Enr UE 2010 : part de 12,4% dans la consommation brute d’énergie

La part des énergies renouvelables dans la consommation brute d’énergie finale de l’Union Européenne (UE) en 2010 s’est élèvée à 12,4 % contre 11,5 % en 2009, ce qui représente une augmentation de 0,9 point, selon le nouveau baromètre d’EurObserv’ER.

L’augmentation de la part des énergies renouvelables dans la consommation brute d’énergie finale entre 2009 et 2010 s’explique par une consommation brute d’énergie finale d’origine renouvelable plus élevée : 145 Mtep (contre 131,6 Mtep en 2009) pour une consommation brute d’énergie finale totale de 1 170,7 Mtep (contre 1 146,3 Mtep en 2009).

Ainsi, entre 2009 et 2010, la consommation brute d’énergie finale issue des énergies renouvelables a augmenté de 10,2 % (+ 13,4 Mtep) alors que la consommation totale brute d’énergie finale a augmenté de seulement 2,1 % (+ 24,4 Mtep).

Les pays membres devraient donc produire une centaine de Mtep d’énergie finale d’origine renouvelable pour atteindre l’objectif commun pour 2020 de 20 % d’énergie renouvelable dans la consommation brute d’énergie finale (directive 2009/28/CE), soit en moyenne une contribution supplémentaire d’énergie finale renouvelable de 10 Mtep par an.

Renouvelable UE 2010 : 12,4% dans la consommation brute d'énergie

Pour la première fois de son histoire, la filière photovoltaïque est devenue en Europe la première filière électrique renouvelable en puissance nouvellement installée.

Selon EurObserv’ER, 13 023,2 MWc de modules photovoltaïques ont été connectés dans l’Union européenne durant l’année 2010, soit 120,1 % de plus qu’en 2009 (5918,2 MWc). Ces
installations supplémentaires portent la puissance du parc photovoltaïque de l’Union européenne à 29 327,7 MWc (tableaux 1 et 2 dans le Baromètre).

Renouvelable UE 2010 : 12,4% dans la consommation brute d'énergie

Si l’Europe est demeurée la principale zone d’installation des centrales photovoltaïques avec plus de 80 % de la puissance installée dans le monde, la montée en puissance des autres grands marches mondiaux s’est confirmée en 2010. Le Japon a installé près d’un GW en 2010, les États-Unis ont ajouté près de 800 MWc en 2010 et la Chine, qui était jusqu’à présent dans l’ombre des marchés occidentaux, commence à dévoiler ses intentions avec au moins 400 MWc installés en 2010 (contre environ 160 MWc en 2009).

Le marché européen du solaire thermique a connu une nouvelle année difficile alors que le marché des centrales héliothermodynamiques en plein boom en Espagne.

Pour la deuxième année consécutive, la surface des capteurs dédiée à la production d’eau chaude et de chauffage est en diminution. Selon l’enquête d’EurObserv’ER, elle a été de 3,8
millions de m2 en 2010, contre 4,2 millions en 2009 et 4,6 millions en 2008.

Parallèlement aux applications de production de chaleur, se précise le développement de la filière solaire européenne haute température dédiée à la production d’électricité (également appelées centrales solaires thermodynamiques à concentration), avec 638,4 MWe déjà installés. L’Espagne représente la quasi-totalité de cette puissance, mais cinq autres pays de l’Union, pour la plupart méditerranéens, ont prévu de développer la filière.

Le marché mondial de l’éolien est pour la première fois depuis 20 ans en diminution

Le marché mondial de l’éolien est pour la première fois depuis 20 ans en diminution, baissant de 5,8 % à 35,7 GW en 2010 (37,9 GW en 2009). Cette diminution s’explique par la chute du marché nord-américain et par un ralentissement du marché européen. La croissance du marché asiatique est restée très soutenue et concentre désormais plus de la moitié du marché mondial.

Selon les premières estimations, le marché de l’Union serait de l’ordre de 9,3 GW en 2010, contre 10 GW en 2009. Déduite des installations mises hors service, la puissance éolienne totale installée dans l’UE dépasse les 84,3 GW. La concrétisation de nouveaux projets offshore et la montée en puissance de certains marchés d’Europe de l’Est ont insufflé une nouvelle dynamique au marché européen. Elle compense en partie la perte de vitesse des marchés historiques (Espagne, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni) dont les acteurs peinent à trouver de nouveaux financements nécessaires à la croissance de leur marché.

Biocarburants : La croissance de la consommation a ralenti en 2010

La croissance de la consommation de bioéthanol carburant (+ 26,1 % entre 2009 et 2010) a été une nouvelle fois plus dynamique que celle de la consommation de biodiesel (+11,1 %)
(Tableaux 1 et 2 sur PDF pages 5 et 6 ). Le désintérêt pour la consommation d’huile végétale se confirme (-14,3 %) et s’explique toujours par l’augmentation de la fiscalité
allemande sur ce biocarburant. La consommation de biogaz carburant fait un bond de 40,1% par rapport à son niveau de 2009 (la Suède et le Danemark seulement).

Biomasse solide : Nette accélération de la croissance de la production d’énergie primaire.

La volonté politique des pays de l’Union européenne de développer le potentiel énergétique de la biomasse solide donne des résultats. En 2010, on note une nette accélération de la croissance de la production d’énergie primaire. Celle-ci atteint 79,2 Mtep en 2010, soit une croissance de 7,8 % par rapport à 2009. Cette même croissance était de 4 % entre 2008 et 2009 (70,6 Mtep en 2008). Cette tendance, accentuée par un hiver européen 2009-2010 particulièrement froid, montre que malgré la crise économique, les efforts de structuration de la filière biomasse solide sont restés une priorité pour de nombreux États membres.

Malgré un marché en diminution, le nombre de pompes à chaleur géothermiques installées dans l’U.E. franchit pour la première fois le cap du million d’unités.

La crise économique ainsi que la crise immobilière qui touchent de nombreux pays européens ne facilitent pas l’essor du marché de la pompe à chaleur géothermique (PACg et PAC hydrothermiques). Il parvient tout de même à se maintenir au-dessus des 100 000 unités vendues par an. Selon les données collectées par EurObserv’ER dans les principaux marchés européens, près de 104 000 PACg (103 846) ont été vendues durant l’année 2010, soit une diminution de 2,9 % par rapport à 2009.

La contraction du marché, si elle perdure en 2010, est plus faible qu’entre 2008 et 2009, où une baisse de 6,6 % (114 452 unités vendues en 2008 contre 106 940 en 2009) avait été enregistrée.

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Pastilleverte

solaire thermique en diminution, alors que c’est une des enr qui présente le milleur rapport coût d’acquisition/économies. Et l’hydraulique qui doit représenter (encore)la mjorité des ENR, spécialement dans le premier de la calsse (SW) ? Et la “vraie” géothermie, l’ENR la plus “renouvelable” et “soutenable”, bien qu’une des plus coûteuses à l’installation ? Enfin, “biomasse solide” = bois ? certes renouvealble, mais sur des cycles pluri-décennaux, et en plus fortement émettrice de CO2 à court terme !