“Kusile sera la centrale à charbon la plus propre”

Alstom annonce avoir remporté un contrat de près de 160 millions d’euros pour la construction du premier système de désulfuration* par voie humide en Afrique du Sud destiné à la centrale de Kusile.

Alstom sera chargé de la conception, de la livraison et de l’installation de six unités de désulfuration par voie humide au calcaire, destinées aux six nouvelles chaudières de 800 MW de la centrale à charbon de Kusile. Ces systèmes permettront d’éliminer plus de 90 % des oxydes de soufre produits par ces chaudières.

"Kusile sera ainsi la centrale à charbon la plus propre de l’Afrique subsaharienne" tient à préciser Alstom dans un communiqué.

« Les systèmes de désulfuration d’Alstom contribueront au développement durable de l’Afrique du Sud en permettant a à Eskom de produire de l’électricité à partir du charbon local tout en utilisant la solution de désulfuration la plus avancée du marché. Nous sommes fiers d’avoir été choisis pour fournir le premier système de désulfuration en Afrique du Sud et d’aider ainsi le pays à atteindre ses objectifs environnementaux », déclare Andreas Lusch, Senior Vice President d’Alstom Power.

Alstom qui travaille de longue date avec Eskom a fourni la majeure partie des équipements destinés à 12 des 13 plus grandes centrales au charbon d’Afrique du Sud et à l’unique centrale nucléaire du pays. Alstom, dont les turbines produisent 80 % de la capacité installée du pays, est présent en Afrique du Sud depuis plus d’un siècle et a fourni 30 % des chaudières d’Afrique du Sud.

Alstom et Eskom ont récemment collaboré à un projet de rénovation en vue d’accroître la capacité de la centrale d’Arnot de plus de 300 MW, ainsi qu’à un projet de modernisation de la centrale nucléaire de Koeberg visant à augmenter la puissance de plus de 65 MW, à améliorer la disponibilité et la fiabilité de la fourniture électrique et à allonger la durée de vie de la centrale.

* Les systèmes de désulfuration permettent d’éliminer le dioxyde de soufre émis par les centrales à charbon. Alstom propose à la fois des procédés de désulfuration par voie sèche et par voie humide afin de répondre aux diverses exigences économiques de ses clients. Adaptée aux centrales thermiques, aux installations métallurgiques et aux raffineries pétrolières, la désulfuration des gaz de combustion par eau de mer permet de traiter efficacement les effluents gazeux contenant 20-6500 ppm de dioxyde de soufre. De conception compacte, ces systèmes s’adaptent parfaitement aux centrales nouvelles et existantes et sont particulièrement intéressants en termes de coûts pour les installations utilisant déjà l’eau de mer comme liquide de refroidissement. La première installation de désulfuration des effluents gazeux par eau de mer est exploitée depuis 1968. Aujourd’hui, plus de 90 unités de ce type ont été installées ou sont en cours de construction dans différents endroits du monde, soit une capacité totale de désulfuration de près de 32 GW.

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Dan1

A propos de Kusile, allez voir ici : Et pour avoir une vision plus globale sur l’Afrique du Sud électrogène : On voit très clairement que dans cette compétition, il y a deux gagnants : Le charbon (KING COAL) qui renforce sa suprématie ou plutôt son hégémonie mondiale (EnR ou pas). Il conforte ses plus de 40 % dans le mix électrique. Alstom qui gagne quand c’est du charbon et gagne quand c’est du nucléaire car après la “bouillote” atomique ou fossile, il faut bien une turbine à vapeur.

Pastilleverte

mais oui, une centrale à charbon propre c’est dans l’ordre, AVANT TOUT une centrale désulfurisée, PUIS n’émettant pas de micro particules à l’extérieur, ENSUITE, minimisant les pollutions sonores et visuelles, ENFIN (EN FIN !) rejettant moins de CO2 (capture/recyclage) et encore l’idéal serait que ce “captif” puisse être utilisé pour nourrir des bioréacteurs.

Dan1

Je ne sais pas ce que veut dire propre, toujours est-il que ce type de méga centrale 4,8 GW (3 EPR) émettra à peu près 30 millions de tonnes de CO2 par an. Donc avec Medupi et Kusile, l’Afrique du Sud va gagner d’un coup 60 TWh et en même temps 60 Mt de CO2. C’est à dire que ces deux centrales vont émettre deux fois plus de CO2 que toute la production électrogène française pour 10 fois moins d’électricité. C’est ça aussi le développement ! Conclusion : Si Claude Allègre a raison, il n’y a aucun problème et la France tire bien son épingle du jeu économiquement parlant. S’il a tort, cela va être un peu plus compliqué dans quelque années.

Sicetaitsimple

Juste pour ajouter(surtout répeter) que quand on est assis sur un tas de charbon, la tendance normale d’un pays à peu près normal est de l’utiliser… Bien sûr, le vent souffle et la soleil brille plus ou moins sur tout pays normal, mais bon, les débats sur la CSPE en Afrique du Sud ne me paraissent pas d’actualité. Quand on n’a pas assez d’électricité, on commence par la produire…Quand on en a trop,on a tous les bons arguments pour commencer à réfléchir à ce qui serait bien, ou mieux…