La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a été saisie d’un avenant qui vise à modifier la règle de calcul du malus fixée à l’article 9 du contrat en vigueur entre EDF et Géothermie Bouillante établissant les conditions d’achat de l’électricité produite par la tranche n° 2 de l’installation géothermique de Bouillante (Guadeloupe).
La centrale géothermique de Bouillante est composée de deux tranches, une première tranche d’une puissance de 4 MW et une seconde de tranche, plus récente, d’une puissance de 10 MW.
La tranche n° 2 est entrée en service industriel en juillet 2005 après plus d’un an d’essais. L’installation bénéficiait alors du tarif d’achat fixé par l’arrêté du 13 mars 2002, égal à 79,4 €/MWh en tenant compte de l’application du coefficient K. L’arrêté tarifaire prévoyait également un tarif inférieur si la disponibilité annuelle de l’installation chutait en-dessous de 85 % et, inversement, supérieur en cas de dépassement de ce seuil.
A l’automne 2006, Géothermie Bouillante a demandé la possibilité de quitter le cadre de l’obligation d’achat afin de bénéficier d’un prix de vente réévalué, nécessaire pour couvrir les coûts de production et assurer une rentabilité satisfaisante au projet. Un nouveau contrat a été conclu entre EDF et Géothermie Bouillante, prenant effet au 1er novembre 2006, et fixant le prix de vente de l’électricité produite à 100 €/MWh. Ce contrat, actuellement en vigueur, prévoit également le versement de pénalités si la disponibilité de l’installation est inférieure à 85 %. Le mode de calcul du niveau des pénalités est resté inchangé par rapport à celui défini dans le contrat d’obligation d’achat.
Toutefois, après deux années d’exploitation fortement perturbées, Géothermie Bouillante considère que les pénalités dues en application des clauses prévues dans le contrat mettent la société dans une position critique et demande donc la fixation d’une valeur plancher du taux de disponibilité utilisé dans le calcul de celles-ci.
Les pénalités liées à la faible disponibilité de l’installation dues par Géothermie Bouillante au titre des périodes 2008-2009 et 2009-2010 représentent respectivement 33 % et 43 % de la rémunération perçue au titre de la vente d’électricité. Ces pénalités s’ajoutent aux pertes de recettes dues à une production en baisse.
Le prix de l’électricité résultant, payé par EDF, est environ trois fois inférieur au coût de production d’une installation thermique classique fonctionnant en base dans la même zone. Toutefois, un tel prix de l’électricité ne permet pas, en cas de difficultés récurrentes rencontrées dans l’exploitation de l’installation, d’assurer la rentabilité de cette installation.
Fixer une valeur minimale du taux de disponibilité utilisé pour le calcul du malus à hauteur de 70 % permet d’assurer au projet une rentabilité certes très faible, mais positive, même en cas d’une disponibilité réduite à 50 % au cours des dix prochaines années d’exploitation. De plus, le prix de vente résultant du plafonnement est encore très nettement inférieur au coût de production d’une installation fonctionnant au fioul, ce qui constitue un avantage pour le système électrique et contribue à la stabilisation du niveau des charges de service public de l’électricité.
En conséquence, la CRE a décidé que les surcoûts induits par le projet d’avenant, supportés par EDF, feront l’objet d’une compensation par la CSPE (Contribution au service public de l’électricité).
… Et n’en ont cure des solutions alternatives et Ă©cologiques de production d’Ă©lectricitĂ©. Tout le système de production d’Ă©lectricitĂ© en territoire français (je ne connais pas ceux des pays Ă©trangers) bride la valorisation des sources d’Ă©nergie renouvelable. C’est peut-ĂŞtre aussi pour cela que la France est tant en retard en la matière, ceci peut-ĂŞtre afin de maintenir les productions d’Ă©nergie fossile. La guadeloupe est, surtout en ce moment, une exacerbation des abĂ©rrations de la gestion Ă©nergĂ©tique du pouvoir central français mĂ©tropolitain. Cela nous a valu une magnifique grève gĂ©nĂ©rale de portĂ©e internationale (mais oui messieux, mĂŞme CNN en a parlĂ©).… Lire plus »
Afin d’y voir clair il faudarit faire un point objectif sur les raisons de la disponibilitĂ© plus faible que prĂ©vue: est-ce par manque de maintenance prĂ©ventive? des matĂ©riels et des puits? colmatage de lignes par le dĂ©pot des sels minĂ©rauxfaçon tartre? autres causes? MĂŞme si ces dernières raisons ne sont pas faciles Ă rĂ©soudre, il existe des solutions expĂ©rimentĂ©es par le GEIE de Soultz-sous-ForĂŞts. Faut aussi savoir faire appel au savoir acquis ailleurs ! Comme GĂ©othermie Bouillante appartient au BRGM + EDF et qu’elle vend ses KWh Ă ERDF / EDF faut faire la part des choses en toute objectivitĂ©… Lire plus »
“La guadeloupe est, surtout en ce moment, une exacerbation des abĂ©rrations de la gestion Ă©nergĂ©tique du pouvoir central français mĂ©tropolitain.” Il vaut mieux entendre ça qu’ĂŞtre sourd, comme on dit… Vous savez combien coute au consommateur mĂ©tropolitain le surcoĂ»t de l’Ă©lectricitĂ© dans les DOM et en Corse? Un peu de pudeur SVP Ă propos du pouvoir central francais mĂ©tropololitain, au moins en ce qui concerne les tarifs de l’Ă©lectricitĂ©…..
Les pĂ©nalitĂ©s sont une bonne mesure. Il faut ĂŞtre “pro” ou changer de mĂ©tier. Pourquoi “GĂ©othermie bouillante” n’est-elle pas capable de livrer avec une rĂ©gularitĂ© ? N’est-il pas normal que le client, EDF, qui doit alors mettre en route une centrale sĂ»rement plus polluante (CO²)en compensation, impose une pĂ©nalitĂ©? Quelles sont les raisons qui justifient la compensation financière par un pouvoir public pour une installation qui ne marche pas ? Est-ce le citoyen qui doit payer la faiblesse de la performance de ces initiateurs, guadeloupĂ©ens ou français ? Et pourquoi pas confier cette installation guadeloupĂ©enne aux islandais, bien compĂ©tents en… Lire plus »