Global Bioenergies : prototype d’isobutène biologique

Global Bioenergies, une société installée à Genopole (Evry), annonce avoir mis au point un premier prototype de son procédé de fabrication d’isobutène biologique qui repose sur l’utilisation d’une souche bactérienne dans laquelle la voie métabolique artificielle créée par la société a été implantée.

Selon la firme française, "une étape clé dans le développement de son procédé de transformation de ressources renouvelables en isobutène gazeux (aussi appelé isobutylène, ou encore méthyl-propène) a été atteinte". Une première série de souches bactériennes a été mise au point et a permis la production d’isobutène par transformation biologique de glucose.

« Nous avons atteint cet objectif de bioproduction d’isobutène in vivo en avance sur le calendrier. Nous concentrons maintenant nos efforts sur l’augmentation du rendement et sur l’accroissement de l’échelle de fermentation. Nous projetons de mener des essais en installation pilote, préalable à l’exploitation industrielle du procédé. Cette phase nécessitera de nouveaux financements. » commente Marc Delcourt, co-fondateur et P-DG de la société.

Philippe Marlière, co-fondateur de la société et concepteur du procédé, ajoute : « Nous avons appris à une bactérie à convertir du glucose en isobutène, grâce à une voie complètement inédite. Le tracé métabolique que nous avons implanté passe par le 3-hydroxy-isovalerate (alias 3-hydroxy 3-methylbutyrate). Cet intermédiaire chimique, absent des bactéries naturelles, est à son tour converti enzymatiquement en isobutène dans nos souches. Le procédé se met en place conformément au plan défini par la demande de brevet déposée en juillet 2008. »

Jean-Marc Paris, Professeur à l’Ecole Supérieure de Physique et de Chimie (Paris Tech) et membre du Conseil Scientifique, conclut : « C’est la première fois qu’une voie métabolique artificielle conduisant à la production d’un alcène léger à partir de ressources renouvelables a été implantée dans un microorganisme. Ces résultats préfigurent les changements en profondeur que devra connaître l’industrie chimique mondiale au XXIème siècle ».

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