10 facteurs clés pour évaluer l’état de l’environnement

L’Institut Français de l’environnement (IFEN) publie la troisième édition de sa publication "10 indicateurs clés de l’environnement", dans lequel il dresse un panorama pas si noir qu’on l’attendrait de l’état de l’environnement en France

Emissions de gaz à effet de serre : 

En hausse de 22 % depuis 1990, les transports sont désormais responsables de 26,5 % des émissions de gaz à effet de serre en 2005. Les émissions dues au résidentiel-tertiaire ont également augmenté de 15 % sur cette même période.

Ces hausses ont été compensées par la baisse des émissions industrielles et agricoles.

Les émissions de gaz à effet de serre ont globalement diminué de 2 % entre 1990 et 2005. Au-delà du protocole de Kyoto, la loi d’orientation sur l’énergie a fixé comme objectif de diviser par 4 les émissions de 1990 d’ici 2050, soit une réduction de 2,3 % en moyenne par an.

Emissions de gaz à effet de serre 1990 -2005

Dépenses – Protection de l’environnement

En 2005, le total des dépenses de protection de l’environnement s’est élevé à 35 milliards d’euros, soit 2,1 % du PIB. Son financement a été assuré à parts voisines par les entreprises, les administrations et les ménages.

Les deux tiers des dépenses sont consacrés à la gestion des eaux usées et des déchets.

Energies renouvelables

L’énergie primaire d’origine renouvelable (16 Mtep) est issue aux deux tiers de la biomasse (bois, déchets, biocarburants et biogaz).  L’électricité d’origine renouvelable provient à 91 % de l’hydraulique, à 2,5 % des déchets urbains renouvelables et à 2,3 % du bois énergie. Avec un bond de 123 % en 2006, l’éolien voit sa part progresser à 3,5 %. Cependant, la demande nationale en énergie croît plus vite que la production d’énergie d’origine renouvelable.

 

Préoccupation des français : Environnement

Préoccupation environnementale

Qualité de l’air : Pollution de l’air en milieu urbain

La qualité de l’air des villes de France s’améliore au vu de l’évolution de quatre grandes catégories de polluants. Après s’être sensiblement détériorée en 2003, elle progresse en 2005 et 2006, avec un niveau de pollution global inférieur à celui des années 2000-2002. La concentration de dioxyde de soufre a diminué de moitié sur la période. Cependant, l’ozone est en hausse, du fait en partie des conditions météorologiques particulières. La concentration des particules augmente en 2006 après une phase de réduction.

Biodiversité : Oiseaux communs

Les populations d’oiseaux communs s’affaiblissent. La tendance générale d’évolution entre 1989 et 2006 des 65 espèces suivies est de -7 %. Elle s’explique par le déclin des espèces agricoles (-29 %), sensibles à la dégradation ou à la perte des habitats, et des espèces forestières (-19 %). Les oiseaux communs des milieux bâtis se stabilisent. Les espèces généralistes s’adaptent mieux et progressent. Les mêmes tendances s’observent en Europe. L’objectif, adopté par la France et l’Europe, consiste à stopper la perte de biodiversité à l’horizon 2010.

Ressources : Consommation de matières

L’intensité matières (ratio des matières consommées* et du PIB) a été divisée de moitié en 30 ans, notamment du fait de la croissance des activités de service et de la substitution de combustibles nucléaires à une partie du pétrole et du charbon. Cependant, les besoins en ressources restent en 2004 comparables à ceux de 1970, avec 13,5 tonnes/hab. Les importations sont en forte croissance et en représentent 39 %. Elles ont nécessité d’autres ressources à l’étranger non comptées ici (ex : énergie pour leur fabrication et transport). 

Eau : Nitrate dans les cours d’eau

Depuis le début des années soixante-dix, la qualité des cours d’eau vis-à-vis des nitrates s’est dégradée. Après une amélioration de la qualité des eaux en 2005, la proportion de points de médiocre ou mauvaise qualité s’élève à 21 % en 2006. Les nitrates proviennent de l’agriculture et dans une moindre mesure des rejets des stations d’épuration.

Territoire : Occupation des sols

La France se distingue par une prédominance des terres agricoles par rapport à l’Europe. Le littoral français se caractérise par une forte artificialisation, des espaces naturels plus abondants et moins de forêts que le reste de la métropole.

Déchets : recyclage des emballages

En 2005, 6,6 millions de tonnes d’emballages provenant des ménages et des entreprises ont été  recyclées en France, représentant 53 % du gisement total. Ce taux était de 42 % en 2000. Les objectifs de recyclage par matériau pour 2008 sont déjà atteints à l’exception des plastiques. À l’échelle européenne, la France se place au 11e rang en 2004.

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