Fermes Pilote Hydroliennes (AMI) : CMN et HydroQuest sont candidats

A l’occasion de la convention internationale des Energies Marines Renouvelables ( Thetis EMR ) qui se tient actuellement à Cherbourg, les Constructions Mécaniques de Normandie (CMN), et la société HydroQuest ont annoncé la signature d’un accord de partenariat afin de développer des parcs d’hydroliennes marines à travers le monde.

Dans cette perspective, un consortium comprenant, outre CMN et HydroQuest, le Groupe VALOREM et l’Université de Caen, a été constitué. Il présentera sa candidature à l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) de l’ADEME « Fermes Pilote Hydroliennes ».

Le projet SEARIEUS développé par le consortium constitue une réponse française à l’AMI : une technologie iséroise (HydroQuest), un constructeur normand (CMN) et un énergéticien girondin (Valorem).

Afin de poursuivre la dynamisation d’une filière française à fort potentiel énergétique et environnemental, l’Etat a lancé en septembre dernier, dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir, un AMI « Energies marines renouvelables – Fermes pilote hydroliennes » qui prévoit l’implantation de quatre fermes pilotes sur deux zones à fort potentiel : le Raz Blanchard en Basse-Normandie et le Fromveur en Bretagne.

Le projet SEARIEUS a pour objectif la construction, l’installation et l’exploitation d’une ferme pilote de 10 hydroliennes d’1,3 MW chacune dans la zone du Raz Blanchard, raccordée au réseau électrique local pour une puissance totale installée de 13 MW.

"Les Energies Marines Renouvelables représentent un axe majeur de croissance pour CMN, qui dispose, en plus d’une main d’œuvre hautement qualifiée, d’ateliers déjà opérationnels, parfaitement dimensionnés pour les hydroliennes et leurs fondations, à proximité immédiate du port. Nous croyons beaucoup au potentiel du projet d’hydroliennes marines SEARIEUS: la turbine est simple à construire et assembler, robuste et modulaire pour s’adapter à différentes profondeurs de fonds marins. Avec la construction et l’exploitation en Normandie de navires dédiés à la réalisation de fermes hydroliennes, c’est une vraie filière industrielle française qui se crée" a précisé Guillaume Gréau, Responsable du développement des Energies Marines au sein de CMN.

"Cet accord de partenariat avec CMN et notre participation à l’AMI Fermes Pilote de l’ADEME, constituent une étape importante dans le développement d’HydroQuest. La technologie unique de nos hydroliennes apporte de nombreux atouts au projet SEARIEUS : intérêt hydrodynamique par l’absence d’obstacle central proéminent, concept simple et robuste réduisant les coûts de fabrication, d’opération et de maintenance, utilisation de turbines à flux transverse très peu sensibles à l’orientation du courant ou encore fabrication « tout métal » pour une meilleure résistance aux impacts" a ajouté Jean-François Simon, Président d’HydroQuest.

"L’objectif du Groupe VALOREM est de participer activement au développement des énergies marines renouvelables comme levier de développement économique des territoires, en apportant son expertise et en valorisant les contenus locaux, notamment industriels. C’est dans cette stratégie ambitieuse que s’inscrit notre coopération auprès de CMN, HydroQuest et l’Université de Caen pour participer à l’AMI Fermes Hydroliennes lancé par l’ADEME" a précisé Matthieu Blandin au sein du Groupe VALOREM.

Dans le cadre de ce projet, l’Université de Caen est, quant à elle, en charge de mener des études sur l’implantation et les impacts environnementaux, la production et le stockage de l’énergie (plateforme de simulation d’une ferme pilote d’hydroliennes, simulation de la production d’énergie électrique), les matériaux polymères et composites (optimisation des structures existantes, développement de nouvelles structures composites, nouveaux agents biocides et anti corrosion) ainsi que sur l’acceptabilité des EMR.

CNM : l’un des principaux chantiers navals européens, implantés à Cherbourg,
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jpdebangui

Les lignes haute tension tuent de nombreux oiseaux chaque année. Des tentatives de protection ont été expérimentées… Dans les barrages, des échelles à poissons ont été mises en place… Sous les routes et autoroute, des tunnels pour animaux divers et même pour les batraciens ont été construits;… Que prévoit-on pour les poissons dans les fermes hydroliennes ? En rivière, des lignes d’évitement sont envisageables, mais en pleine mer ? C’est le moment de commencer à y penser !

trimtab

“….Les lignes haute tension tuent de nombreux oiseaux chaque année…” Ce matin j’ai trouvé 2 oiseaux morts sur ma pelouse. Probablement laisser ‘en offrand’ par mon chat, ou peut être suite à une collision avec mes grandes baies vitrés…qui sait : “…Que prévoit-on pour les poissons dans les fermes hydroliennes…” Alors peut être les poissons sont plus malins, car chaque jour au travail lorsque le ferry démarre ses moteurs et fait tourner ses puissantes hélices, je ne vois pas le port se remplir de poissons ‘hachés ménus’. Et ayant posé la question au commandant, lors de son traversée, le bateau (et les dixaines de milliers d’autres dans le monde !) ne se transforme pas son sillage en ‘soupe de poissons morts’. Les hydroliens auront surement une vitesse de rotation bien plus lente que une hélice de ‘gros bateau’, et je pense que les poissons sont plus malins, nage moins vite que le vol d’oiseaux….et que mon chat ne sait pas nager….et qu’on a pas encore construit des batiments vitrés sous la mer……. Si les hydroliens pourraient avoir d’autres effets non négligables sur leur environment local immédiatement…….pour les poissons……vous en faites pas trop…. they’re smarter than birds…? Et la ‘pêche’ sera toujours la premère cause de ‘mortalité’…. trimtab

trimtab

“…A cela s’ajoute que le génie civil d’installation est compliquée (en particulier pour les hydroliennes marines), que la maintenance l’est aussi et que le raccordement réseau HT sur la côte ne l’est pas moins…..” 1: Pour le raccordement des ‘fermes’ à terre on y pense (suivre mon lien pour le projet en vue pour Aurigny – du HVDC sous marine commence à être ‘courant’ !) 2: Pour le ‘compliqué’ du génie civile, comme beaucoup on fait remarquer souvent, nos ‘bouilloires géantes’ actuelles de production éléctrogène sont bien sur une modèle exemplaire de ‘simplicité…! Malgré des contraintes difficiles en milieu marin, des hydroliens (fabriqués ‘à la chaine’ et à terre..!) posés et entretenu au fond des eaux, c’est presque du ‘pipi de chat’. trimtab

Dan1

J’y connais pas grand chose en écologie puisque… je ne suis pas écologiste ! M’enfin, j’aime bien l’écologie pragmatique et là : Je dis, pour sauver les oiseaux, il faut exterminer les chats. Je complète donc le célèbre slogan écologiste : “sauvez un arbre, tuez un castor” par “sauvez un oiseau, tuez un chat” Pour les poissons, je sais pas. Enfin vous n’êtes pas obligé de faire de l’écologie pragmatique ! En tous cas, c’est compliqué ces choses là.

trimtab

“……Les centrales thermiques sont compliquées… mais elles produisent néanmoins sur leur durée de vie un kWh de l’ordre de 5 c….” Sans pour autant rentrer dans le débat, au combien perilleux (!) des amateurs de la calculette, et des ‘coûts (peut être) cachés’ de certaines technologies de productions éléctrogène, leur démantalement etc, si on devait exiger des “… centrales thermiques..” de toutes sortes, la ‘recyclabilté’ presque 100% qu’on essaie d’exiger des ENR’s tel que le éolienne et PV (avec integration d’énergie grise de leur fabrication, bilan carbon, comptabilité totale ‘craddle to the grave’ etc), avec ‘retour à la nature’ des sites concernées, je ne suis pas sur qu’un site de bouilloire géante comme Drax, ou toute autres de même profile, s’en sortira très gagnant…! Malgré de millions voir milliards de Gwh qu’il aura produit dans sa vie, le coût (et le temps necéssaire – and time is money! ) – pour remmetre le site dans l’état de nature d’origine et le coût pour ‘recycler’ de l’ensemble des matériaux de sa ‘déconstruction’, je ne suis pas sur la comptabilité réele du coût de revient Kwh (all inclusive – ‘craddle to the grave’) soit aussi avantageux que les chiffres souvent avancés par les uns et les autres. Même si les ordres de grandeurs de puissance de production semble rendre des ENR’s (Eolien/PV/Solaire thermique etc) un peu ‘liliputien’ face au Gwh garganturaux des confréreries de l’atome, du charbon, ou du gaz, j’ai intime conviction qu’ils se ratrappent aisement, en temps et en argent – (time is money again!) sur l’amont et l’aval de leur ‘vie active’ – lorsqu’on on voit une éolienne ou une installation PV ‘monté’ ou ‘démonté’ en quelques heures par ‘quelques’ hommes, par une grue et des ‘clés de douze’, on peut se poser la question…? Quand on sait par exemple que même à quelques encablures de chez moi, le central de Brennilis n’est pas encore ‘retourner à la nature’ et ses matériaux pas entièrement recyclés…….des années après ses derniers kWh produits..? Just some ‘food for thought’….. trimtab

Dan1

“j’ai intime conviction qu’ils se rattrapent aisément, en temps et en argent – (time is money again!) sur l’amont et l’aval de leur ‘vie active’ – lorsqu’on on voit une éolienne ou une installation PV , pouvant être fabriqué assez rapidement et ‘à la chaine’, ‘monté’ ou ‘démonté’ en quelques heures par ‘quelques’ hommes, , une grue et des ‘clés de douze’, on peut se poser la question…?” Rien n’est aussi simple et les nouvelles Enr ne sont pas nécessairement moins gourmande en matériaux (Béton, acier, cuivre….). Les analyses de cycle de vie donnent déjà des réponses claires et une éolienne de 2 à 3 MW ne se monte pas en deux heures avec une clé de douze, c’est un objet industriel très complexe qui nécessite des moyens technologiques très important. Et il ne faut jamais oublier que pour produire penadant 40 ans autant de TWh qu’une centrale à charbon ou nucléaire, il ne faut pas qu’une éolienne, il en faut des milliers intégrées à un système électrique complexe qui garantit la continuité du service. Juste pour donnée une idée du béton nécessaire aux éoliennes, je rappelle ce que j’avais écrit en 2010 : ça, c’est béton… avec les félicitations des industriels du secteur !

Dan1

Là, il est sûrement utile d’avoir une clé de douze mais aussi de quelques autres un peu plus grosse : Au-dessus de chaque tripode, il n’y aura que 5 ou 6 MW.

Dan1

Et justement les MW sont dans cette boîte au bout du mât :

trimtab

Pour la panneaux PV (par la nature même du produit), et même un peu du solaire thermique, ils sortent déjà ‘à la chaine’, presque comme des petit pains…..et une clé de douze c’est presque OK…! Et même si les éoliennes son: “…un objet industriel très complexe qui nécessite des moyens technologiques très importants…” et demande autre chose qu’une clé de douze (vous savez comme je ‘communique’ souvent ‘par ‘l’image’….!!??) C’est quand même moins complexe que ça: qu’on sort à 10 par mois…….. Car une fois que ‘on’ aura décidé qu’il en faut des milliers (des éoliennes), les faire sortir ‘à la chaine’ sur quelques milliers de ‘sites de production’ disponibles dans le monde, et surtout pour l’offshore dans des chantiers navals de toute sortes qui ont déjà l’ expertise pour le ‘gros oeuvres’, on fera surement encore beaucoup beaucoup mieux que les quelques dizaine de sites aux USA qui ont ‘produit’ à la chaine des 2730 libertyships* de la Second Guerre: Dont un était sorti en moins de 5 jours…..! Et pour la ‘petite boite’ du nacelle des moulins, c’est quand même moins ‘complexe’ qu’un airbus..? Alors ‘à la chaine’ à plusieurs dizaine par mois par site, multiplé par le nombres de sites dans le monde..? Des éoliennes par milliers…….par dizaine de milliers? Easy…faites la chaîne…! *Lors de cette grande mobilisation industrielle de ‘war effort’ (pendant presque 4 ans AUCUNE voiture particulière a été produit aux USA) on a aussi produits des milliers d’avions, de chars et d’autres nécessités de guerre parce que ON a décidé qui fallait le faire et que le president Roosevelt à dit….”que personne ne dit que ce n’est pas possible..” trimtab

Dan1

Trimtab, je vous vois défenseur impénitent du fordisme… “écologique”. Ceci dit, ce que vous voyez chez Airbus n’est que l’assemblage final, certes spectaculaire, mais représentatif de la fabrication totale d’un Airbus qui est infinimement plus complexe et dispersée sur tous les continents. D’ailleurs, dans le document, vous ne voyez pas de câbleurs et pas plus d’usinage. En gros, on voit pas mal de gens qui placent des broches et assemblent des tronçons. “Mettre en croix” un avion de cette taille est impressionnant, mais c’est une petite partie de l’immense travail qui a lieu en amont pour en arriver là. Alors oui, on peut fabriquer de grande chaîne d’assemblage pour faire des milliers d’éoliennes, mais il faudra que l’industrie de l’acier, du cuivre, du béton….. suivent ! Et pour l’offshore, il faudra que les énormes grues flottantes soient disponibles. Accessoirement, il faudra aussi en prévoir le financement. Enfin, nous ne sommes pas en guerre, depuis septembre 1940… sauf à considérer que la guerre économique actuelle mériterait une déclaration officielle.