BASF veut produire du sucre industriel dérivé de la biomasse cellulosique

Afin de produire en masse des sucres industriels basés sur la biomasse lignocellulosique et à des coûts acceptables, la société allemande BASF et le fournisseur de technologies américain Renmatix, ont signé récemment un accord de développement.

Cette collaboration fait suite à l’investissement de 30 millions de dollars de BASF dans Renmatix en janvier 2012.

La technologie Plantrose développée par Renmatix permet de produire du sucre industriel, à prix compétitif, à partir d’un éventail de sources de biomasse non comestible (lignocellulose). Le procédé exclusif décompose les sources lignocellulosiques (par ex. le bois, les résidus agricoles ou la paille) en sucres industriels en utilisant de l’eau supercritique (eau soumise à une température et une pression élevées).

Les sucres industriels sont d’importants éléments constitutifs pour divers produits chimiques de base et intermédiaires pouvant être élaborés, par exemple, grâce à des processus de fermentation. La disponibilité de ces sucres industriels dans des quantités suffisantes et à un coût compétitif est importante pour obtenir des bioproduits à la fois écologiques et économiques.

L’incorporation de matières biologiques issues de la biomasse comme première étape dans la chaîne de valeur pourrait constituer une substitution de matière 1ère pouvant réduire la dépendance vis-à-vis des sources de matières premières fossiles telles que le pétrole en tant que matière biologique principale.

De leur côté, les chercheurs du Research Verbund de BASF se consacrent à l’identification de procédés intéressants pour utiliser des matières premières alternatives telles que le gaz naturel, le CO2 et les matières premières renouvelables.

"La substitution de matière première ne sera possible qu’en faisant appel à des innovations en matière de procédés permettant l’utilisation de sources de matières premières alternatives", a déclaré le Dr Peter Schuhmacher, Président du centre de compétences de BASF consacré à la Recherche de procédés et au Génie chimique. "Cela requiert des procédés tels que Plantrose, dont le développement sera poursuivi dans le cadre d’un effort conjoint, permettant l’utilisation de biomasse non comestible comme matière biologique chimique et n’entrant pas en concurrence avec la production d’aliments ou fourragère."

"Au cours des deux dernières années, BASF a réalisé d’importants investissements, en temps et en capitaux, afin de soutenir nos efforts chez Renmatix", a expliqué Mike Hamilton, PDG de Renmatix. "Chez Renmatix, nous nous efforçons de soutenir le marché émergent des produits biochimiques en permettant aux dirigeants progressistes d’augmenter la capacité Plantrose afin d’améliorer l’accès de l’industrie chimique mondiale à des sucres industriels économiques."

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Guydegif(91)

BASF et Renmatix n’ont-ils pas mieux à faire que de vouloir ”ré-inventer” le sucre? Il y a déjà, à l’heure actuelle, SURPRODUCTION de Sucre Betterave + Sucre de Cannes à sucre ! à telle enseigne qu’il est question d’imposer des quota réduits, au niveau UE et ailleurs. Que feront les cultivateurs de betteraves et de canne à sucre, demain? Par ailleurs, il y a les filières de Sorbitol / amidon (sucre liquide pour boissons, patisserie/boulangerie, association à médicaments) existantes, bien établies et, a priori, en suffisance: maïs, pomme de terre, blé, etc…où qqs industriels français sont leaders: Roquette Frères, Tereos-Syral,…. A quoi bon BASF pour un super-Sucre-chimique à fond? N’est-ce que pour détrôner les tenants de la place, un peu trop français, à leur goût? A suivre! et si possible en voie sans (cette) issue ! A+ Salutations Guydegif(91 & 68)

Guydegif(91)

BASF et Renmatix n’ont-ils pas mieux à faire que de vouloir ”ré-inventer” le sucre? Il y a déjà, à l’heure actuelle, SURPRODUCTION de Sucre Betterave + Sucre de Cannes à sucre ! à telle enseigne qu’il est question d’imposer des quota réduits, au niveau UE et ailleurs. Que feront les cultivateurs de betteraves et de canne à sucre, demain? Par ailleurs, il y a les filières de Sorbitol / amidon (sucre liquide pour boissons, patisserie/boulangerie, association à médicaments) existantes, bien établies et, a priori, en suffisance: maïs, pomme de terre, blé, etc…où qqs industriels français sont leaders: Roquette Frères, Tereos-Syral,…. A quoi bon BASF pour un super-Sucre-chimique à fond? N’est-ce que pour détrôner les tenants de la place, un peu trop français, à leur goût? A suivre! et si possible en voie sans (cette) issue ! A+ Salutations Guydegif(91 & 68)

energiestr

L’intérêt de transformer la biomasse lignocellulosique en sucre (ou en huile pour d’autre recherches) est à terme d’augmenter le rendement des biocarburants. Les biocarburants de 1ère génération n’exploitent qu’une petite partie de l’énergie solaire captée par les plantes. De plus, il s’agit de la partie comestible. Les biocarburants de 2ème génération visent à exploiter la partie non comestible.

Verdarie

2047 C’est la date à laquelle nous devrions basculer dans le retournement du climat ? Les spécialistes nous disent que c’est la date à partir de laquelle,si rien n’est fait d’ici là,la température la plus froide en un lieu sera celle de la température la plus chaude depuis 150 ans. (Science et vie Janvier 2013) Donc vouloir remplacer le pétrole par le sucre pour produire une combustion ne changera rien au problème, il y aura toujours des gaz de combustion !

Tech

pourra-t-on faire du rhum avec des vieilles palettes? :o)) bonne année à tous tech