A voir : “La quatrième révolution” de Carl-A Frechner

Arte diffusera ce mardi 3 mai à 20h40, "La quatrième révolution", un documentaire de Carl-A Fechner qui traite selon sa vision d’une nécessaire transition énergétique vers des sources renouvelables à travers des initiatives concrètes.

Dépassant les mises en garde pessimistes sur le changement climatique, ce documentaire montre que des solutions sont possibles pour passer aux énergies renouvelables dans les trente ans à venir.

Dans son documentaire, Carl-A Fechner rencontre des personnes qui mènent des actions concrètes pour rendre possible l’abandon des énergies fossiles, du nucléaire et militent pour le passage aux énergies renouvelables dans diverses régions de la planète.

Des Etats-Unis à l’Inde, en passant par le Danemark, le Mali et l’Allemagne, le réalisateur nous fait découvrir des exemples concrets qui prouvent qu’un monde alimenté avec un mix énergétique renouvelable est bien loin d’être utopique.

A côté des énergies renouvelables, les économies d’énergies, pilier indispensable pour un monde plus durable, sont aussi abordées, notamment à travers l’exemple du siège social du groupe juwi en Allemagne. Ce dernier, considéré comme l’un des bâtiments les plus efficaces en énergie au monde (prix protection du climat en 2008), a un coût énergétique d’environ 2 € par m2 par an, le même coût moyen que pour un ménage allemand mais par… mois !

Le siège du groupe juwi conjugue un ensemble de technologies d’économies d’énergie et il est alimenté par une plateforme éco-énergétique (éolien, solaire et biomasse).

Voitures électriques, panneaux solaires, éoliennes, turbines à biogaz, ces techniques ont déjà des applications pratiques et efficaces. Et les problèmes de stockage ou d’échange d’énergies seront de mieux en mieux résolus, assurent des experts comme Hermann Scheer, député allemand, Prix Nobel alternatif 1999 et auteur entre autres de "L’autonomie énergétique" (Actes Sud, 2007).

Soucieux de donner la parole à tous, le réalisateur de ce film – qui a fait le plus d’entrées en salles en Allemagne en 2010 dans la catégorie documentaires – a également recueilli l’avis de Fatih Birol, économiste en chef à l’Agence internationale de l’énergie, dont le siège est à Paris.

Pour lui, les partisans des énergies renouvelables sont des naïfs. Par leurs propos, la plupart montrent pourtant qu’ils ont parfaitement conscience des enjeux autres qu’écologiques de leurs projets et savent que l’opposition des grands groupes énergétiques internationaux sera féroce.

Plus que jamais, il est clair que la “quatrième révolution” sera politique et ne se fera que si nous le voulons vraiment.

            

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gp

A VOIR ABSOLULEMENT EN EFFET!!! Bravo au réalisateur pour cet excellent docu. Espérons que qlq dizaines de milliers de français l’auront préféré aux conneries de TF1… N.B : O. Sidler en guest star à la suite du docu! whaouwww!

moise44

Je retiendrais surtout les interventions du représentant de L’Agence Internationnale de l’Énergie… Pour les autres, et ce n’est que mon avis, ils n’ont pas regardé leurs chiffres et annoncés les vraix sacrifices que chacun des allemands devra faire. Renoncer a leur complexe industriel automobile dont ils sont si fier (et ils ont raison) Payer bcp plus cher le KWh S’endetter masivement pour isoler et economiser un maximum sur le secteur résidentiel, et cela en même temps que l’augmentation rapide du prix de l’électricité et des carburants fossile. Équilibrer le réseau électrique avec du GAZ russe les jours sans vent ou la nuit, ou avec de gigantesque batteries comme les danois, ou encore avec l’électricité nucléaire française, ou les barrages suisses remplit la nuit grace au nucléaire français entre autre. Par ailleurs, comme d’habitude, ils parlent des émission de carbone duent a la combustion de carbone fossile et ne parlent pas du bilan carbone de chaque nouvelle ENR (Éolien et Photopile). Car il faut bien les fabriquer et leur durée de vie et le nombre d’heures de fonctionnement n’est pas infini non plus. A mon avis le solaire le plus intéressant est le solaire thermique (80%  de rendement)…Par ailleurs, remplacer la dépendance (même mot que pour la drogue a signaler tout de même) aux carbone fossile par des ressources fossile pour fabriquer des batteries énormes comme celles des danois dans ce docu, je ne suis pas si sur que ce soit LA bonne idée. Sans compter que ces batteries produisent aussi des produits chimiques dangeureux (quelle en sont la durée e vie ?)… L’avenir proche nous dira qui a eu raison, mais si j’ai bien lu enerzine il y a peu, les chinois vont contruire après les centrales au charbon 550GW de nucléaire dans les 30 ans a venir ! Les indiens projettent la construction imminante d’une centrale nucléaire de 10 000MW !

Rendement

Attention à comparer les bonnes choses; 80% de rendement pour le thermique, c’est la rendement de la transformation de l’energie du rayonnement solaire en energie thermique (ie le rendement du miroir+capteur); avant d’en arriver à l’electricité, on passe pas un classique cycle thermique, avec un rendement (à la louche) de 30-40%. Sans compter les quelques % perdus en pertes dans le transport des fluides au milieu. bref, un rendement nettement inférieur à 80% : attention aux chiffres bruts!

Tartanpion

J’ai vu l’émission et je suis frappé de n’avoir vu aucun calcul (même simple) de production ou de consommation au niveau d’une nation. Tant que les idéologues de l’écologie ne sauront pas faire des additions et des multiplications dans le domaine des énergies, ils continueront à alarmer le monde avec de bons (?) sentiments sur le mode incantatoire. On entre avec ce film dans le domaine de la religion et non plus de la raison.

jl06

Excellent documentaire en effet, qui a le mérite de présenter de véritables réalisations et non des plans sur la comète. Bravo à tous les entrepreneurs qui ont pris l’initiative, agi, et concrétisé des projets d’autant plus remarquables que les EnR n’étaient alors pas le sujet de société qu’elles deviennent, allant souvent à contre-courant de leur époque. Quant à l’échelle des projets – mesuré en dimension industrielle ou parfois sociale – là aussi, je ressens une grande humilité tout en y trouvant une belle source d’inspiration. Quelles seront les sujets du prochain documentaire?