RTE vient de présenter les chiffres de la consommation d’électricité en France en 2012 en notant que la part des sites industriels français avait reculé de 4%*, soit près de 3 TWh en moins.
Alors même que la grande industrie française est loin d’avoir retrouvé les niveaux de consommation d’avant crise, avec une baisse de consommation de 16% depuis début 2008, ces chiffres ne traduisent malheureusement pas l’amélioration de l’efficacité énergétique, déjà très élevée chez électro-intensifs compte tenu des impératifs de compétitivité, mais l’inquiétante érosion de ce que l’on considérait il y a peu comme la « compétitivité électrique française ».
Pour les 40 membres de l’UNIDEN** qui représentent environ 70% de la consommation énergétique industrielle en France, ce constat n’est pas une surprise : "ils observent un recul de la compétitivité énergétique de la France par rapport à certaines régions du monde et à d’autres Etats membres de l’Union européenne, en particulier l’Allemagne."
Depuis plusieurs mois, l’UNIDEN alerte les pouvoirs publics sur les conséquences de la perte de compétitivité énergétique sur le tissu industriel français, les seules usines électro-intensives représentant 50.000 emplois directs et 100 à 120.000 emplois indirects. Situées en amont de filières fortement intégrées, ces usines sont vitales pour de nombreux autres emplois industriels et de services aux industries. Le rapport Gallois a d’ailleurs souligné la dimension stratégique, pour l’industrie, de la politique énergétique.
Selon l’UNIDEM, d’autres pays industriels en Europe et dans le monde, utilisent des outils de nature à améliorer la compétitivité énergétique des industries intensives en énergie exposées à la concurrence internationale : "valorisation des capacités d’effacement de consommation des industriels, allégement du coût de transport de l’électricité pour les électro-intensifs, accès aux capacités de production hydroélectriques ou nucléaires, soutien des cogénérations industrielles, soutien aux initiatives de long terme comme le consortium Exeltium, compensation des coûts indirects, dans l’électricité, liés au CO2, financement des énergies renouvelables sans menacer l’industrie…"
Le représentant des industries consommatrices d’énergie en France entend prendre toute sa part au débat sur la transition énergétique, notamment sur le chapitre de la compétitivité économique : "Il est maintenant urgent d’entrer dans une phase opérationnelle pour aboutir à des décisions rapides et concrètes" clame t-il haut et fort.
** Union des Industries Utilisatrices d’Energie (UNIDEN)
* La France a exporté moins d’électricité en 2012
On préfère créer des emplois dans le renouvelable (combien réellement) qui vont nous coûter cher, plutôt que de préserver ceux qui existent. La compétitivité énergétique était bien un des rares avantages de notre pays. Merci à la politique verte qui nous inculque l’idée qu’il faudra payer 2 fois plus cher notre énergie pour le bien de la planète et qui fait tout pour que cela arrive. On ne peut à la fois vouloir relancer la machine industrielle et lui mettre des bâtons dans les roues Les 4% d’électricité renouvelable (éolien + solaire +…) représentent déjà 54% de la CSPE payée par les particuliers et entreprises. Si la politique du Grenelle II, renforcée par les mesure d’accélération actuellement en cours, est mise en place, le dérapage du coût de l’électricité sera fatal à notre industrie. Les appels d’offre pour de l’éolien offshore à 200 euros le MWh vont peser lourdement dans la balance. Résultat : 4 200 000 foyer précaires énergétiquement vont être allégés de leurs factures d’électricité, qui va payer cette charge encore la CSPE. Après les 5 milliards reversés à EDF combien d’autres à venir? Qui fait les comptes du coût du renouvelable, y a-t-il une commission en charge de ce dossier? Le Sénateur Alain Richard, lors des questions au gouvernement a posé cette question à MMe Batho qui a répondu qu’elle allait étudier…
A Chelya. Au lieu de faire le troll en essayant de convaincre les passant, vous feriez mieux de répondre aux questions que l’on vous a posées et reposées : Expliquez nous comment EDF s’y prend pour gagner de l’argent avec la CSPE ?
Depuis qu’il a décidé de débiter en boucle la fable « EDF s’en met plein les poches vec la CSPE », il n’a jamais été capable de produire le moindre bout d’article, d’annonce d’enquête de la Commission, etc etc qui pourait laisser à penser qu’il pourrait y avoir un soupçon que ça puisse être eventuellement le cas…. Alors nous attendons vos sources. Pour ma part, j’enregistre le lien vers cette page et soyez sûr que je vous le reservirais, jusqu’à ce que vous ammeniez des éléments tangibles et vérifiables.
Nos deux chevaliers du monopole provoquent chelya en duel, c’est d’un ridicule .. Cameron et les anglais font de l’ouverture du marché de l’énergie une clause de sortie de l’union européenne. Sortie qui, comme tout le monde l’a bien compris , compromettrait gravement l’économie européenne. Ceux qui pensent que l’angleterre a autant à perdre que nous connaissent bien mal l’empire britannique, le commonwealth notamment. Voici donc un lien pour mieux cerner le positionnement anglais : Bref Dan1 et 6cts , vos ridicules cours magistraux sur la bouillie verbale du monopole electrique, avez du souci à vous faire , le démantèlement prochain de Fessenheim et la suppression des entraves au marché de l’éolien vous a déjà mis la fessée, mais avec Merkel et Cameron -1re et 3eme économies européennes- comme pourfendeurs , vous allez encore descendre d’un ton ou deux ce qui me remplit de joie, je l’avoue Bien sûr que les 5 mds euros de l’état profitent à 100% à EDF qui pourtant émarge sur le prix de l’électricité et squatte tous les gros projets PV avec EDF EN filiale à 100% … comme le sont RTE et ERDF … Tout cela n’est qu’un montage financier frauduleux dont je me demande bien ce qu’on en espérait. L’embrouille se voit à des kilomètres.. Maintenant vous avez un sacré caillou dans la chaussure avec Cameron qui vous traite d’escroc et Merkel qui lui masse les épaules. Le monopole vit ses derniers pitoyables instants . Son agonie ressemblera à un long hurlement de tous ses employés, bouzouk, eloi, réserve et nos deux gratteurs de livres de comptes truqués Dan et 6ct.. La pathéticité du tableau va peut-être finir par vous rendre un petit peu sympathiques… pleurez encore un peu , voilà , c’est bien.. Votre dernier souffle va peut-être nous émouvoir, on va vous regarder expirer avec une larme polie , promis
Le « compétitivité » n’inclut pas que le coût de l’énergie, et surtout pour les industriels qui consomment à 40 près de 70% de la production. Il y a autour de ces fours d’énergie des villes, des acheteurs, une protection civile et sociale, des infrastructures, etc. Pour avoir l’énergie et même renouvelable à pas cher, je suggère une installation dans le désert du Sahara ou aux chutes du barrage d’Inga, où l’on pourrait obtenir des centaines de MW à moindre coût du solaire ou de hydraulique. Les industriels profitent ici de l’énergie nucléaire, rappelons le, que l’on aime ou n’aime pas cette source qui nous vient aux 2/3 parait-il du Niger, région donc à pacifier en intervention au Mali. Mais les guerres du Koweit, de l’Irak et de l’Iran, et les instabilités du Moyen Orient jouent sur le même registre pétrolier. Bref, compétitivité ne veut pas dire sécurité. Il y a un prix direct, indirect et induit aussi pour cette satanée sécurité énergétique, qui ne se retrouve dans aucun calcul. Le coût de l’intervention, de pacification au Mali (que je soutiens à 1000% pour des raisons humaines) est-il rajouté au coût du gramme de plutonium ? C’est pourquoi il faut continuer à rechercher l’autonomie énergétique, et celle ci pas inmanquablement par les ENR. Importation de gaz, pétrole ou uranium, quel coût sécuritaire et politique ?
Je suis plutôt spectateur sur ce blog depuis un bon nombre d’années maintenant, je ne m’exprime quasiment jamais, mais ça fait en effet un sacré paquet de fois que je vous entends, chelya, dire qu’EDF gagne de l’argent grâce à la CSPE, et je n’arrive pas à comprendre pourquoi, et vous ne faites pas vraiment d’effort pour l’expliquer. Soit vous nous expliquez ça de manière un peu convaincante (enfin bref vous nous expliquez ça tout court parce que je n’ai même pas lu d’argumentaire non-convaincant), soit vous arrêtez d’affirmer ça parce que ça vous rend vraiment pas très crédible pour le spectateur que je suis…
@ soize : D’accord avec vous, On ne peut pas reprocher à l’UNIDEN de jouer sa partie, mais son interprétation du rapport reflète plus une volonté de négociation de prix à la baisse qu’une réalité : « Outre les effets conjoncturels liés à la crise, cette tendance reflète l’évolution du tissu industriel français vers une moindre part d’indus- trie électro-intensive ainsi que, probablement, l’effet des actions en faveur de l’efficacité énergétique. » (p.7) @b api Pour le Niger, c’est plutôt 1/3 que 2/3 d’uranium. Mais d’accord avec vous sur l’idée qu’il est difficil de ne réflèchir qu’en terme arythmétique dès que l’on aborde des problèmatiques de risques (ce qui n’interdit pas les calculs pour autant !). Cet article, que certains trouverons peut-être imprécis et un peu « tape à l’oeil », met néanmoins en lumière certains enjeux. ps : je ne suis pas contre l’intervention, ni anti-nucléaire … chacun a le droit de s’interroger et de s’informer.
A chelya. honnêtement, vous voulez convaincre qui avec vos explications à cent sous non chiffrées et non sourcées. Apparement, vous n’avez réussi à convaincre la Cour des Comptes et le Gouvernement, puisque ce dernier à décidé de prendre des mesures pour apurer la dette de compensation envers EDF. Aujourd’hui, tout le monde sait , rapport et chiffres à l’appui, qu’EDF traine un passif dans ses comptes (les fameux 5 milliards diffusés par la CRE) à cause de l’envol non maîtrisé des obligations d’achat des ENR et notamment le photovoltaïque. Et vous, imperturbable, contre vents et marées, vous continuez votre enfumage grossier. Bon c’est une stratégie. Les lecteurs jugeront. Enfin, ma conclusion est toujpurs la même, vous vous montrez parfaitement incapable d’étayer correctement vos affirmations fantaisistes.
Donc votre affirmation comme quoi EDF se fait du pognon sur la CSPE n’est basée que sur la croyance que EDF est juge et partie. Donc d’une part vous n’avez pas la moindre preuve de ce que vous avancez, juste votre paranoïa, et d’autre part c’est totalement oublier le travail de la CRE, qui se charge de contrôler tout le secteur et notamment de calculer le montant de la CSPE. Bref, vous portez des accusations très graves qui ne sont basées que sur du vent.
A b api et Tinouvo. A propos du Niger, il ne faut effectivement pas s’éxagérer les intérêts de la France… même s’ils sont bien réels. Comme Tinouva le relève, l’approvisionnement de la France en uranium dépend aujourd’hui à anviron 1/3 du Niger et non pas 2/3. La preuve est là : Dans le Document de référence d’AREVA 2011, vous allez à la page 77. On voit qu’AREVA a produit au total 9 148 tonnes d’uranium se décomposant comme suit : – 2 321 tonnes du Canada (25,4 %) – 3 608 tonnes du Kazakhstan (39,4 %) – 3 213 tonnes du Niger (35,1 %) On voit que le Niger est loin d’être négligeable, mais n’est pas majoritaire malgré la volonté d’AREVA d’augmenter la production. Et encore une fois, l’énorme avantage de l’uranium par rapport au gaz ou au pétrole, c’est que une rupture d’approvisionnement totale d’un pays n’aurait qu’une conséquence partielle et dans tous les cas très différé sur notre production d’électricité. N’oublions pas que nous avons 4 ans de combustibles dans chaque réacteur nucléaires… plus quelques stocks pour passer un ou plusieurs hivers tranquille. En revanche, lors de la prise d’otage d’In Aménas, les Italiens ont senti immédiatement la baisse de pression dans le tuyau. Et l’Italie est très dépendante du gaz pour produire son électricité… depuis qu’elle est sortie du nucléaire. Enfin comme comme je l’expliquais il y a quelques jours, la France, l’Europe et bien d’autres pays ont d’autres raisons d’intervenir au Mali.
Vous ne pouviez pas trouver meilleur exemple: nos amis Anglais, après avoir « liberalisé » le secteur de l’energie en général et de l’électricité en particuier, sont en train non pas de le renationaliser (quand même…), mais de totalement le réguler via les CFD ( contracts for difference, qui ne visent pas et de loin que le nucléaire dont certains parlent)…Alors laissez moi rire…. Tiens , j’avais écrit il y a quelque temps (14/11 à 21h40) une histoire de l’électricité au UK: Vous pouvez vous y référer.
« Bref Dan1 et 6cts , vos ridicules cours magistraux sur la bouillie verbale du monopole electrique, avez du souci à vous faire , le démantèlement prochain de Fessenheim et la suppression des entraves au marché de l’éolien vous a déjà mis la fessée, mais avec Merkel et Cameron -1re et 3eme économies européennes- comme pourfendeurs , vous allez encore descendre d’un ton ou deux ce qui me remplit de joie, je l’avoue ». Vous avez raison, tout est possible…Si les Allemands ou les Anglais acceptent de payer leur electricité 2, 3, ou 4 fois plus cher que le consommateur francais, bien évidemment . Ca n’a juste rien à voir avec « monopole » ou pas, et de ce point de vue votre « joie »affichée démontre une attitude juste « partisane », allez « militante » pour faire plus noble. Vous conviendrez avec moi (du moins je l’espère) qu’obliger EDF à vendre à ses concurrents un MWh à 42€ n’est pas réellement un modèle de libéralisme…. Quant à la suppression des entraves au développement de l’éolien qui m’a mis « la fessée », je vous rassure, elle ne m’a pas fait très mal, on pourrait même dire que j’y ai pris un certain plaisir! Reste à voir quels seront les effets.
Allez y, des sources vers les documents de la CRE qui disent ce que vous affirmez! (pas des trucs d’il y a 5 ans)…
A Chelya. Vous ramez quand même pas mal pour justifier vos affirmations fantaisistes. Et malgré toute l’énergie dépensée, le poisson n’est toujpurs pas noyé !
Arrètez un peu avec vos cours d’histoire. Le cartel français de l’énergie (electrique et fossile) est fustigé par la CIA depuis une huitaine d’années, d’où les différentes lois d’ouverture sous chirac qui ont fusionné GDF et Suaz notamment. Maintenant l’europe ddemande une vraie séparation de la production et de la distribution. Mais l’histoire de Cameron et le réferendum anglais sur l’europe , c’est très différent , Davos a complètement isolé la France et Cameron a précisément expliqué qu’il ne travaille pas avec des mafieux , ce que je comprends très bien et vous ne tarderez pâs à le comprendre aussi
Et même, si on se projette en 2015 ou après et que nos amis allemands continuent à mettre 5000MW de PV par an sur le réseau, plus ce que mettront les autres(France, Italie,..), il n’est pas certain que le prix de gros sur 8/20h ne soit pas égal voire inférieur au prix en base, au moins les mois où le PV produit! Ce serait alors l’arroseur arrosé… C’était tout début 2011 que j’écrivais ça….. D’où la baisse des prix de marché dans la journée en été , d’où une augmentation de la CSPE « solaire » en France, mais surtout de l’EEG en Allemagne, dont le mode de calcul est assez peu différent.. Vous nous disiez donc que’EDF se gave et que la CRE en était convaincue? On attend avec une grande impatience vos arguments chiffrés et étayés.
Cartel francais fustigé par la CIA Davos et Cameron anti mafieux! Là effectivement nous ne naviguons pas à la même altitude…. Vous qui volez haut, savez vous si le paradigme de la batterie d’occase a été évoqué à Davos?