Solvay Energy Services, CDC Infrastructure et Marubeni se sont associés pour créer une société destinée à la modernisation et à l’exploitation d’une unité de cogénération sur le site industriel de Solvay Belle-Etoile à Lyon.
C’est le deuxième projet de ce type, après une première co-entreprise établie par les trois partenaires en septembre 2013 pour un projet similaire dans l’usine Solvay de La Rochelle.
Cette co-entreprise sera propriétaire d’une turbine à gaz de 42MW, d’une chaudière de récupération et de chaudières à gaz, qu’elle exploitera et optimisera pour une capacité totale d’alimentation en vapeur de 270t/h. Le projet permettra de réduire la consommation d’énergie du site de Solvay Belle-Etoile et des sites voisins implantés le long du Rhône. Les usines pourront ainsi accroitre leur compétitivité tout en réduisant leur impact environnemental.
Les partenaires souhaitent à présent développer ce type de financement et de structuration innovant à une plus grande échelle, pour aider les sites industriels à réduire leur consommation énergétique. Les projets seront déployés sur les sites industriels de Solvay ou dans d’autres groupes industriels en Europe.
Au-delà du cofinancement du projet, Solvay Energy Services et Marubeni apportent leur savoir-faire dans le pilotage et la maintenance d’actifs énergétiques. Pour CDC Infrastructure, il s’agit de prouver que les projets d’efficacité énergétique dans l’industrie peuvent offrir des couples rendement/risques satisfaisants et un impact environnemental significatif.
Il est intéressant de voir que malgré toutes les facilités offertes aux ENR, notamment au travers des tarifs de rachat de l’électricité produite par les cogénérations alimentées en biomasse, et malgré les incertitudes sur les futurs approvisionnements, Solvay s’est tourné vers le gaz naturel. Les raisons, à mon avis: – La disponibilité de la biomasse (bois) est insuffisante et les prix encore plus incertains que ceux du gaz – Possibilité pour Solvay de conclure des contrats à long terme pour sécuriser le prix du gaz – Investissement bien moins élevé – Technologie plus performante, notamment en termes de disponibilité et de temps de démarrage / arrêt
Voici un projet industriel qui va à l’encontre de tous les postulats écologistes ! du gaz naturel qui n’est pas renouvelable ! ! des émissions de CO2 qui mettent la planète en péril ! ! Des possibilités d’extension qui vont encore rendre plus condamnable ce type d’installations consommant des énergies fossiles ! Il est vrai que les responsables de Solvay sont tellement irresponsables qu’ils font fonctionner leur usines en continu; que les ouvriers (irresponsables eux aussi) préfèrent travailler que d’être au chômage technique en attendant que Phébus et Eole veillent bien se retrousser les manches. Le mieux ne serait-il pas que les zadistes occupent l’usine suffisamment longtemps pour en obtenir l’arrêt définitif ?
@ M. Papijo Je corrobore vos interrogations sur la fiabilité de la biomasse: D’une part, au niveau des approvisionnements; les capacités ne sont pas garanties D’autre part, le PCI est assez fluctuant, notamment lié à l’origine, au taux d’humidité des granulés, de leur conditions de stockage et de transport. Enfin le prix est assez variable, car les capacités de production sont limitées par rapport à une demande variable (je pense notament au réseaux de chaleur dépendant de la météorologie) et que les recours à des équivalents tels les « blacks pellets » ne sont pas immédiats. Et puis deux remarques écologiques : 1) On émet toujours du CO2 en brûlant de la biomasse 2) Il faut l’importer en grande partie; vive le bilan carbone des bateaux et surtout des camions qui l’acheminent Alors qu’on sait faire depiis longtemps des contrats à long terme avec du gaz natrurel au PCI (assez) constant.
Je pense que vous avez mal lu, il s’agit là de le reprise et de la modernisation d’une installation existante. Sur le fond et s’il s’était s’agit d’une installation neuve, le débat serait plus intéressant. Mais 43MW electriques et 270t/h de vapeur, c’est vraiment très gros pour de la biomasse, on tombe sur des problèmes d’approvisionnement de la ressource. De la « petite » biomasse (en cogen et surtout en chaleur pure ), ça se regarde beaucoup plus facilement.
Bien sûr il s’agit de lamodernisation d’une installaiton existante. Mais je pense que Dan1 et moi-même mettions l’accent sur le contrastte entre le buzz médiatique sur la biomasse et les nécessités industrielles. @ M Chelya. Il n’y a aucune interdiciton pour se fournir en biomasse à n’importe quelle distance. La seule préférence pour la distance figure dans l’appel d’offre de la CRE « Cahier des charges de l’appel d’offres n° 2010/S 143-220129 portant sur des installations de production d’électricité à partir de biomasse » qui stipule à l’article 5.3.4 : « 5.3.4 Notation du critère « Rayon de collecte » La note est égale à : – – 2, si la distance entre le point de la zone d’approvisionnement le plus éloigné du lieu d’implantation et le lieu d’implantation est supérieure à 250 km ; – 1, si la distance entre le point de la zone d’approvisionnement le plus éloigné du lieu d’implantation et le lieu d’implantation est comprise entre 100 et 250 km ; – 0, si la distance entre le point de la zone d’approvisionnement le plus éloigné du lieud’implantation et le lieu d’implantation est inférieure à 100 km. L’analyse des études d’approvisionnement des candidats pourra être réalisée par un organisme indépendant des candidats choisi par la CRE, pour évaluer la compatibilité dechaque projet avec les installations existantes ou prévues et la compatibilité des différents projets entre eux. » Mais si vous avez des référencs réglementaires plus précises (j’entends un arrêté ministériel publié au JORF et non un buzz médiatique quelconque émettant des souhaits) j’en serais très heureux. Désolé d’être sérieux