Faut-il quitter les tarifs réglementés de l’électricité ?

Dans son dernier numéro, le magazine UFC Que Choisir alerte le consommateur sur les "risques d’augmentations violentes des prix" de l’électricité suite à l’ouverture du marché de l’énergie.

Dans un mois, les particuliers pourront choisir de quitter EDF pour s’engager auprès d’un fournisseur privé. Ce changement implique de quitter les tarifs réglementés, sans retour en arrière possible.

« Ils disposeront de deux grandes options, explique Jacques Mopin, vice-président d’UFC. Soit, ils ne changent rien et continuent de bénéficier des tarifs réglementés fournis par le duo historique. Soit, ils résilient leur contrat actuel et basculent dans le marché dérégulé pour accéder aux prix libres que pourront aussi délivrer EDF et GDF. Seulement, cette décision est cruciale, car irréversible ».

De même, tout nouvel acquéreur d’un logement ne pourra pas bénéficier des tarifs régulés si le basculement a déjà été opéré.

Selon l’UFC, le risque est grand de voir les prix de l’électricité s’envoler, comme ce fut le cas lors de l’ouverture du marché pour les professionnels. L’association a ainsi relevé une hausse des factures de 65% depuis 1999.

L’UFC Que Choisir invite donc les consommateurs à ne pas souscrire aux offres promotionelles des nouveaux opérateurs, et annonce la mise en place d’un indice des prix de l’électricité et du gaz.

Powéo a réagi sans attendre à cette prise de position, en assurant qu’il proposera des tarifs avantageux par rapports aux prix réglementés, tout en restant bénéficiaire.

Son P-DG, Charles Beigbeder a confié à Reuters que la construction de centrales pour un budget de 2 milliards d’euros dans les prochaines années lui permettrait de proposer des tarifs forfaitaires annoncés comme 10% moins chers que ceux d’EDF :

"Grâce à ce plan industriel, on va produire notre propre électricité. Cela nous a permis d’ailleurs de nouer un partenariat avec EDF d’échange de capacité de production qui nous donne accès à du nucléaire".

"Ceci nous garantit sur le très long terme un approvisionnement à un prix de revient du megawatt/heure qui est inférieur au tarif réglementé. Donc, je n’ai aucun problème à garantir dans la durée à mes clients un prix du megawatt/heure inférieur au tarif tout en gagnant de l’argent".

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