Gaz Schiste : le Maire de Melun réclame de la prudence

Gérard Millet, l’actuel Maire de Melun, mais aussi ancien député, expose sa position vis-à-vis de l’exploitation du Gaz de Schiste. Il y réclame notamment de la prudence et de la transparence à l’issu du moratoire qui prendra fin en juin 2011.

"Depuis quelques semaines maintenant les esprits s’échauffent autour de la question de l’exploitation en France du Gaz de schiste. Entre l’extrémisme de certains écologistes et l’irresponsabilité de ceux qui méprisent la question écologiste lorsqu’il s’agit de piller les ressources naturelles je crois qu’il existe une position raisonnable" estime t’il.

"Le gaz de schiste est un gaz naturel dont la particularité est d’être disséminé dans les micro-poches d’un millefeuille de schiste à plus de 2000 mètres de profondeur. Jusqu’ici il était trop couteux de l’exploiter mais la raréfaction des énergies fossiles a conduit à en faire une énergie rentable. Ce qui a mon sens va à l’envers du cours de l’histoire où l’épuisement des ressources polluantes doit nous amener à investir dans les énergies renouvelables et non à forer les sols au mépris des équilibres naturels."

La Seine-et-Marne est particulièrement concernée par l’exploitation du gaz et de l’huile de schiste puisqu’aux alentours de Doue, dans le nord du département, un permis de prospection de 830 km² a été accordé. De la même manière des tests de fracturation hydraulique ont eu lieu sur la concession de Champotran sur le territoire de la commune de Vaudoy-en-Brie et d’autres sont prévu à Donnemarie-Dontilly. C’est derniers, qui devaient intervenir en février, sont au moins repoussés jusqu’à la publication du moratoire en juin.

En effet, comme le montre la carte ci dessous, la région parisienne et plus particulièrement le département 77 (Seine et marne) reste exposée à l’exploration des gaz de schiste.

Gaz Schiste : le Maire de Melun réclame de la prudence

Le Maire de Melun rejoint la décision du gouvernement de suspendre les projets de prospection et d’exploitation sur le territoire national.

La technique d’exploitation du gaz de schiste, par fracturation hydraulique, demande l’utilisation massive d’explosifs, de litres d’eau par millions et de centaines de produits chimiques dont la dangerosité est désormais mise en lumière.

"Nous n’avons pas en France suffisant de recul pour estimer le coût environnemental de cette exploitation mais une étude américaine pointe déjà les risques cancérigènes des substances utilisées qui s’infiltrent dans les nappes phréatiques alimentant les habitants en eau potable."

"Il me semble ainsi parfaitement sage que la ministre de l’Ecologie demande une mission d’expertise des risques potentiels au Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET) et au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD). De la même manière la prudence de François Fillon, qui a prolongé et élargi le moratoire en suspendant les travaux et recherches jusqu’à la mi-juin, est le signe d’une sensibilité réelle à ces questions."

Mr Millet exprime une certaine inquiétude à ce sujet et "souhaite, au même titre que nombre d’élus locaux, que les rapports qui seront remis en juin fassent la lumière sur les risques réellement encourus et que l’impact sur l’écosystème soit mesuré."

Il juge même que "les quantités d’eau nécessaires à l’exploitation du gaz de schiste" sont "parfaitement indécentes alors même que la Seine-et-Marne connait un niveau de ses nappes phréatiques extrêmement bas." Et conclut de la même façon : "la menace de sécheresse qui pèse sur certains éleveurs et agriculteurs, déjà en proie à d’autres difficultés structurelles, rend inacceptable un gâchis qu’il nous faut combattre à chaque instant."

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yp

à notre époque? Malgré l’argent? la pression? et est encore capable d’entendre la voix du bons sens? Merci M.Millet.

Marjolaine

Entre l’agriculture et les déchets ménagers et assimilés  la France, pourtant pionnière dans les procédés techniques de méthanisation est loin d’arriver au niveau allemand. Dit autrement, nous n’avons rien de fait sur le domaine. Et pourtant, le biogaz est une énergie renouvelable inépuisable. Mieux que l’incinération seule (élimination du déchet sans valorisation énergétique), la méthanisation peut associer les petites communes et les agriculteurs pour des projets de territoires. Qu’est-ce qu’on attend au lieu de lorgner sur le gaz de schiste ?

Smice

combien de catastrophe faudra-t-il pour que l’on prenne le temps de réfléchir? Le bon sens l’emportera-t-il ? Il faut écouter avant de foncer vers quel profit, parce que les producteurs n’ont pas d’engagement pour la remise en l’état des dégâts causés. Le beau principe du pollueur payeur n’est pas appliqué dans la plupart des cas.

Fred 13

Les récents évenements d’afrique du nord ont démontrés que un moment les gens décident de dire “non “Il faut du courage , de la persévérence et il  y a aussi un prix à payer… Que pouvez vous faire concernant les gaz de schistes ? tout seul , rien! Par contre vous pouvez écrire à votre député, qui en bon politique et soucieux de sa réelection se fait trés attentif de son électorat sur certains sujets.Pour cela il faut également que vous soyez suffisament nombreux à lui écrire si vous souhaitez qu’il vous accorde la moindre attention. Vous pouvez également en parler à vos proches, votre entourage, etre un acteur/moteur  plutot qu’un fataliste pour qui tout est foutu … Un exemple de courrier… qu’avez vous à perdre d’essayer ? M…X,  député du XXX Assemblée nationale adresse voir ou 126 rue de l’Université  –  75355 Paris 07 SP A compter du 10 mai 2011, il vous appartiendra de décider si notre département, notre région, seront définitivement libérés de ces projets néfastes que sont l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste. Vous avez pu, librement, constater que les varois, ainsi que les habitants des départements voisins ont, en toute connaissance de cause, opposé un NON ferme et définitif à ce funeste projet. La mission qui vous est attribuée, sera, nous ne le doutons pas, en accord avec vos électeurs, dont vous êtes le représentant à l’Assemblée nationale. Notre famille sera vigilante à la teneur de votre geste. Je vous prie de … M. Mme XXX   adresse     XXX  

De passage

Ah la vie est dure en ce moment pour les écolo-anti-tout. Mais ils jubilent car on parle d’eux, c’est ça l’important! Je salue l’attitude raisonnée de G.Millet et de Marjolaine. le bio gaz est mieux contrôlable et la matière première sous la main. La porte “gaz de roche” ne devant pas être fermée, commençons par regarder les ordres de grandeurs en eau et produit chiliques supposés dangereux: Eau de fracturation: Parler en millions de litres est insidieusement tandancieux: pourquoi ne pas parler de la même quantité en grammes (des milliards.., ça fera encore plus monstrueux). La réalité en unités honnêtes est 15000 m3 soit 5 piscines olympiques par puits au sol. Quand l’eau est rare l’exploitant a un intérêt économique à réutiliser plus loin celle récupérée. Contenu chimique: D’accord pour interdire les composés artificiels dangereux et tant pis si la productivité est réduite. “Gaz perdu”: Un “chercheur” américain tente depuis peu de faire peur en disant que l’eau récupérée va disperser le gaz de schistes (métane CH4) qui s’y est dissous et va “augmenter le réchauffement climatique”: Mensnoge impardonnable de la part d’un scientifique car il suffit de faire dégazer cette eau à pression atmosphérique lors de son transit dans une citerne de camion avant d’être mise dans un étang artificiel pour récupération. Tout le gaz en excès est vendu et le résidu encore dissous dans l’étang ne représente que 22m3 de méthane en tout en pour tout pour la mise en route du puits, soit 43kg de futur CO² si on ne récupère pas l’eau: Une brave vache en pond bien plus dans l’année. Tous ces chiffres découlent de tables de Physique à disposition de tous et publiées bien avant les polémiques écologistes ayant démarré en 1972. Y’a pas de “complot” possible. Reste le seul risque: celui des produits chimiques, facile à éviter par leur interdiction..

De passage

Ah la vie est dure en ce moment pour les écolo-anti-tout. Mais ils jubilent car on parle d’eux, c’est ça l’important! Je salue l’attitude raisonnée de G.Millet et de Marjolaine. le bio gaz est mieux contrôlable et la matière première sous la main. La porte “gaz de roche” ne devant pas être fermée, commençons par regarder les ordres de grandeurs en eau et produit chiliques supposés dangereux: Eau de fracturation: Parler en millions de litres est insidieusement tandancieux: pourquoi ne pas parler de la même quantité en grammes (des milliards.., ça fera encore plus monstrueux). La réalité en unités honnêtes est 15000 m3 soit 5 piscines olympiques par puits au sol. Quand l’eau est rare l’exploitant a un intérêt économique à réutiliser plus loin celle récupérée. Contenu chimique: D’accord pour interdire les composés artificiels dangereux et tant pis si la productivité est réduite. “Gaz perdu”: Un “chercheur” américain tente depuis peu de faire peur en disant que l’eau récupérée va disperser le gaz de schistes (métane CH4) qui s’y est dissous et va “augmenter le réchauffement climatique”: Mensnoge impardonnable de la part d’un scientifique car il suffit de faire dégazer cette eau à pression atmosphérique lors de son transit dans une citerne de camion avant d’être mise dans un étang artificiel pour récupération. Tout le gaz en excès est vendu et le résidu encore dissous dans l’étang ne représente que 22m3 de méthane en tout en pour tout pour la mise en route du puits, soit 43kg de futur CO² si on ne récupère pas l’eau: Une brave vache en pond bien plus dans l’année. Tous ces chiffres découlent de tables de Physique à disposition de tous et publiées bien avant les polémiques écologistes ayant démarré en 1972. Y’a pas de “complot” possible. Reste le seul risque: celui des produits chimiques, facile à éviter par leur interdiction..

Reivilo

Le premier risque des gaz de schistes c’est le surplus de gaz à effet de serre qu’ils vont produire si on les extrait et qu’on les brûle. Quelle cohérence dans le fait de financer des mesures de réduction des émissions et en même temps de financer la recherche de nouveaux gisements de carburants fossiles ?

Heptan

Si ça peut te faire plaisir, on peut te parler en tonnes de produits toxiques ! 0.5% (estimation trés basse) de produit chimique dans 10 000 m3 d’eau = 50 tonnes de polluants divers infiltrés “on ne sait-où”. ça vous parle un peu mieux? Vous multipliez par 1000 fracturation, cela fait 50 000 tonnes ! On peut aussi parler de cancers et de nappes phréatiques polluées, c’est comme vous voulez. De toute façon, vous n’êtes pas objectif: depuis 2 semaines, le net est envahi de trolls de votre acabit… Les mêmes trolls qui rédigent des rapports pipeau.