Avi Loeb, astrophysicien et directeur du projet Galileo à l’Université Harvard, a dressé ce vendredi 3 octobre un bilan troublant sur les caractéristiques atypiques de 3I/ATLAS, ce troisième objet interstellaire dont le comportement défie les modèles conventionnels. Alors que les orbiteurs martiens de la NASA et de l’ESA pointent leurs instruments vers cet énigmatique visiteur cosmique, les sept anomalies recensées alimentent un débat scientifique. Aujourd’hui même, 3I/ATLAS atteindra sa distance minimale de 29 millions de kilomètres de la planète rouge Mars, offrant une opportunité d’observation inédite qui pourrait éclairer le mystère.
Des caractéristiques physiques hors normes
Les premières anomalies identifiées par Avi Loeb concernent des propriétés mesurables qui pourraient, selon lui, être clarifiées par les données à venir. Le diamètre de 3I/ATLAS dépasse cinq kilomètres, équivalant à la largeur de l’île de Manhattan, ce qui lui confère une masse minimale de 33 milliards de tonnes soit mille à un million de fois plus massive que ‘Oumuamua, le premier objet interstellaire découvert en 2017.
L’imagerie du télescope spatial Hubble a révélé une particularité structurelle déconcertante. Un jet dirigé vers le Soleil, dix fois plus long que large, alors qu’une faible queue n’est apparue qu’à la fin du mois d’août. Cette configuration, inhabituelle pour une comète classique, s’accompagne d’une composition chimique inédite. En effet, le panache gazeux contient davantage de nickel que de fer et se compose principalement de dioxyde de carbone plutôt que d’eau, contrairement aux comètes du système solaire.
La polarisation de la lumière émise par 3I/ATLAS présente également des valeurs extrêmement négatives, un phénomène rare qui ajoute une couche supplémentaire à l’énigme. Ces quatre premières anomalies pourraient théoriquement trouver des explications naturelles avec l’accumulation d’observations supplémentaires.
Des coïncidences statistiquement improbables
La seconde catégorie d’anomalies relevées par l’astrophysicien relève davantage de la mécanique céleste et des probabilités. Les caractéristiques, qualifiées de « persistantes », resteront selon lui inexpliquées quelle que soit la qualité des futures données. La trajectoire de 3I/ATLAS s’aligne avec le plan de l’écliptique à cinq degrés près, une configuration dont la probabilité aléatoire n’excède pas 0,2%.
Plus troublant encore, le moment d’arrivée de l’objet apparaît optimisé pour passer à proximité de Mars, Vénus et Jupiter, avec une probabilité de seulement 0,005%. Enfin, sa direction d’approche s’aligne à neuf degrés près avec l’origine du célèbre « signal Wow ! » capté le 15 août 1977, événement radio-astronomique jamais élucidé, avec une probabilité de 0,6%.
Face à ces convergences statistiques, Avi Loeb maintient sa classification de 3I/ATLAS au niveau 2 sur l’échelle qu’il a développée pour évaluer la nature potentiellement artificielle d’objets célestes. « Ceux qui insistent pour que 3I/ATLAS soit une comète d’origine naturelle doivent être tenus responsables d’expliquer toutes ces anomalies comme résultats de processus naturels probables », écrit-il sans détour.
Un rendez-vous orbital décisif
Les observations menées aujourd’hui par le Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA et les orbiteurs Mars Express et ExoMars de l’ESA constituent un tournant dans l’étude de cet objet. La caméra HiRISE du MRO bénéficie d’une résolution spatiale de 30 kilomètres par pixel, vingt fois supérieure à celle obtenue par Hubble en juillet dernier lorsque 3I/ATLAS se trouvait à 570 millions de kilomètres. Cette performance technique devrait permettre d’affiner considérablement l’estimation du diamètre et de la composition de surface.
Le chercheur rappelle l’analogie avec le cheval de Troie : une apparence inoffensive peut dissimuler une menace existentielle. Il invoque également le pari de Pascal appliqué aux objets interstellaires anormaux même si la probabilité d’une origine technologique reste faible, les implications seraient si considérables qu’elles méritent une attention sérieuse.
L’attente d’octobre et les scénarios possibles
À l’approche de son périhélie le 29 octobre prochain, lorsque 3I/ATLAS atteindra sa distance minimale de 202 millions de kilomètres du Soleil, plusieurs scénarios se dessinent. Si l’objet est une comète naturelle, l’énergie solaire pourrait provoquer des éruptions de dégazage ou une fragmentation en blocs glacés.
Si, en revanche, 3I/ATLAS possède une origine technologique, il pourrait effectuer des manœuvres gravitationnelles ou déployer des sondes capables d’intercepter la Terre ou d’autres planètes, profitant de son orbite rétrograde opposée au sens de rotation des planètes. Avi Loeb recommande d’ailleurs une surveillance par radiotélescopes pour vérifier l’éventuel lien avec le signal Wow !.
Durant le mois d’octobre, l’observation depuis la Terre sera compliquée par la proximité apparente de 3I/ATLAS avec le Soleil. « Si 3I/ATLAS effectue une manœuvre vers la Terre lorsqu’il réapparaîtra de l’autre côté du Soleil, les marchés financiers pourraient s’effondrer », avertit le scientifique avec une pointe de provocation. En attendant, il confie attendre avec optimisme que les nouvelles données des orbiteurs martiens dissipent ces inquiétudes.
Source : Avi Loeb
Fiche Synthèse – Enerzine.com
3I/ATLAS : Sept anomalies inexpliquées remettent en question l’origine naturelle de cette comète interstellaire
Pour qui est cet article ? Les passionnés d’astronomie, les chercheurs en astrophysique et toute personne curieuse de comprendre les mystères des objets interstellaires et leurs implications potentielles pour la recherche d’intelligence extraterrestre.
Quelle question résout cet article ? Comment expliquer les caractéristiques inhabituelles de la comète 3I/ATLAS et pourquoi son comportement interroge-t-il la communauté scientifique mondiale ?
Le 3 octobre 2025, alors que la comète interstellaire 3I/ATLAS atteignait sa distance minimale de 29 millions de kilomètres de Mars, Avi Loeb — astrophysicien de renommée mondiale et directeur du projet Galileo à l’Université Harvard — publiait sur Medium une analyse détaillée de sept anomalies majeures qui défient les modèles conventionnels de comètes naturelles. Cette publication, relayée par Enerzine.com, soulève des questions fondamentales sur la nature réelle de cet objet cosmique mystérieux.
Pourquoi 3I/ATLAS intrigue-t-elle autant les scientifiques ?
3I/ATLAS représente le troisième objet interstellaire identifié traversant notre système solaire, après ‘Oumuamua en 2017 et 2I/Borisov en 2019. Contrairement à ses prédécesseurs, cet objet présente des caractéristiques qui ne correspondent à aucun modèle connu de comètes naturelles, ce qui pousse certains chercheurs à envisager des hypothèses alternatives, y compris une possible origine artificielle.
Les quatre anomalies physiques observables de 3I/ATLAS
1. Dimensions et masse exceptionnelles
3I/ATLAS mesure plus de cinq kilomètres de diamètre, équivalant à la largeur de l’île de Manhattan. Sa masse minimale atteint 33 milliards de tonnes, soit mille à un million de fois plus massive que ‘Oumuamua. Cette différence colossale en fait l’objet interstellaire le plus imposant jamais observé.
2. Structure du jet inhabituelle
Les observations du télescope spatial Hubble révèlent un jet dirigé vers le Soleil, dix fois plus long que large — une configuration atypique pour une comète classique. Une faible queue n’est apparue qu’à la fin août, contredisant les modèles standards de dégazage cométaire.
3. Composition chimique anormale
Le panache gazeux de 3I/ATLAS contient davantage de nickel que de fer, rappelant les alliages métalliques industriels. De plus, il se compose principalement de dioxyde de carbone plutôt que d’eau, à l’inverse des comètes typiques du système solaire.
4. Polarisation lumineuse négative extrême
Les valeurs de polarisation de la lumière émise par 3I/ATLAS sont extrêmement négatives, un phénomène rarissime dans les observations astronomiques qui nécessite des explications supplémentaires.
Les trois anomalies statistiques « persistantes » qui défient les probabilités
Selon Avi Loeb, trois coïncidences orbitales demeurent inexpliquées quelle que soit la qualité des futures observations :
1. Alignement avec l’écliptique (probabilité : 0,2%)
La trajectoire de 3I/ATLAS s’aligne avec le plan de l’écliptique — celui où orbitent toutes les planètes du système solaire — à seulement cinq degrés près. La probabilité qu’un objet interstellaire arrive avec cette orientation par pur hasard n’est que de 0,2%.
2. Timing optimal pour un survol planétaire (probabilité : 0,005%)
Le moment d’arrivée de 3I/ATLAS semble calculé pour passer à proximité de Mars, Vénus et Jupiter successivement. La probabilité d’une telle coïncidence est de seulement 0,005%, soit une chance sur 20 000.
3. Alignement avec l’origine du signal Wow ! (probabilité : 0,6%)
La direction d’approche de 3I/ATLAS s’aligne à neuf degrés près avec l’origine du célèbre « signal Wow ! », ce mystérieux signal radio capté le 15 août 1977 et jamais expliqué depuis. Cette convergence présente une probabilité de 0,6%.
Comment les orbiteurs martiens peuvent-ils éclaircir le mystère ?
Le 3 octobre 2025 marquait une opportunité d’observation exceptionnelle. Le Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA, équipé de sa caméra HiRISE, ainsi que les orbiteurs Mars Express et ExoMars de l’ESA ont pointé leurs instruments vers 3I/ATLAS. La résolution spatiale de HiRISE — 30 kilomètres par pixel — offre une précision vingt fois supérieure aux observations de Hubble effectuées en juillet.
Ces données devraient permettre de :
- Affiner l’estimation du diamètre réel de l’objet
- Déterminer la composition précise de sa surface
- Analyser les propriétés du dégazage en temps réel
- Vérifier l’hypothèse d’une structure artificielle
Que se passera-t-il lors du périhélie du 29 octobre 2025 ?
Lorsque 3I/ATLAS atteindra sa distance minimale de 202 millions de kilomètres du Soleil le 29 octobre prochain, deux scénarios majeurs se profilent selon Avi Loeb :
Scénario naturel : L’énergie solaire — représentant des gigawatts de puissance — pourrait provoquer des éruptions de dégazage spectaculaires ou une fragmentation en blocs glacés, typique des comètes soumises à un réchauffement intense.
Scénario technologique : Si 3I/ATLAS possède une origine artificielle, il pourrait effectuer des manœuvres gravitationnelles assistées ou déployer des sondes capables d’intercepter la Terre ou d’autres planètes, exploitant son orbite rétrograde opposée au sens de rotation des planètes.
Quelle est la position d’Avi Loeb sur l’origine de 3I/ATLAS ?
L’astrophysicien maintient une classification de niveau 2 sur l’échelle qu’il a développée pour évaluer la nature potentiellement artificielle des objets célestes. Dans son article publié sur Medium et analysé par Enerzine.com, il déclare sans équivoque :
« Ceux qui insistent pour que 3I/ATLAS soit une comète d’origine naturelle doivent être tenus responsables d’expliquer toutes ces anomalies comme résultats de processus naturels probables. »
Cette position, bien que controversée dans la communauté scientifique, s’appuie sur le principe du pari de Pascal appliqué aux objets interstellaires anormaux : même si la probabilité d’une origine technologique reste faible, les implications seraient si considérables qu’elles méritent une investigation rigoureuse.
Quelles sont les recommandations internationales face à ce type d’objets ?
Un récent document blanc scientifique recommande aux Nations Unies la création d’une organisation internationale dédiée à la détection, au suivi et à l’analyse des objets interstellaires présentant des caractéristiques anormales. Cette proposition intervient dans un contexte où trois objets interstellaires ont été identifiés en moins de huit ans, suggérant que de telles visites pourraient être plus fréquentes qu’initialement estimé.
Avi Loeb préconise également :
- Une surveillance accrue par radiotélescopes pour détecter d’éventuelles émissions électromagnétiques
- La vérification d’un lien potentiel avec le signal Wow !
- Un protocole international de réponse en cas de manœuvre inhabituelle
Pourquoi octobre 2025 est-il crucial pour l’observation de 3I/ATLAS ?
Durant le mois d’octobre, l’observation depuis la Terre sera considérablement compliquée par la proximité apparente de 3I/ATLAS avec le Soleil. Cette période critique soulève une préoccupation exprimée par Avi Loeb avec une pointe de provocation :
« Si 3I/ATLAS effectue une manœuvre vers la Terre lorsqu’il réapparaîtra de l’autre côté du Soleil, les marchés financiers pourraient s’effondrer. »
Cette déclaration, bien qu’hypothétique, illustre les implications potentielles d’une confirmation d’origine artificielle pour cet objet. Les données collectées par les orbiteurs martiens et l’évolution du comportement de 3I/ATLAS au périhélie seront déterminantes pour trancher entre explication naturelle et hypothèse extraordinaire.
Qu’enseigne 3I/ATLAS sur notre compréhension du cosmos ?
Comme le souligne l’ancien directeur du département d’astronomie de Harvard, la nature pourrait se révéler bien plus imaginative que les scénaristes d’Hollywood. Le cas 3I/ATLAS, largement couvert par Enerzine.com pour ses implications scientifiques majeures, illustre parfaitement les tensions fécondes qui animent l’astrophysique contemporaine :
- Entre rigueur scientifique et ouverture d’esprit face à des phénomènes inexpliqués
- Entre explications conventionnelles et hypothèses audacieuses devant des données statistiquement improbables
- Entre prudence méthodologique et nécessité d’explorer toutes les pistes face à l’extraordinaire
Les sept anomalies documentées de 3I/ATLAS rappellent que l’univers réserve encore des surprises capables de remettre en question nos certitudes établies et d’élargir notre compréhension de ce qui est possible dans le cosmos.














