Inondation sur le site de la centrale du Tricastin

Le 15 décembre 2008, à 2 heures du matin, les exploitants des installations nucléaires Socatri, exploitée par le groupe Areva, et BCOT (Base chaude opérationnelle du Tricastin), exploitée par EDF, ont déclenché leur plan d’urgence interne en raison d’une montée rapide du niveau des eaux de la Gaffière, le cours d’eau qui traverse le site du Tricastin.

L’ASN a été immédiatement informée de ces événements et a suivi régulièrement l’évolution de la situation.

La montée du niveau des eaux s’est poursuivie jusqu’à 3 heures du matin. Plusieurs locaux de la Socatri et de la BCOT ont été inondés. Les plans d’urgence internes ont été levés par les exploitants aux alentours de 5h du matin après un reflux des eaux.

Les exploitants ont informé l’ASN que l’eau entrée dans les locaux est restée à l’intérieur et qu’elle fera l’objet d’un traitement adapté.

Cette montée des eaux est due à d’importantes précipitations et à des manœuvres de régulation des eaux. L’ASN procèdera à l’analyse de cette situation en liaison avec les exploitants et les services de l’Etat en charge des contrôles de l’exploitation des barrages.

L’événement est en cours de classement sur l’échelle INES par l’ASN.

L’ASN rappelle que Socatri exerce des activités sur les matériels et effluents en provenance d’Eurodif (assainissement et maintenance sur les composants). Elle réalise également des prestations pour le compte de l’ANDRA (tri et conditionnement de déchets, notamment en provenance du milieu hospitalier).

L’installation BCOT est exploitée par EDF. Elle a pour vocation l’entretien et l’entreposage des matériels et outillages provenant des circuits et matériels contaminés des réacteurs électronucléaires, à l’exclusion d’éléments combustibles, notamment les tubes guides, les outillages d’intervention, les matériels voués au démantèlement et les couvercles de cuve.

[Titre modifé le 16/12 à 11:20]

Articles connexes

6 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Morgul

Il ne s’agit pas de la centrale de Tricastin qui a été inondée ce qui est évident lorsque l’on lit l’article…. Il s’agit de l’usine SOCATRI et de BCOT !

benkebab

Ne jouons pas sur les mots, les locaux envahis font partis du site du Tricastin. Et l’usine SOCATRI traite des déchets radioactifs comme précisé dans l’article.En tout cas la Centrale est sur une bonne série… après une rapide recherche pour un rappel des faits:7 juillet 2008 – fuite de 360 kg d’uranium dont au moins 74kg ont contaminé la rivière Gaffière et les puits d’eau potables.23 juillet 2008 – contamination légère de 70 salariés8 septembre au 26 octobre: deux barres de combustibles restent suspendues accidentellement au-dessus du cœur du réacteur. Situation potentiellement dangereuse! 7 novembre 2008 – Deux fuites : de l’eau et de l’oxygène s’échappent d’un tuyau situé dans la salle des machines du réacteur n°4. Tout risque d’explosion lié à la présence d’oxygène serait « écarté ». Ces fuites existaient depuis deux jours.BILAN:A quand le prochain accident? Ok, je suis peut être un brin pessimiste mais, tout en me considérant plutôt comme un PRO-nucléaire, j’avoue être un brin soucieux de la fiabilité de nos vieilles centrales!

Petar91

Malgré cette série “noire”, il faut aussi relativiser, dès qu’un petit incident intervient dans le nucléaire ont en fait tout un patacaisse ! le bilan des morts ou maladies dues aux contamination radiactives en France sont négligeable quand on regarde d’autres chiffres (tabac, voiture, mine charbon, pollution aerienne locale etc…)

Reivilo

Pour Petar91, la remarque sur la contamination en France est sans doute relativement justifiée. Toutefois il faut mesurer l’impact global de la filière y compris par exemple ce qui se passe au niveau de l’extraction du minerai.Rejets atmosphérique de Radon (cancérigène)Rejets liquides et solides d’extractionUtilisation des “stériles” et des minerais pauvres par les populations locales etc.Voir les problèmes pointés par la CRIIRAD avec l’exploitation de la Cogema/Areva à Arlit au Niger – 40% de l’approvisionnement de nos centrales – en 2003Etre  “sécurisé” chez nous est réconfortant  mais objectivement on ne peut pas ignorer les nuisances induites  loin de nos regards.Très intéressant de voir également ce qui se passe actuellement dans notre Bretagne à nous avec le démantèlement de la centrale de Brenilis  et les informations incroyables sur les fuites qui ont bien eu lieu régulièrement pendant sont (court) fonctionnement. Et le problème visiblement considérable du démontage – démarré il y a maintentant plus de 20 ans – de cette petite centrale expérimentale.Documentaire “La centrale qui ne voulait pas mourir” passé récemment sur France3 je crois.

Dan1

Tricastin n’a effectivement pas bonne presse en ce moment, et il y a sûrement des choses à améliorer. Il faut rester vigilant, car les usines de traitement des effluents radioactifs doivent être aussi fiables et  surveillées que les centrales.Pour ce qui concerne l’extraction du minerai et des émanations de radon afférentes, il ne faut jamais oublier de mettre en perspective les mines d’uranium et les autres. En effet, dès que l’on creuse de grands trous dans la terre, on libère du radon. Et en matière de très grands trous, je ne suis pas sûr que le nucléaire sorte vainqueur. Les européens ont déjà fait beaucoup mieux sur leur propre sol. Je vous propose de nouveau le lien suivant pour identifier les mines de lignite en Europe et les volumes d’excavation qui vont avec : Ce soir, au lieu de parler des allemands ou des polonais, je vous propose les espagnols à la page 14 du document. Pour voir un peu mieux les trous des mines de Meirama et de As Pontes, allez faire un tour sur Google Earth en Galice au nord-est de Saint Jacques de Compostelle (coordonnées respectivement : 43° 10’ nord ; 8° 25’ ouest et 43° 26’ nord ; 7° 51’ ouest.La question que je me pose : qu’est-ce qui émet le plus de radon par TWh d’électricité produit, en Europe ou ailleurs ?

lion

D’abord, la centrale n’a rien à voir avec cette inondation qui n’a touché que l’atelier de la BCOT et celui de la SOCATRI. Y-a-t-il un impact sur l’environnement. Le communiqué ne le précise pas et l’on peut supposer que ce n’est pas le cas. En revanche, en subliminal, le communiqué parle de l’exploitation d’ouvrages hydrauliques. Une inondation qui ne dure que 2 heures entre 3  et 5 heures du matin, alors que les précipitations avaient, à ma connaissance, cessé, mérite une enquête sur les raisons qui ont amené ce petit incident.