Veolia Environnement et le CEA** ont annoncé mardi dernier, la conclusion d’un accord général de collaboration dans le démantèlement et l’assainissement d’installations nucléaires, ainsi qu’un accord spécifique concernant 2 installations, l’une sur le centre CEA de Marcoule, l’autre sur le centre CEA de Cadarache.
Ces accords consistent en une collaboration technologique entre les 2 entités, notamment dans le domaine de la cartographie radiologique des installations et des outils associés. La cartographie radiologique des installations constitue en effet l’un des enjeux technologiques majeurs des opérations de démantèlement. En particulier, lors de la phase de caractérisation de l’état initial, les mesures nucléaires et leur intégration sont incontournables pour définir et optimiser le scénario de démantèlement ainsi que pour améliorer la protection des travailleurs et de l’environnement. La caractérisation de l’état final sert à démontrer que l’état final prévu de l’installation a été atteint.
Dans le cadre de cette collaboration, la Direction de l’énergie nucléaire (DEN) du CEA apporte son savoir-faire et son expérience dans le domaine de l’assainissement et du démantèlement – illustrés notamment fin 2012 par la réussite du projet Passage de démantèlement des installations nucléaires du centre CEA de Grenoble – ainsi que ses compétences en recherche et développement dans les techniques et les outils permettant de mener à bien ces opérations de manière optimale (mesure, robotique, simulation 3D, …).
Via sa filiale dédiée Asteralis, Veolia apportera son savoir-faire pour proposer les solutions industrielles adaptées à la caractérisation complète des états radiologiques des installations, que ce soit avant, pendant ou après le démantèlement.
Une première concrétisation de cet accord se traduira par une collaboration sur deux opérations pilotes sur deux sites de la DEN du CEA. Il s’agira d’une caractérisation complète d’un laboratoire de Cadarache et d’un ensemble de locaux de l’usine UP1 de Marcoule.
"Cet accord de collaboration avec le CEA est une nouvelle preuve de la capacité de Veolia à garantir des solutions innovantes pour répondre aux grandes problématiques environnementales du monde actuel, auxquelles sont confrontées ses partenaires et ses clients" a souligné Antoine Frérot, PDG de Veolia Environnement. "La combinaison des expertises intégrées de Veolia dans l’Eau, la Propreté et l’Energie, nous permet aujourd’hui d’être un interlocuteur de référence pour assurer l’avenir des installations sensibles, notamment nucléaires, un enjeu environnemental pour de nombreux pays".
Pour Bernard Bigot, Administrateur général du CEA, "cet accord avec Veolia reflète parfaitement le positionnement du CEA dans le paysage de la recherche publique et notre stratégie allant de la recherche la plus fondamentale à l’industrie. Nous attachons une grande importance à maintenir une recherche du plus haut niveau et à diffuser l’innovation dans les entreprises françaises. Les hautes technologies développées et utilisées au CEA depuis plusieurs années pour le démantèlement nucléaire, comme les techniques d’analyse radiologique à distance, les logiciels de simulation, ou la robotique, ont vocation à servir les industriels français intéressés par des marchés dans ce domaine d’activité."
** Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives
Déjà que l’entreprise est dans un état catastrophique (chute des commandes, massacre en bourse, EPR, fin des contrats avec la moitié de ses clients depuis 2ans…) Que va-t-il leur rester? Pourquoi s’allier avec Veolia alors que le savoir-faire est chez Areva?
Frérot (Véolia) solderait-il quelques comptes avec PROGLIO (EDF) par centrales atomiques interposées ? Décidémment, « l’équipe de France du Nucléaire », est toujours aussi mal partie ! (et à la réflexion… c’est tant mieux !)
« (et à la réflexion… c’est tant mieux !) » Vous considérez positivement que des marchés de démantèlement aillent des pays concurrents ? La logique de votre position m’échappe : Mesurez vous bien que si un pays étranger fait le choix du nucléaire, alors la présence ou non d’acteurs français ne lui fera pas changer d’avis ? Que la seule chose qui changera sera la richesse que la France pourra en tirer ? Que cela sera toujours un échec selon vos objectifs d’antinucléaire, mais que cela sera en plus un échec selon votre objectif (j’espère) de voir tourner l’économie de notre pays ? On me reproche en ce moment de garder une logique de camp, mais je ne peux m’empêcher de constater que beaucoup sur ce forum ont pour seul but que de voir mourir EDF et Areva, quitte à détruire tout le reste avec. Cela peut être leur point de vue, mais alors il est hypocrite pour eux de prétendre défendre l’intérêt général.
si c’était si sur et innofensif, pourquoi développer cela: » les techniques d’analyse radiologique à distance » Allez bachou on s’équipe de son compteur geiger et on va démarrer « la cartographie radiologique des installations » et j’aurais aimé savoir où Veolia à acquis ce savoir faire? « Veolia apportera son savoir-faire pour proposer les solutions industrielles adaptées à la caractérisation complète des états radiologiques »
Peut être une acquisition d’expertise pour Veolia ? pour ensuite s’attaquer au marché international. Alors qu’Areva est déjà opérationnel à l’international… c’est bizzare. Le marché du démantèlement des centrales nucléaires semble très juteux (ou coûteux, suivant le côté où on se trouve…). Ne parlons pas de la (sous )estimation de 18 Milliards pour la France, Cour des Comptes à 39 Milliards et plus proche de 180 Milliards, si on calcule sur la sur la base de ce qui a déjà été fait. Car un démantèlement complet devrait être obligatoire = « retour à l’herbe ». De toute manière, operateur public ou privé, il faudra payer. C’est bien le contribuable qui risque de payer, directement ou indirectement (les impôts, le futur prix du KWh, ou autres,… à travers RTE). Tout cela ne ressemble en rien à une démarche de relance de l’activité économique ou industrielle en France, mais plutôt à du sauve qui peut. Car si l’on faisait un bilan intègre du choix du tout nucléaire, il n’y aurait pas grand chose de positif à en tirer.
« Vous considérez positivement que des marchés de démantèlement aillent des pays concurrents ? » Chez Monsieur Bachoubouzouc, comme vous le savez, le titulaire d’un marché n’est pas forcément celui qui réalise les travaux. Pire, je peux même avancer que sur les tres grands chantiers, ce n’est quasiment jamais l’attributaire qui est le réalisateur. Regardez l’EPR de Flamanville : jusqu’à 8 niveaux de sous-traitance !!!! pour finir en Roumanie et avec des bétons mal faits… D’autre part, mon propos n’avait d’autre objet que de rappeler que les guerres d’égos, ne pouvaient produire que des sommes nulles. Et la filière nucléaire, bien diminuée au cours des dernières années, n’avait pas besoin (en France du moins, dernière dictature atomique du monde) de ce genre de conflit stérile.
@ Tech « si c’était si sur et innofensif, pourquoi développer cela » Vous mélangez (volontairement) « innoffensif » et « bien maitrisé ». Personne n’a jamais dit que c’était innoffensif. « Allez bachou on s’équipe de son compteur geiger et on va démarrer » Amusant, vous êtes toujours à critiquer, mais au final c’est vous qui avez l’électricité pas chère (par rapport au reste de l’Europe), et c’est moi qui prend de la dose. « Chez Monsieur Bachoubouzouc, comme vous le savez, le titulaire d’un marché n’est pas forcément celui qui réalise les travaux. » Vous êtes totalement incohérent : Vous ne voulez pas que la France gagne les marchés principaux, mais vous l’autorisez à gagner ceux de sous-traitance ? Et sur le sujet de la sous-traitance, répéter bêtement ce qu’ont écrit quelques journalistes et quelques anti-nucléaires qui ne connaissent le sujet pas mieux que vous ne vous donnera pas raison. Au mieux cela vous permettra de rabâcher quelques vieilles lunes bien démagos sans rentrer dans le détail pour vérifier ce qui est normal et ce qui ne l’est pas. In fine, les écarts de béton ou d’ouvrages métalliques ont été détectés et corrigés, et tout ce que vous pouvez faire c’est cracher sur une industrie qui résiste relativement bien à la crise et à tous les bâtons qu’on lui met dans les roues.
Areva et EDF-NUCLÉAIRE savent faire des choses pour construire du NUCLÉAIRE et certainement aussi pour le déconstruire, mais…. Comme tout lobby, quand on est seul, on tend à vouloir imposer SA seule vue! Donc qu’il y’a ait des nouveaux acteurs français dans le domaine, complémentaires dans les domaines respectifs requis pour cette « deconstruction-NUCLÉAIRE-retour a l’herbe », et des gens competents-NUC, comme le CEA, au-delà des seuls Areva et EDF, sous la surveillance de l’ASN, est à mon avis une bonne chose, ouvrant les horizons et possibilités du débat… Quand on voit le temps qu’il faut à EDF/ Areva / X, pour déconstruire Brennilis, Chooz A, …tj pas finis, on peut se poser des questions. …. Avoir d’autres acteurs potentiel sur scène pourrait rebattre les cartes…pour moins de dépendance d’un lobby qui tend a faire ce que LUI veut! A+ Salutations Guydegif(91)
A Velka. « Car si l’on faisait un bilan intègre du choix du tout nucléaire, il n’y aurait pas grand chose de positif à en tirer. » Ben, c’est sûr que le bilan du nucléaire historique français est globalement négatif… démonstration : Selon la CdC les dépenses totales se monteraient à 228 milliards d’Euros sur la durée de vie. Pendant ce temps là, les recettes liées à la vente de l’électricité produite pourrait s’élever à plus de 1 000 milliards d’euros (20 000 milliards de kWh vendus en moyenne 50 Euros). Si je fais dépense – recette, j’obtiens 228 – 1 000 = – 772 milliards d’Euros Vous avez raison, le bilan est très négatif, les dépenses n’auront pas été à la hauteur des recettes… c’est bien dommage pour les antis !! Je le disais autrement ici :