Le premier méthaniseur industriel de la région Sud-Ouest à Auch

Biogaz du Grand Auch est devenue la première installation de méthanisation et de production de biogaz de la région Sud-Ouest pour sa capacité de traitement et de valorisation de déchets organiques.

La méthanisation agricole permet de répondre aux enjeux de transition énergétique du pays grâce à la production et à la consommation locale d’énergie renouvelable à partir de biomasse. C’est l’une des voies d’avenir de la production d’énergie verte dans le pays.

Située au coeur d’une région agricole tournée vers l’industrie agroalimentaire, l’installation Biogaz du Grand Auch est une unité de méthanisation territoriale avec production d’électricité et de chaleur renouvelables à partir des déchets organiques issus de l’agriculture, des industries agro-alimentaires, des collectivités locales et des collecteurs.

Le méthaniseur exploité par SEDE Environnement, filiale de Veolia spécialisée dans le traitement et la valorisation des déchets organiques, permet de traiter jusqu’à 40.000 tonnes de résidus organiques par an et de produire 3,7 millions de m3 de biogaz.

Ce biogaz sert à la production de 1,1 MW d’électricité et 1,1 MW thermique de chaleur.

L’unité de méthanisation Biogaz du Grand Auch permet ainsi d’alimenter en électricité l’équivalent de la consommation annuelle de 4.000 personnes, soit 16% des habitants de la ville d’Auch. La chaleur produite est valorisée par la société Sud-Ouest Aliment, installée à proximité du site, dans son usine de production d’aliments pour animaux.

Enfin, le résidu de la méthanisation, ou digestat, permet la production d’amendements organiques, utilisables par l’agriculture locale.

Développé par la société Biogaz du Grand Auch et construit par Naskeo Environnement, le site est exploité par Auch Energies Vertes qui a confié l’approvisionnement et l’exploitation de l’intégralité du processus de méthanisation à SEDE Environnement, filiale de Veolia, et l’exploitation du processus de valorisation du biogaz à Verdesis.

Permettant de répondre à des enjeux économiques, environnementaux et sociaux avec la création de cinq emplois nouveaux, Biogaz du Grand Auch a reçu le soutien de la ville et de l’agglomération d’Auch, du conseil général du Gers et du conseil régional Midi-Pyrénées. C’est également une installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) et ISO 14001 depuis juin 2014. Elle a été financée par l’Union européenne via le fonds européen pour le développement régional (FEDER) et a bénéficié du soutien de l’ADEME.

"Parfaite illustration de la convergence entre les métiers de services à l’environnement et l’efficacité énergétique, le projet Biogaz du Grand Auch mobilise de manière exemplaire les différentes compétences eau, propreté et énergie de Veolia. Il témoigne de la capacité des savoir-faire français de pouvoir mener une politique ambitieuse de transition énergétique, au bénéfice des territoires, dès lors que de multiples acteurs sont associés et fonctionnent en partenariat étroit", a déclaré Antoine Frérot, Président-directeur général de Veolia.

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Pastilleverte

Oui, tu m’étonnes….On est classé ICPE pour “moins que ça” !!! Interêt, production combinée chaleur et électricité, ressources “locales” etc. Question, combien représentent les 40.000t de “déchéts” collectés par rapport au “potentiel”, notamment agricole, de la région ? Car pour le moment, seule 1/6 de la population”bénéficie” de l’électricité produite. (autrement dit, le “potentiel” est-il 6 fois supérieur ?) Autre question, quel est le bilan “carbone” de la collecte, forcèment parcellisée ?

Jfk

Selon un document de l’Adéme, sachant qu’une étuse de GRDF, estime le potentiel entre 400 et 550 TWh. Le gisement global mobilisable à 2030 pour la méthanisation a ainsi été évalué à 130 millions de tonnes de Matière Brute soit 56 TWh d’énergie primaire en production de biogaz. Il est composé à 90% de matières agricoles. Ce gisement représente 30 % du gisement net disponible, le potentiel de production de biogaz à partir des ressources considérées dans cette étude s’élève à 185 TWh. Ces ordres de grandeurs sur le gisement net disponible semblent cohérents avec d’autres approches prospectives qui peuvent être plus volontaristes ou intégrer d’autres ressources.

Jfk