Itinéraire ITER : Répétition générale entre Fos et Cadarache

Une remorque autopropulsée de 33 mètres de longueur ; 360 blocs de béton ; Et un convoi dont la masse totale atteint les 800 tonnes… Des dimensions très exceptionnelles pour un colis qui l’est tout autant.

Comme en septembre 2013, ce "colis" va à nouveau traverser les Bouches-du-Rhône en empruntant l’itinéraire spécialement aménagé entre Fos et Cadarache. Car après avoir vérifié, en septembre 2013, la résistance des ouvrages terrestres empruntés par le convoi, il s’agit cette fois de valider tous les temps de parcours et, donc, de simuler les conditions réelles de transport. D’où le nom de cette nouvelle semaine de tests : "répétition générale". Elle a eu lieu entre le lundi 31 mars, et le vendredi 4 avril : une journée (sur mer) et trois nuits sont en effet nécessaires pour acheminer le colis jusqu’au site ITER.

"L’objectif n’est pas le même qu’en septembre puisqu’il s’agit cette fois de valider les temps estimés pour chaque opération qu’elle soit prévue de jour ou de nuit et de tester l’organisation mise en œuvre sous l’égide des autorités françaises", a expliqué l’Agence ITER France.

Comme en septembre et, bien sûr, comme ce sera le cas pour chacun des convois réels, de nombreux moyens sont mis en place pour que le transport gène le moins possible les usagers de la route. L’itinéraire traverse en effet 16 communes des Bouches-du-Rhône mais, compte tenu des 260 kilomètres de déviations à mettre en place, 41 communes sont concernées dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence et le Var.

Pendant que l’Europe construit les bâtiments d’ITER à Saint-Paul-lez-Durance, les éléments qui vont composer la machine sont en cours de fabrication dans le monde entier. A partir de cette année, et jusqu’en 2019, ces pièces détachées vont donc être transportées sur place, à Cadarache, afin d’être assemblées pour composer le plus grand réacteur de fusion du monde. 230 éléments emprunteront l’itinéraire et une trentaine affichera des dimensions très exceptionnelles.

Une fois ce second test terminé, "tout le monde sera prêt à transporter les premiers éléments réels de la machine et l’itinéraire ITER pourra être mis en service", a conclu l’AIF. "Ce qui constituera une étape clé des engagements de la France dans le cadre de l’accueil du projet de recherche. L’agence ITER France continuera d’ailleurs à assurer une mission de coordination avec cellule dédiée. Ses missions concernent l’ entretien, la pérennité, la viabilisation et la surveillance de l’itinéraire; elle sert également d’interface avec les différents gestionnaires de voiries et de réseaux, mais aussi avec les services de l’Etat en matière de sûreté et de sécurité ".

         

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Iterarien

Curieusement, on ne parle jamais de l’empreinte carbone ni du sable consommé pour ces mastodontes inutiles.

Don

sans parler des tonnes d’energie gaspillés dans ces betises de chercheur fous

Jean

C’est le propre des prototypes d’être chers, comment le découvrir, fabriquer et comment faire pour que ça marche, c’est ça la recherche… Mais ce qui demande le plus d’énergie (et donc de carbone), c’est pas le prototype, c’est sa démocratisation (cf, les voitures, les téléphones, les lave-linges, les chauffages au fioul, les télévisions… et les panneaux photovoltaïques)

Don

le prototype qui va couter des milliards ne produira de l’energie que pendant 1 seconde …et pour cette seconde, on sait que le nucleaire est un lobby fou, mais la, cela dépasse la raison. autant de milliard pour ça !! sans compter les conséquences dramatiques si cela se passe mal (en revoir la moitié de la france …)

Becu

Votre commentaire démontre l’étendue de votre ignorance. Il s’agit de fusion nucléaire : il faut rapprocher des noyaux qui se repoussent naturellement. Lorsque la fission provoque une réaction en chaine, la fusion s’arrête d’elle-même si elle n’est pas entretenue. C’est pour cette raison (et aussi parce que la chaleur dégagée est au-delà de tout ce que l’Homme a jamais manipulé) qu’il est si difficile d’exploiter cette énergie : l’énergie nécessaire pour maintenir la réaction est, pour l’instant, largement supérieure à celle produite. D’ailleurs, pour la bombe atomique, une “mini-bombe” à fission est nécessaire pour déclencher la bombe à fusion. Et, aussi, du fait de cette stabilité, le risque est inexistant : “si cela se passe mal” il ne se produira rien du tout. Contrairement à la fission, l’emballement est intrinsèquement impossible. De plus, si la fusion venait à fonctionner demain, le “lobby fou du nucléaire” serait la première victime car leurs centrales devraient fermer… Encore une fois, il s’agit de deux énergies radicalement différentes. Pour ce qui est du coût, le débat est toujours ouvert, y compris dans la communauté scientifique. En effet, le déploiement de moyens est extraordinaire, alors qu’on sait déjà qu’on ne maitrisera vraisemblablement pas la fusion au cours du XXIème siècle. ITER est donc, au choix : un gâchis d’argent ; ou bien le projet de recherche le plus ambitieux de toute l’Histoire de l’Humanité. Personellement, je penche pour la deuxième option…

Don

@Becu, je ne suis pas un grand spécialiste comme toi, donc je me base sur les avis des spécialistes (qui ne sont pas aussi bon que toi bien sur). tous disent que c’est extremement dangereux, couteux et qu’il n’y a aucune chance de maitriser cette technologie…sans compter que je n’ai aucune confiance dans le lobby nucleaire qui ment sur tout. Il y a des choses plus importantes que foutre en l’air des centaines de milliards d’euros. Dans les rêves de gamin, pourquoi on fait pas un tunnel qui passe par le centre de la terre pour gagner du temps… pourquoi on ne recupere pas l’energie directement de l’espace, pourquoi…etc ….

Ivy mike

Ah bon ! La bombe H, ce n’est pas de la fusion ça ? La réaction s’arrêtait et elle n’explosait pas ?

Tech

que tout ceux qui ne connaissent rien à la fusion lisent avant de poster quelques ouvrage de base, qui leur éviteront de dire de grosses bétises. des programmes comme Iter, sont décidés à l’échelle de plsieurs générations, les simulateurs, permettent de prévoir un grand nombre de choses, mais rien n’a jamais remplacé les expériences réelles qui révèlent malheureusement des phénomènes non prévus.

Becu

@Ivy mike Si vous avez lu mon commentaire, vous aurez remarqué que j’en ai justement parlé. La réaction de fusion est si difficile à obtenir qu’une bombe A est utilisée en tant que simple détonateur. Encore une fois, la réaction en chaîne est propre à la fission. Pour la fusion, la température du soleil doit être maintenue artificiellement pour qu’elle se produise : coupez le système, et la réaction s’arrête. @Don Vous n’êtes pas un grand spécialiste, mais cela ne vous empêche pas de parler au nom de tous les spécialistes. Vous dites “tous disent que c’est extremement dangereux”. Ah bon ? J’ai fait tourner la machine Google, et elle n’a pas su confirmer votre affirmation. Avez-vous des sources à me proposer ? Sondages, ouvrages de référence ?… Des centres d’expérimentations “civils” de la fusion nucléaires existent depuis des décennies (ITER est le plus ambitieux des tokamak, mais un simple tokamak parmi tant d’autres néanmoins). Le retour sur expérience existe déjà : vous trouverez peut-être les conclusions alarmistes des scientifiques dont vous parlez de ce côté-là. Ou pas… Pour ce qui est des arguments contre ITER, vous noterez que j’en ai parlé. Aucun spécialiste sensé n’a jamais dit que la fusion ne sera JAMAIS maîtrisée. Par contre, beaucoup (voire tous) s’accordent à dire que les sommes investies sont collossales pour une technologie qui ne sera pas prête avant le XXIIème siècle au mieux. Encore une fois, vous mêlez le lobby du nucléaire à tout ça. Ce doit être le mot “nucléaire” dans “fusion nucléaire” qui vous met sur la piste. Vous avez pourtant tout faux : l’industrie du nucléaire (fission) a tout à perdre car il s’agit d’une énergie radicalement différente. Quant à vos rêves de gosses, il ne sont rien d’autre que ce qu’ils sont : des rêves de gosses. La maîtrise de la fusion nucléaire pour générer de l’électricité est un projet scientifique : celui de fournir une énergie propre et illimitée aux enfants de nos enfants. Les enjeux sont considérables, et la réussite est du domaine du possible. Seul l’avenir nous dira si ça en valait la chandelle. Et certainement pas un internaute incapable de lancer une page Wikipedia…

christiana

La comparaison de ITER avec une bombe : est-ce que vous êtes au maximum là, ou alors vous pouvez trouver encore plus débile comme comparaison?