La lutte contre la précarité énergétique devient une priorité

Pour plus de 3 millions et demi des ménages français, l’énergie représente plus de 10% des dépenses chaque mois et dans un cas sur cinq, les ménages sont amenés à limiter leur consommation de chauffage en raison de son coût.

Pour ces raisons, la lutte contre la précarité énergétique devient une des priorités communes des politiques du logement, de l’énergie et des solidarités.

Création du tarif social du gaz

Face à ce phénomène de précarité énergétique, le Gouvernement a créé le tarif social du gaz en 2008 pour tous les foyers bénéficiant de la CMU complémentaire et l’a renforcé de 20% en avril. Ce tarif représente une économie de 142 euros pour un ménage de 2 enfants chauffé au gaz.

Le Gouvernement a aussi renforcé de 10 points le tarif social de l’électricité en janvier, ce qui représente une économie de 90 euros en moyenne par an.

Enfin, l’Etat s’apprête à automatiser l’attribution de ces tarifs sociaux, puisque seuls 800 000 des 1,5 à 2 millions de foyers éligibles en bénéficient réellement aujourd’hui. Un décret en ce sens, dont le projet est en cours d’examen par les différentes autorités consultatives, rendra cette mesure effective début 2012 et permettra qu’un million de foyers supplémentaires en bénéficient.

Mise en en place du plan national de lutte contre la précarité énergétique

Pour aider les ménages modestes à baisser durablement leur facture de chauffage, l’Etat a engagé en janvier 2010 un plan national de lutte contre la précarité énergétique, qui permet de financer les travaux des propriétaires occupants modestes.

Ce plan se traduit par la mise en place d’un « fonds national d’aide à la rénovation thermique des logements privés » géré par l’Agence nationale de l’habitat (ANAH). Dans ce cadre, le Gouvernement a créé un programme « Habiter mieux » pour les ménages précaires, doté de 1,35 milliards d’euros (500 millions d’euros des investissements d’avenir, 600 ME de l’ANAH, 250 ME des énergéticiens, via les certificats d’économie d’énergie).

Ce programme, contractualisé avec les conseils généraux, est complété par les interventions des collectivités locales, des caisses de sécurité sociale et de Procivis. Les travaux dans le parc privé sont également encouragés par le crédit d’impôt « développement durable » et l’éco-prêt à taux zéro, qui seront recentrés en 2012 sur les rénovations lourdes et ouverts aux copropriétés.

L’ éco-prêt HLM

Dans le parc public, l’éco-prêt HLM a déjà permis de financer la rénovation thermique de 100 000 logements sociaux énergivores depuis 2009. Le partage des économies de charges ainsi réalisées permet de redistribuer du pouvoir d’achat aux locataires modestes. Il vient d’être prorogé, sans contingentement, afin d’atteindre l’objectif fixé par le Grenelle Environnement de rénover 800 000 logements sociaux d’ici 2020. A ces dispositifs s’ajoutent les aides au paiement des factures des fonds de solidarité logement, gérées par les conseils généraux.

Installation de l’Observatoire de la précarité énergétique.

Enfin, pour mieux mesurer les phénomènes de précarité énergétique et assurer un suivi des actions, nationales et locales, pour en mesurer les impacts et en partager les expériences, le Gouvernement a installé le 1er mars 2011, un Observatoire de la précarité énergétique.

Placé sous la présidence de Jérôme Vignon, président de l’observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES), Il rassemble l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), l’Association des régions de France (ARF), Electricité de France (EDF), GDF Suez, le Médiateur national de l’énergie (MNE), l’Union sociale pour l’habitat (USH), la Fondation Abbé Pierre, le Haut comité pour le logement des personnes défavorisées (HCPLD), le Plan Bâtiment Grenelle, l’Union Nationale des Centres Communaux et Intercommunaux d’Action Sociale (UNCCAS) et la Fédération Nationale des collectivités concédantes et Régies (FNCCR).

Un plan pour réduire la facture des ménages les plus modestes

L’Etat a également mis en oeuvre un plan complet permettant de réduire, à court et plus long terme, la facture énergétique des ménages modestes. En effet, l’objet de ces tarifs, c’est de sanctionner ceux qui consomment « beaucoup ». Or ceux qui consomment beaucoup, ce sont les ménages dont les logements sont mal isolés, et non les plus aisés. Il faut donc prioritairement aider la réalisation de travaux dans les logements, comme le fait le Gouvernement.

[ photo : campagne de lutte contre la précarité énergétique par la fondation Abbé Pierre ]

            

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Pastilleverte

qui fait moins réagir que la Volvo hybride rechargeable; l’humain serait-il moins intéressant que le matériel ? Noter l’approche a priori correcte concernant l’isolation des bâtiments; Les ENR n’ont rien à faire dans cette histoire, et pour cause : elles ne feraient quaggraver la précarité énergétique dans 99,99ù des cas; Hélas peut être, mais un tarif “social” du gaz est une meilleure réponse à cette question, même si c’est du fossile, même si ça émet du CO2, même si c’est dépendant du grand méchant Poutine. Allez voir en GB l’augmentation de la dite précarité dûe au prix de ‘électricité, elle même dûe en grande partie à l’injection d’éolien, pourtant souvent off shore et dans le pays européen si ce n’est mondial le plus favorisé dans ce domaine !

Reivilo

En effet ce problème devient très preignant et il est important de s’en occuper. Tout à fait d’accord pour dire que la priorité est à l’isolation mais les EnR thermiques peuvent bien sûr avoir à faire dans cette question puisque c’est là qu’on trouve les tarifs les moins élevés au kWh. A une époque il était d’ailleurs obligatoire de prévoir un conduit de cheminée dans tous les logements construits avec un chauffage électrique. Il me semble que cette disposition a été retirée ce qui est bien dommage. Sur quelle base pensez-vous que l’éolien grand-breton augmente la précarité énergétique des ménages ?

ecoenergie

Il serait nsouhaitable que les ecologistes se preoccupentn de ce problème . Aujourd’hui on trouve dans les supermarché des radiateurs a resistance pour moins de 20 euros comment ndemander aux population endifficulté de s’en passer , Et seuls les nouvelles habitations ou celles des riches seront bien isoléees alors que celles des populations en difficulté sontn souventb des epaves thermiques Comment produire cette energie àun coûtn acceptable sans le nucléaire ?

Tech

vous avez pourtant la réponse dans votre message: “épaves thermiques” c’ est cela qu’il faut traiter en premier, plutôt que de produire plus . consommer moins cela coûte encore souvent moins cher que produire plus!