Les abonnés du réseau de chaleur ArGéo peuvent désormais bénéficier d’une chaleur de faible empreinte environnementale à un prix maitrisé, indépendant de la variabilité du prix des énergies fossiles, grâce aux 13 km de réseaux construits à travers les villes d’Arcueil et Gentilly, raccordés aux puits de géothermie forés début 2014 en bordure de l’A86.
Concrétisant l’ambitieux projet des villes d’Arcueil-Gentilly, lancé en 2013, relatif au renouvellement urbain du quartier du Chaperon Vert cette opération est la première création d’un réseau de chaleur géothermique en Île-de-France depuis plus de 30 ans.
Ce projet s’est traduit par la construction de 2 puits de forage à 1 600 mètres de profondeur et d’une chaufferie, ainsi que d’un réseau de 13 km de long jalonné de 126 points de livraison pour alimenter l’équivalent de 10 000 logements (équipements publics, immeubles collectifs et entreprises) sur les deux communes.
D’une puissance de 10 MW, la centrale géothermique fournit 60 % des besoins en énergie du réseau, évitant ainsi le rejet dans l’atmosphère de 14 600 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions annuelles de 8 000 véhicules. D’une puissance totale de 48 MW, le réseau de chaleur, baptisé ArGéo, alimente en chauffage et en eau chaude l’équivalent de 10 000 logements. Le recours majoritaire à une énergie renouvelable permet aux usagers de bénéficier d’un taux de TVA réduit de 5,5% sur leur facture globale de chauffage.
Energie totalement renouvelable, la géothermie ne produit ni déchet ni pollution atmosphérique. Elle est disponible localement et n’est pas tributaire de la volatilité et de l’augmentation des prix des énergies fossiles. Distribuée équitablement via le réseau de chaleur et disponible à un coût maitrisé, elle constitue aussi une réponse solidaire à la montée de la précarité énergétique. Les abonnés peuvent ainsi désormais bénéficier d’une chaleur de faible empreinte environnementale à un prix maitrisé dans la durée.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme de relance de la géothermie, initié par la Région Île-de-France dans le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE). À ce titre, il est soutenu financièrement par le fonds chaleur mis en place par l’ADEME et la Région Île-de-France à hauteur de 23 % sur un investissement global de plus de 32 millions d’euros.
Les grandes phases de construction
Le forage géothermique
Etape emblématique de la construction d’un réseau de chaleur géothermique, la phase de forage a débuté début 2014. Une foreuse de 40 mètres de haut, alliant performances
techniques et acoustiques, installée en pleine zone urbaine dense, a alors réalisé 2 forages successifs à 1 600 mètres de profondeur pour aller chercher l’eau naturellement chauffée
du Dogger pour alimenter le réseau. Etape emblématique de la construction d’un réseau de chaleur géothermique, ce forage a bénéficié d’une notoriété particulière puisqu’il a
symbolisé le renouveau de la géothermie sur le territoire. Il a reçu plus de 1200 visiteurs (riverains, habitants et scolaires des villes d’Arcueil et Gentilly).
La construction de l’unité géothermique
Située rue Henri Barbusse à Arcueil, la chaufferie a été construite à quelques mètres des puits de forages géothermaux, les têtes de puits devant rester accessibles. La chaufferie
abrite les pompes et échangeurs thermiques, qui permettent d’alimenter le réseau en chaleur renouvelable. Elle abrite également des chaudières gaz qui complètent en énergie les besoins du réseau l’hiver. Sa taille modeste et son architecture soignée assurent son intégration dans l’environnement local. Le mur antibruit construit pour préserver les riverains pendant le forage est remplacé par un jardin paysager, arboré de différentes essences.
Les chaufferies d’appoint
Situées sur le réseau à Arcueil, Gentilly et au Chaperon Vert, 3 chaufferies déjà existantes serviront d’appoint-secours en cas de grand froid, pour assurer la continuité du service. Alimentées au gaz, elles ont été rénovées, adaptées et équipées pour s’intégrer au réseau de chaleur.
Les sous-stations
Situées le plus souvent dans les locaux techniques des bâtiments raccordés, les 126 sous-stations servent à livrer la chaleur aux abonnés du réseau. Infrastructures peu
encombrantes, les sous-stations sont entretenues par les équipes du réseau de chaleur.
Elles ne présentent aucune nuisance (bruits, odeurs, livraison des combustibles, …).
Le réseau de canalisations
Mettre en place une canalisation de réseau se réalise en 4 grandes étapes : autorisation d’arrêté de voirie et sécurisation du périmètre, terrassement, mise en place des canalisations et remblaiement, reprise de l’enrobé et du marquage au sol. Chantier d’envergure exceptionnelle en plein cœur des villes d’Arcueil et Gentilly, ce sont plus de 2 500 tubes qui ont été enterrés dans les rues pour relier l’unité de géothermie aux abonnés du réseau et leur fournir une chaleur décarbonnée.
et je voudrais bien voir le détail du rendement, sachant que ce type de réseau occasionne des pertes en lignes. J’espère d’ailleurs qu’ils utilisent une Boucle d’Eau Chaude (BEC) comme le fait la CPCU pour ses nouveaux réseaux, de façon à limiter les pertes. Face à un mix nucléaire + complément gaz CCGT/éolien en hiver, il semble bien qu’on ait plus d’émission de co2. Si on ajoute à cela que le coût est probablement élevé …
nous avons lapromesse d’une telle alimentation à Bagneux et Fontenay aux roses, donc pas très loin de Cacchan. pour le moment, c’est nuisances et compagnie, depuis plusieurs mois… (forages jour et nuit, noria de camions, rue à moitié barrée etc) Patience
@Pastilleverte 2 forages à une profondeur de 1600 m en pleine zone urbaine … vous ne manifestez pas ? Par contre, un forage à 1600 m pour extraire du gaz de schistes, ça vous ferait hurler ! Pensez … les risques de séismes, les escargots qui ne dorment plus et tout çà … Quant aux économies, il faudra attendre quelques années avant de savoir combien ça coûte … si ça fonctionne toujours ! NB: Il n’y a aucune raison pour que la qualité de l’eau d’un forage de géothermie soit très différente de celle d’un forage pour extraire du gaz ou du pétrole (par exemple, voici les concentrations en H2S (gaz « extrêmement puant ») données par le BRGM pour la région:)
Pour mémoire la géothermie profonde est déjà la première source d’énergie renouvelable en région Ile de France et son potentiel reste encore largement inexploité. On compte environ 150 000 logements chauffés avec cette ressource plus des piscines et autres à Chevilly Larue ou Maison Alfort par exemple depuis plus de 20 ans. La présence d’un immense nappe marine fossile à 75° est un atout important pour les franciliens. Même si bien sûr les difficultés techniques comme la corrosion sont à prendre en compte, il faut bien sûr s’intéresser à cette ressource locale.
Quelques sources ‘globales’ glanées ici et là……pour les curieux et chercheurs de vérités…? Ca chauffe Marcel…? trimtab
La géorthermie « électrogène » reste et restera certainement très limitée en volume , car c’est par nature lié à des conditions géophysiques locales très particulières qu’on ne trouve que dans certains endroits, avec tous les risques économiques liés à des forages non productifs. La géothermie « chaleur » telle que celle de l’article ci-dessus me parait beaucoup plus prometteuse car le risque géologique est bien moins important, les aquifères sollicités étant dans l’ensemble soit déjà bien caractérisés soit faciles à caractériser. A part ça: Sur le « nombre de liens »,votre statut de « membre » vous autorise visiblement quelques facilités. Mais contrairement à d’autres,vous ne semblez pas abuser de modifications à posteriori des vos écrits! Bonsoir à « Simone », que je n’ai pas saluée depuis longtemps, vous m’en excuserez après d’elle! Et enfin, ça se passe bien la retraite? C’ést vous sur la photo de votre 3 roues à pédales il y a quelques jours? Cordialement.
« ….La géorthermie « électrogène » reste et restera certainement très limitée en volume , car c’est par nature lié à des conditions géophysiques locales très particulières…. » Vous avez bien sur raison……mais si on mettait aussi des volcans à contribution…..!!!!!!? Car parfois, même assez près de la surface ‘there are some VERY hot rocks…?’ Et même en Europe des sites ‘actives’ n’en manquent pas: Et si en cherche un peu plus en ‘pronfondeur’, c’est certes plus compliqué, ah sicetaitsimple ! mais un potentiel ENORME….? : A part ça : Avez vous la possibilité (vu votre statut d’invité) de m’envoyer un ‘message privé’ (car je ne suis pas authorisé par enerzine à mettre en lien mon mail privé) pour qu’on puisse ‘papoter hors antenne’ sur les etats d’ame de Simone, ma retraite, et/ou une possible rencontre en Bretagne, pour que vous puissiez constater ‘in person’ que c’est bien trimtab himself qui était au volant de son BIT ! (Bucky Inspired Trimtabmobile). Sinon, vous trouverez sur mon ‘profil’ l’adresse de mon page ‘FASTBUCK’, si toutefois vous fréquenter ce lieu qui est parfois du ‘n’importe quoi numériquo-sociale’, mais qui peut être utile pour certains échanges, lorsqu’il est consommé avec modération…! A ‘friends request’ de votre part sera traité aavec bienveillance.! Simone vous donne le bonjour. trimtab
@Reivilo: « Gros potentiel Pour mémoire la géothermie profonde est déjà la première source d’énergie renouvelable en région Ile de France et son potentiel reste encore largement inexploité » Vous étes peut-être trop jeune … Vous ne vous posez pas la question qui vient naturellement à l’esprit: « Comment se fait-il que des installations qui « fonctionnaient » il y a une trentaine d’années aient été abandonnées ? La réponse: les eaux pompées étaient beaucoup trop corrosives (notamment du fait de H2S) et occasionnaient des frais de maintenance bien supérieurs au coût des fossiles. Sommes-nous sûrs que les aciers de 2015 résisteront mieux ?
Oui c’est vrai que ça reste un point sensible, mais je pense que la principale raison a été le « contre-choc » pétrolier et le retour aux bonnes vieilles énergies carbonnées redevenues bon marché. On a pas mal innové en France dans toutes les EnR ; solaire, éolien, géothermie… mais malheureusement les mêmes arguments économiques et court-termistes nous ont fait perdre cette avance et la véritable indépendance énergétique que nous aurions pu en tirer. Un exemple sur l’éolien, dans les années 50/60 EDF, a testé plusieurs éolennes à pas variable de puissance allant jusqu’à 1MW, technologie assez proche de celle des machines actuelles ! qui aurait pu nous permettre de prendre une réelle avance dans ce domaine. Ce projet comme plusieurs autres en France est hélas tombé aux oubliettes car non rentable au prix du pétrole d’alors. Les crédits de recherche on par la suite été largement siphonés par notre « très cher » programme électronucléaire.
Juste pour ne pas oublier que la géothermie est une énergie d’origine nucléaire à fission contrairement au photovoltique et à l’éolien ou l’hydraulique qui sont des énergies d’origine nucléaire à fusion. A mon avis la géothermie électrogène n’est pas le bon plan compte tenu des faibles températures et des difficultés techniques. Et si on veut que ce soit renouvelable, on aura au maximum 3 GW. Il est plus rentable d’extraire directement l’uranium qui chauffe le sol pour le concentrer et l’utiliser dans les centrales. En revanche on peut raisonnablement utiliser directement la chaleur dans les endroits propices.
Bonjour, Papijo souleve un point interessant: Que fait-on des saletes (H2S et autres) qui remontent du forage? J’imagine qu’elles redescendent comme elles sont montees car il y a un echange de chaleur entre le circuit profond et le circuit d’eau chaude de surface, sans echange d’eau? a JMDesp: Qu’entendez-vous par « boucle d’eau chaude »? Quelle est l’autre option? Merci,
La chaleur extraite de cette nappe phreatique profond est-elle negligeable, ou bien existe-t-il un risque de sur-exploitation, c’est a dire que la nappe se refroidisse?
Non, il y a création de « bulles froides » autour des points de réinjection, mais le phénomène est lent. Mais effectivement il n’est pas possible d’en faire à l’infini. Cf. cet état des lieux graphique entre « avant » et 2010:
J’avais bien vu votre commentaire, mais 60% du besoin global de chaleur (yc ECS) c’est déjà pas mal. Après, c’est comme beaucoup de choses, les derniers % coutent très cher car il faut surinvestir pour une utilisation limitée en temps.
Je suis membre! Je remercie au passage Lionel qui a été le premier à m’appeler 6ct ce qui m’a permis de trouver ce « 6ctsimple » qui rentre dans les dix caractères maxi autorisés pour un « membre » sur Enerzine. Abandonner définitivement « sicetaitsimple » aurait été trop douloureux! Ceci dit, je vous envoyé un message « privé », mais pas de pot la réponse d’Enerzine c’est « Unable to send e-mail. Please contact the forum administrator with the following error message reported by the SMTP server: « 535 auth failure » Bon, on va y arriver! Bonsoir à »Simone ».
Je pense que leur serveur ‘ferme’ à 21h00. Car mon message pour vous n’est pas passé…wait and see tommorow….. trimtab
A priori je ne vais certainement pas me connecter avant lundi soir, pas de réponse si ça marche avant. Bon WE.
la liste des émissions spécifique des réseaux de chaleur figure dans un arrété : les émissions du gaz sont de 0,205 à 0,230 kg CO2/kWh je pense que les émission du réseau de Cachan étaient de 33g soit 0,033 kg CO2/kWh ; donc l’amélioration du réseau de chaleur a très bien pu faire passer les émissions à 9,5 mais le passage à 0,95 me semble une coquilel
Merci pour cette information, la dernière version de l’arrété donne 43 g pour Cachan, cependant chacune des versions successive a trouvé une valeur différente, en commençant par 87 g pour la version initiale en cours en 2006, cf http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000031582929&cidTexte=JORFTEXT000000788395&categorieLien=id&dateTexte= Le résultat est fonction du résultat de l’enquète annuelle des réseaux de chaleur et de froid Mais comme Argeo est bien un nouveau réseau et non pas une mise à jour de celui de Cachan, la valeur n’est pas encore connue dans cette enquète. Quoi qu’il en soit, les résultats sont bien en kg par KWh, et une valeur aussi faible que 0,95 g / KWh est impossible à y rapporter.