La Basse-Normandie se positionne en 1ère ligne dans l’hydrolien

Le Président de la République a annoncé, à l’occasion de la Conférence Environnementale, la sortie prochaine d’un Appel à Manifestations d’Intérêt (AMI) sur les fermes pilotes.

La ferme pilote est un projet qui permettra de valider les performances et la fiabilité des machines hydroliennes. Elle est aussi la première opportunité pour valider les moyens et les méthodes d’installation dédies à ce secteur d’activité, et permet ainsi aux différents acteurs économiques d’acquérir l’expérience nécessaire pour consolider les offres commerciales, à travers des retours d’utilisation concrets sur la performance et la fiabilité des composants et des équipements.

L’installateur des hydroliennes va ainsi pouvoir éprouver les méthodes de pose des équipements sous-marins avec des moyens qui préfigureront des moyens navals industriels pour l’installation en série. L’exploitant de la ferme pilote bénéficiera également d’un retour d’expérience et de références de coûts associés.

La ferme pilote permettra par ailleurs d’apprécier les effets de sillage entre hydroliennes et plus généralement l’impact de leur présence sur le courant marin et l’environnement.

La Basse-Normandie se positionne en 1ère ligne dans l'hydrolien

Pour Ouest Normandie Energies Marines (ONEM) et Ports Normands Associés (PNA), Autorité Portuaire des ports de Caen-Ouistreham et de Cherbourg, cette annonce présidentielle en faveur du développement des Energies Marines Renouvelables est la bienvenue. Ils rappellent que le territoire bas-normand est d’ores et déjà prêt à accueillir et accompagner les projets hydroliens.

En effet, le raz-Blanchard, 1er potentiel hydrolien en Europe, offre une capacité de production d’électricité supérieure à un EPR, tandis que le port de Cherbourg, dont les capacités naturelles sont remarquables, dispose du foncier nécessaire pour accueillir la production et l’assemblage des hydroliennes des futures fermes pilotes hydroliennes. Il bénéficie par ailleurs d’investissements à hauteur de 100 M€ et pourra mettre à disposition 100 ha pour le développement des EMR.

Par ailleurs, ONEM, membre de France Energies Marines, organisé en cluster, offre une stratégie de développement régional aux acteurs de la formation, de la recherche et de l’industrie et s’assure de la prise en compte des intérêts de l’ensemble des usagers de la mer.

"Nous disposons aujourd’hui en Basse-Normandie d’un environnement idéal pour accueillir les premiers projets hydroliens. Nous mobilisons, sur ce projet ambitieux, l’ensemble des acteurs bas-normands de la filière EMR tout en veillant à ce que ce projet tienne compte de tous les usagers de la mer, et des pêcheurs en particulier. Nous nous réjouissons de ce signe fort de l’Etat en faveur de la filière des EMR. Cet AMI sur les fermes pilotes s’inscrit dans la continuité de celui sur les briques technologiques lancé en mai, et fait écho aux projets des collectivités locales, qui investissent plus de 100 millions d’euros pour préparer les infrastructures portuaires bas-normandes et tout particulièrement pour le nord du Cotentin avec le port de Cherbourg" ont déclaré Laurent Beauvais, Président de la Région Basse-Normandie ; Jean-François Le Grand, Président du Conseil général de la Manche ; André Rouxel, Président de la Communauté Urbaine de Cherbourg ; et Jean-Michel Houllegatte, Maire de Cherbourg-Octeville.

Focus sur les infrastructures mises à disposition des EMR par PNA

Soutenu par ses collectivités membres, PNA s’est très tôt investi pour comprendre les besoins des industriels et des énergéticiens, et pour mieux anticiper, concevoir et in-fine garantir à temps la disponibilité du foncier et des infrastructures indispensables à l’accueil des projets industriels.

Un travail qui se concrétise au travers de 2 projets majeurs : Tout d’abord, les travaux d’allongement du quai des Flamands à Cherbourg, désormais bien engagés, vont permettre de disposer d’un nouvel outil pour la manutention des colis EMR pour la fin de l’année 2014. Ensuite, l’extension de 39 hectares du port de Cherbourg dédiés à l’accueil de la filière EMR, pour laquelle les procédures administratives aboutiront en fin d’année, de manière à disposer en 2016 de nouvelles disponibilités foncières pour conforter l’attractivité du port de Cherbourg.

Articles connexes

2 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
dgewai

Affirmer que le Raz Blanchard offre une capacité de production d’électricité hydrolienne supérieure à 1 EPR me paraît absolument extravagant. En effet 1 EPR devrait produire environ 13 TWh par an. Pour en produire autant avec des hydroliennes de puissance unitaire de 1 MW qui auraient un coefficient d’utilisation de 25 % (coefficient du barrage de la Rance) il en faudrait 5940 unités. Je pense que l’impact écologique de 6000 hydroliennes dans le fond de la mer au large du phare de Goury est tout à fait inacceptable. En outre comme pour les éoliennes la production des hydrolienens est intermittente donc diffilie à comparer avec un outil de production qui délivre une production continue.

Luis

¤ “Avec la baie de Fundy, à l’est du Canada, et du Pentland Firth, au nord de l’Ecosse, le raz Blanchard est l’un des sites les plus prometteurs au monde en matière d’énergie des courants. La vitesse du courant peut y dépasser cinq mètres par seconde.” “Avec un potentiel d’exploitation de 2 à 2,5 gigawatts côté français (et davantage encore côté anglais), le raz Blanchard représenterait à lui seul la moitié du gisement hydrolien hexagonal.” Voir aussi : Selon cette étude, le potentiel hydrolien du Raz Blanchard est estimé à 5,4 TWh pour la partie française, auquel il faut ajouter la partie anglaise (île d’Aurigny). En Normandie, on a aussi le Raz de Barfleur et le passage de la Déroute, bien qu’avec un plus faible productible.