E.ON France fermera progressivement ses vieilles centrales au charbon

Au cours du Comité Central d’Entreprise qui s’est tenu dimanche à Paris, Luc Poyer, Président du Directoire d’E.ON France, a réaffirmé que son Groupe sera "un partenaire engagé et durable pour la transition énergétique en France."

Il a par ailleurs indiqué que la restructuration des activités dans le pays passerait par une solution négociée intégrant la fermeture échelonnée de certains outils de production obsolètes, la mise en route de nouveaux projets et le déploiement de mesures sociales appropriées.

La transformation de son parc thermique que doit conduire E.ON en France s’inscrit dans la dynamique qui sous-tend "la transition énergétique." Elle a la conviction que le secteur énergétique constitue "un important relais de croissance de l’économie française" et que "les investissements répondant aux critères de compétitivité et de développement durable méritent d’être encouragés, par un cadre réglementaire approprié."

Cette transformation passera selon la filiale du groupe allemand, par la fermeture échelonnée de 5 petites unités de production au charbon qui ont 40 ans d’âge et dont la viabilité économique, assurée jusque-là par l’attribution gratuite de quotas de CO2, n’est plus garantie au-delà du 1er janvier 2013.

Entre 2008 et 2015, le Groupe affirme qu’il aura affecté plus de 2 milliards d’euros pour déployer ses activités dans l’Hexagone et pour décarboner son mix de production en le faisant passer de 100% charbon à 45% charbon, 45% gaz et 10% renouvelables (biomasse, éolien terrestre et photovoltaïque).

Pour faciliter la mise en œuvre de ce projet, E.ON France explique qu’il va échelonner le calendrier de fermeture de ses anciennes tranches charbon et proposer aux salariés un ensemble de mesures d’accompagnement volontaires. Des emplois directs et indirects seront également créés dans le cadre des nouveaux projets conduits par l’entreprise.

S’agissant des hypothèses de reprise des anciennes tranches charbon dont la fermeture est rendue nécessaire pour des raisons d’ordre réglementaire, technologique et économique, E.ON France annonce par ailleurs qu’il n’a reçu qu’une seule offre préliminaire, de la part de Sparkling Capital, société dont le domaine d’activité est le conseil pour les affaires. Malgré toutes les informations transmises à cette entreprise et plusieurs reports des délais, aucune proposition structurée n’a été formalisée à ce jour.

E.ON France s’interroge donc sur la viabilité et la pérennité de ce projet de reprise qui nécessiterait de déployer des ressources très importantes pour soutenir des actifs d’ancienne génération dont l’intérêt socio-économique et environnemental est contestable.

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Dan1

Et maintenant, on va faire comment pour émettre 600 grammes de CO2 par kWh avec nos chauffages électriques ? Alors, la note de l’ADEME c’était du pipeau ? elle qui disait que les chauffages nouveaux était très émetteurs car ils faisaient appel à des moyens thermiques. On nous a enfumé avec la bénédiction de RTE ? Déjà en 2011, la production électrique française n’a émis que 27 millions de tonnes de CO2 et là, ça va encore chuter. C’est pas bon pour la fameuse propagande des gaziers :

Sicetaitsimple

Effectivement, ça va devenir très compliqué de produire beaucoup de CO2 par le chauffage electrique, d’autant qu’à ma connaissance EDF a un programme encore plus important (environ 2000MW à l’horizon 2015) de fermeture de ses centrales charbon datant du début des années 70.