Enel craint un hiver dans “le froid et l’obscurité”

Le PDG du Groupe italien ENEL s’est inquiété devant les parlemantaires des risques de coupures de gaz et d’électricité pour l’hiver prochain.

A l’occasion d’un séminaire sur l’énergie en présence de députés italiens, Fulvio Conti a exprimé ses craintes face à une consommation italienne qui ne cesse de croître, sans que les infrastructures n’y soient adaptées.

" Nous risquons de rester dans le froid et l’obscurité", s’est alarmé le PDG. "

"Nous sommes encore plus fragiles qu’il y a deux ans", lors de l’hiver 2005-2006. Le pays avait alors été contraint de limiter le chauffage de la population en raison d’une baisse des approvisionnements en gaz russe, dont le pays est dépendant à 85% ( dont la moitié est converti en électricité). 

Selon la presse italienne Fulvio Conti aurait directement mis en cause le ministère de l’environnement, responsable selon lui d’entraver le développement des infrastructures, notamment la construction de nouveaux terminaux gaziers. Il réclame également l’autorisation de recourir davantage au charbon, ainsi que l’augmentation du stockage de méthane.

Le Ministre de l’Environnement s’est défendu en arguant que les solutions évoquées pour répondre aux besoins ne répondaient pas aux exigences environnementales du pays. Le ministre a plaidé pour une stratégie durable de la question de l’énergie, qui prenne en compte l’impact des solutions privilégiées sur l’environnement et le climat.

 
(src: Coriere della serra)

            

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champvi

toujours une réponse aussi intelligente des industriels. infrastructure, dèveloppement quel bel vision du développement durable! pourquoi ne pas encourager un peu plus les économies d’énergie? repousser les investissement, réduire le risque financier de projet d’infrastructure… enfin bon je ne suis pas un gros industriel bien puissant qui réussi à faire ce communiqué scandaleux.

Christophe

Est-ce une stratégie sure et durable de dépendre pour l’énergie de la Russie et du moyen-orient? Comment faire accepter à une population peu gaspilleuse qu’elle doit se restreindre, plus que d’autres en Europe ou aux USA? Il vaudrait mieux anticiper la demande, prévoir la fin des combustibles fossiles en cherchant des remplaçants, notamment en revenant au nucléaire. Actuellement l’Italie rachète à grand frais, pour les pointes de consommation, de l’électricité suisse, généré par des réservoirs remplis par pompage avec du courant de nuit français. Pourquoi ne pas installer les centrales et les réservoirs en Italie? Des installations pilotes en Allemagne ont montré que l’hydraulique avec pompage était le système de stockage le mieux adapté. Il ne faut bien sur pas lésiner sur les interconnections…