“Engager la Martinique dans la transition énergétique”

La ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie est actuellement en déplacement en Martinique afin de valoriser les Outre-mer insulaires dans le cadre du projet de territoire à énergie positive.

Ségolène Royal s’est rendue dimanche à Bellefontaine où 2 projets consacrés aux énergies renouvelables lui ont été présentés :

Le premier représente un projet pilote d’Energie Thermique des Mers (ETM), une plate-forme flottante de production d’électricité qui exploite la différence de température entre les eaux de surface et les eaux profondes des océans. L’ETM est une technologie respectueuse de l’environnement qui concourt à la stabilité des réseaux insulaires fragiles.

L’autre projet (Biomasse – Albioma) est consacré à la production d’électricité et de chaleur à partir de bagasse, un résidu de canne à sucre. La bagasse constitue la principale source d’énergie renouvelable de l’île (voir plus bas).

Organiser la transition énergétique dans les outre-mer

Une conférence régionale sur la Transition Energetique pour la Croissance Verte est également à l’ordre du jour sur l’invitation de Serge Létchimy, Président de la Région Martinique. Seront abordés :

♦ Le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte
♦ L’état d’avancement du Schéma Régional du Climat, de l’Air et l’Energie en Martinique
♦ La convention d’engagement « Martinique Île Durable »
♦ La manière dont la Martinique peut répondre à l’appel à projet « Territoires à Energie Positive » du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.

Le saviez-vous ?

– La production en énergie renouvelable livrée au réseau électrique est de 3%

– La Martinique acceuille un parc éolien sur son territoire : le parc de Morne Carrière au Vauclin

– En 2008, 208.000 tonnes de cannes à sucre ont été broyées en Martinique dans les distilleries et sucreries, générant 62.000 tonnes de bagasse dont 53.000 pour la production d’énergie.

Actuellement, la bagasse est valorisée en quasi-totalité par les distilleries et la sucrerie du Galion. Elle constitue la principale source d’énergie renouvelable de l’île et est en grande partie brûlée en chaudière à des fins de production de vapeur pour un usage thermique et mécanique.

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Pastilleverte

L’ETM est une technologie respectueuse de l’environnement qui concourt à la stabilité des réseaux insulaires fragiles. QQu’un peut-il m’expliquer en quoi l’ETM concourt à la stabilité des réseaux insulaires fragiles ??? A part ça, en théorie, ce sont bien les îles volcaniques et tropicales qui pourraient combiner plusieurs enr “complémentaires” : Un peu de PV, malgré l’ennuagement, une peu d’éolien (alizés), de l’ETM, de la géothermie (volcans), et de la biomasse (ici, bagasse). reste à trouver un substitut aux carburants liquides…

Dan1

Un territoire à “énergie positive” est un territoire qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme ? Si c’est le cas et que ce territoire est isolé, à quoi sert le surplus ? Est-ce que le terme autosuffisance énergétique ne serait pas plus approprié… et déjà un bon début ?

plouc73

La Martinique et la Guadeloupe n’ont pas les filières industrielles de la Réunion. En particulier, alors que 130 000 chauffe-au solaires ont été installés à la Réunion, moins de 5 000 pour les DOM antillais. Le paradoxe étant que la liste des artisans partenaires est beaucoup plus longue mais que cette activité est quasi-embryonnaire. Autre problème; l’hydraulique est beaucoup plus faible à la Martinique qu’à la Réunion avec 236 MW qui ont un excellent taux de disponibilité. Enfin, pour 53 000 t de bagasse en Martinique, la Réunion en produit plus de 700 000. On ne joue pas dans la même division. Autre filière : le photovoltaïque; avec 175 MWc installés, la Réunion est la championne de France du PV. Ceci dit, malgré le coût exorbitant du PV à la Réunion (420 € / MWh – source CRE) le bilan global est plus particulièrement positif en raison des chauffe-eau solaires. Par habitant la consommation moyenne ainsi que la Pmax appelée est inférieure de 15 % par rapport à la Guadeloupe et la Martinique qui ont des valeurs quasi-identiques. C’est donc bien des problèmes d’investissement industriel et humain qui sont posés. Mais la différence avec la Réunion est peut-être aussi culturelle.