A Bali, Washington doublé par ses sénateurs

Alors qu’une Commission du Sénat américain a voté mercredi une loi instaurant un système d’échange de gaz à effet de serre, le gouvernement américain maintien son refus de toute décision contraignante.

Mercredi, les sénateurs américains ont adopté l’ébauche d’un système baptisé "Cap&Trade", prévoyant l’échange de quotas d’émissions de GES pour l’industrie, la production d’électricité et les transports.

Une décision saluée à Bali par Yvo de Boer, secrétaire de l’ONU sur les changements climatiques. Le secrétaire relève néanmoins un manque de cohérence dans la position américaine : "Il y a évidemment des différences significatives entre les positions d’un certain nombre de sénateurs et de membres du Congrès et celles que tient la Maison Blanche", a-t-il relevé devant la presse.

En effet, malgré la pression des parlementaires, le gouvernement américain maintient son refus de se plier à des mesures contraignantes de réduction des émissions de CO2.

"Notre position reste inchangée"

Washington n’entend pas changer sa position tant que ne seront pas prises en compte les émissions de GES de l’ensemble des 17 pays responsables de 80% des émissions mondiales, comprenant certains pays en développement dont l’Inde et la Chine.

Harlan Watson, délégue principal de Washington à Bali, a d’ailleurs convié les pays les plus émetteurs à se retrouver à Honolulu, en Floride, à la fin du mois de janvier prochain.

Avec l’adhésion cette semaine de l’Australie au protocole de Kyoto, les Etats-Unis se retrouvent de plus en plus isolés parmi les pays industrialisés.

L’Australie jusqu’ici refractaire à toute contrainte, a d’ailleurs annoncé son soutien aux préconisations du GIEC, qui invite les pays développés à réduire de 25 à 40% leurs émissions de GES d’ici 2020.

L’UE s’est quant à elle engagée à réduire ses émissions de 20 % d’ici 2020, voire 30 % si les autres pays industrialisés la suivent.

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