Biométhanisation : un producteur irlandais de légumes recycle ses déchets

Le producteur de légumes Gilfresh Produce a fait appel au constructeur allemand Weltec Biopower pour installer à Loughgall, en Irlande du Nord, une unité de biométhanisation( 500kW ) où l’entrepreneur cultive de nombreux produits en plein air et les conditionne.

Jusqu’à présent, Gilfresh donne à des agriculteurs les déchets de légumes qui sont produits lors du tri, du nettoyage et de l’emballage pour faire du fourrage à bétail. A partir du mois de juillet 2015, les résidus et l’eau de lavage des légumes iront dans les digesteurs.

Pour un préstockage optimal, une préfosse enterrée est prévue avant les deux digesteurs de 2625 mètres cube en acier inoxydable ; une cuve de 6.000 mètres cube étanche au gaz est prévue pour le stockage du digestat. En plus des résidus de légumes, du lisier bovin, du fumier de volaille, des CIVES, de l’ensilage d’herbe et de maïs seront incorporés dans le digesteur.

Les investisseurs étaient convaincus par la solution de Weltec pour l’incorporation continue des intrants de natures diverses : "le MULTIMix robuste garantit une utilisation et une homogénéisation des substrats en continu ainsi qu’un fonctionnement de l’installation stable. Le système Weltec combiné à une trémie d’incorporation de 80 mètres cube assure le broyage optimal et le mélange intense des déchets de légumes et de l’ensilage très fibreux. Le bon prétraitement des matières ne profite pas seulement à la décomposition biologique et un rendement méthanogène efficace, mais aussi à une faible consommation énergétique de l’installation."

"Grâce à une installation de biométhanisation, nous pouvons suivre d’un côté notre objectif de croissance et d’un autre côté nos objectifs écologiques", explique le fondateur de Gilfresh, Thomas Gilpin. "Weltec a optimisé l’installation à nos conditions de production individuelles. Weltec nous a définitivement convaincus en nous proposant ce design flexible avec des technologies de haute qualité à de bonnes conditions", ajoute Monsieur Gilpin.

L’objectif d’améliorer constamment l’empreinte écologique permet aussi que les responsables misent à présent sur l’autosuffisance énergétique : environ 40% de l’électricité produite par des cogénérateurs de 500 kilowatts peuvent être utilisés dans leur process de production. Dans un avenir proche, le taux d’utilisation continuera d’augmenter, car l’extension de la capacité d’entreposage réfrigéré est en suspens. L’électricité excédentaire est injectée dans le réseau public ; la chaleur du process est découplée pour le chauffage des bâtiments de l’entreprise et pour la production.

Des projets de la sorte sont nécessaires pour que les britanniques puissent provisionner 15% des besoins énergétiques à partir de sources d’énergies renouvelables d’ici 2020. En outre par rapport à 1990, la production de CO2 devrait diminuer de trois quarts d’ici-là. Comme une autre source renouvelable doit encore s’établir en plus de l’énergie éolienne et solaire pour un approvisionnement sûr, les britanniques ont reconnu et encouragé les bioénergies entre autres grâce à un prix de rachat attractif pour l’électricité locale.

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