Alstom impliqué dans le projet de centrale nucléaire Baltic

Le consortium franco-russe Alstom-Atomenergomash (AAEM) a annoncé la signature d’un accord pour la fourniture de l’îlot conventionnel des unités N°1 et N°2 de la centrale nucléaire Baltic à Kaliningrad devant entrer en service en 2016 et 2018.

Le montant total du contrat s’élève à plus de 35 milliards de roubles (doit environ 875 millions d’euros).

L’accord signé prévoit la fourniture par AAEM des turbines à vapeur ARABELLE d’Alstom, des générateurs, des condensateurs, des groupes séparateurs-surchauffeurs et autres équipements auxiliaires. Sur la base des accords conclus précédemment entre les parties française et russe et en conformité avec le programme de localisation de la production des turbines ARABELLE en Russie, la majorité des équipements seront fabriqués en Russie. Alstom précise que la part d’équipement produit en Russie s’élèvera à plus de 50% et pourra atteindre 70% à l’avenir.

En contrepartie, l’accord signé par AAEM prévoit que certains types d’équipements seront produits par Alstom dans son usine de Belfort en France.

"L’accord signé aujourd’hui illustre le succès de la coopération entre Rosatom et Alstom qui a pour objectif de développer les technologies de pointe en Russie. La centrale nucléaire Baltic est l’un des projets d’investissements les plus importants et l’utilisation de la technologie de l’ARABELLE contribuera à attirer les investisseurs étrangers. Cette coopération constitue un élément déterminant pour assurer la sécurité énergétique de la région de la Baltique et améliorer la compétitivité de l’industrie russe. Cela permettra de créer des centaines d’emplois et d’alimenter en commandes la filiale nucléaire russe", a déclaré Kirill Komarov, Directeur général adjoint en charge du développement international de Rosatom.

"Ce contrat marque une étape essentielle pour notre société commune en Russie. La longue expérience d’Alstom dans la conduite de ce type de projet sera déterminante pour développer avec succès les compétences d’AAEM en matière de fabrication et d’installation d’équipements pour « îlots conventionnels» basés sur la technologie de notre turbine ARABELLE", a souligné Patrick Kron, Président-Directeur général d’Alstom.

Baltic est le premier projet de centrale nucléaire qui impliquera des acteurs étrangers en Russie.

La centrale couvrira non seulement les besoins en électricité de la région de Kaliningrad, mais permettra également d’exporter vers les pays baltes et l’Europe du nord. La centrale nucléaire Baltic est basée sur le projet de centrale AES-2006 qui utilise la technologie des réacteurs pressurisés VVER-1200 (conçus par le bureau d’études Hydropress). Elle aura une capacité de 2 x 1200 MW.

** NIAEP, filiale d’ingénierie de Rosatom, assurera la construction de la centrale.

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Wilfried

. Le premier des deux réacteurs ne risque pas d’être mis en service en 2016. Le “premier béton” n’a pas encore été coulé et il faut cinq ans pour construire un réacteur nucléaire, s’il n’y a pas de retard. Pour l’EPR, ce sera neuf ans, aussi bien à Olkiluoto en Finlande (août 2005 à août 2014) qu’à Flamanville en France (décembre 2007 à décembre 2016). Pour un coût de six milliards d’euros, ce qui nous donne de l’électricité entre 70 et 90 euros le MWh selon la Cour des comptes (81 euros le MWh selon une autre source déjà citée).

rouget

1. La Russie veut tripler l’électricité nucléaire dans son mix d’ici quelques années (beaucoup de constructions sont en cours) ainsi il s’agit de beau contrats à l’avenir pour Alstom ! 2. La centrale de Kaliningrad va fournir du courant… au reste de l’Europe occidental et l4allemagne serait intéressée. Après les fournitures de Gazprom, on aura de l’électricité de Rosatom… Vous avez dit indépendance énergétique ? 3. Le premier EPR construit en France sortira de l’électricité plus coûteuse que ses successeurs : dans les précédentes générations après 5 exemplaires le coût de construction a été divisée par deux. C’est comme un prototype d’éolienne : le premier parc est coûteux, les suivants par effet d’échelle et de retour d’expérience voient leur prix baisser. 4. Les VVER 1200 russes se construisent en 5 ans (c’est bien parti pour être respecté) mais c’est une évolution de précédentes technologies. En cours en Russie (ces noms…) : Novovoronezh II Leningrad II

Nicias

La construction a commencé en février 2010 (au bord de la rivière Niémen a priori). 6 ans c’est court mais faisable d’autant que la Russie veut couper l’herbe sous le pieds de projets Lituanien et Biélorusse. Il y a 1 million d’habitant à Kaliningrad. L’électricité serait massivement exporté faisant baisser les prix. Je me demande ce que Gazprom en pense. Si l’ASN allait inspecter le béton de cette centrale, je ne serais pas étonné qu’elle trouve un pieds d’oligarque qui dépasse.

Nicias

Diviser par deux, vous êtes ambitieux mais vu que l’on a pas de source réacteur par réacteur, juste le temps de construction, c’est possible… Et précisons que l’effet de série n’est pas automatique. Par exemple, une partie très appréciable des coûts non récurents, ce sont les études liées au choix du site. Pour être au top de l’effet de série, il faut construire un EPR sur un site vierge, puis construire un deuxième réacteur à coté. Ce qui implique que l’EPR de Flamanville bénéficie déjà de l’effet de série constaté sur les REP 900. (De mémoire, sources a rechercher sur le Forum sur demande)

Samivel51

L’objectif de la Russie est clairement de regagner de l’influence dans les pays Baltes (ou vit une importante minorite russe), en leur vendant de l’electricite bon marche, apres les affronts de leur entree dans l’UE, l’Euro et l’Otan.

Dan1

Les projets sont ambitieux, mais il ne faut tout de même pas oublier qu’ils pourraient être brutalement remis en cause par des actions vigoureuses et ciblées de GREENPEACE. Moi, j’ai peur que les Russes n’aboutissent pas !

Dan1

Pas mal trouvé. Est-ce que nos commandos pacifistes vont oser défier Vladimir et sa carabine ?

rouget

Ca y est c’est parti : les deux réacteurs sont en construction. On apprend au passage les autres centrales actuellement en construction en Europe (avec la Russie occidentale qui délivrera du courant à des pays de l’Est) ainsi que les futurs projets. PS : Enerzine n’accepte pas les caractères russes ! Sacrilège !

sancho

Je doute beaucoup que les fadas de “Peacevert” (traduction aproximative) osent se frotter à l’armée Russe, comment quoi les dictatures ont du bon pour faire avancer des projets d’intêrets commun. Les générateurs nucléaires “bon marché” vont être plétore dans l’univers énergétique de demain, espérons seulement que les réacteurs de la génération 4 soient rapidement sur le marché.