre en carbone.

"Aujourd’hui, polluer ne coûte rien ; dépolluer coûte cher. En appliquant, enfin, le principe pollueur-payeur au CO2 avec une redevance, à l’instar de ce qui se pratique avec succès et depuis longtemps pour les eaux usées et les déchets, tous les acteurs économiques seront incités à réduire drastiquement et rapidement leurs émissions de CO2. Et cela dégagera des moyens pour financer la transition vers une économie bas carbone" conclut Antoine Frérot.

Veolia engagé pour le climat

Le 17 avril dernier, Antoine Frérot signait , l’appel des dirigeants engagés pour le climat, parmi 43 PDG de grands groupes internationaux. Le 22 avril, Veolia a publié ses 9 engagements pour un développement durable, dont les deux premiers portent sur les grands enjeux environnementaux : "Gérer durablement les ressources naturelles en favorisant l’économie circulaire" et "Contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique".

** Le 21 mai, au Business & Climate Summit à l’Unesco (à Paris), Veolia a répondu à l’appel lancé par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, qui invitait le secteur privé à jouer un rôle actif pour le climat.

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Paapijo

A. Frérot prêche pour sa paroisse ! Pour supprimer les émissions de méthane des déchets, on peut bien sûr demander des tas de subventions pour construire des usines de méthanisation … c’est la voie retenue par Véolia. Une méthode plus efficace serait par exemple de remplacer toutes les décharges de déchets ménagers par de l’incinération: le CO2 produit provoque moins d’effet de serre, et en plus l’énergie récupérée est au moins 10 ou 20 fois plus importante que par les procédés biologiques. Mais voilà … Véolia gagne énormément d’argent avec ses décharges (beaucoup plus qu’avec l’incinération), alors tant pis si on ne peut en récupérer qu’une petite partie du méthane produit et faire semblant de le valoriser !

pierrick

Chacun prêche effectivement sa paroisse, mais il est toujours important de noter l’effort des acteurs industriels à inciter à donner un prix au carbone et à s’engager à faire mieux!

Pastilleverte

grand engagement de Veolia : “Contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique”” ça c’est un programme intelligent, précis et qui ne manquera pas d’être efficace… Ah ! élément(s) de langage quand tu (vous) nous tiens (tenez)… J’attends le grand groupe qui osera mettre comme objectif : “Contribuer à la lutte contre la propagande alarmiste” monsant, peut être ?

Arpege

Avant que de pratiquer la critique systématique, saluons la démarche positive de ce groupe industriel. Rien ni personne n’est parfait. Mais pourquoi mettre en doute les engagements que Mr Frérot prend au nom du groupe qu’il dirige?

Papijo

A soutenir Hollande pour qu’il lui donne des sous (ou impose aux clients de Véolia des traitements plus rémunérateurs pour Véolia)! Vous ne croyez tout de même pas que Véolia va prendre sur les divicendes destinés aux actionnaires pour capter le méthane ou réduire les émissions de CO2 ! Il ne faut pas être dupe des trafics et magouilles qu’engendre l'”écologie” !