Nouvel assaut de Greenpeace contre l’EPR

Greenpeace a mené lundi une nouvelle action contre la construction de réacteurs nucléaires de 3ème génération (EPR).

Des militants finlandais, français et britanniques de Greenpeace ont protesté sur le site de Olkiluoto, en Finlande, où se construit un réacteur nucléaire civil de 3ème génération.

Certains militants ont escaladé une grue, d’autres ont bloqué l’accès routier au chantier, avant d’être évacués par les forces de l’ordre. Ils dénonçaient les "manquements aux normes de sécurité", les retards et le lourd dépassement du budget de construction.

Débuté en 2005, le chantier du nouveau récteur à eau pressurisée a rencontré de nombreux problèmes et accumulé les retards.

"18 mois de retard, plus de 730 millions de dépassement budgétaire, 1 000 violations des règles de qualité et de sûreté…" dénonce Martina Krüger, responsable de la campagne Energie de Greenpeace Nordic. "Depuis le lancement des travaux mi-2005, le chantier de l’EPR tourne au désastre. Nous demandons à la compagnie d’électricité finlandaise TVO de rendre publique la liste du millier de non-conformités des spécifications de qualité et de sûreté détectées sur ce chantier."

Le consortium franco-allemand Framatome ANP (Areva)-Siemens, responsable du développement et de la construction de l’EPR finlandais, avait initialement prévu l’achèvement du chantier pour mi-2009 après quatre ans de travaux. Il devrait finalement être opérationnel au plus tôt début 2011, pour un coût passant de 2,5 à plus de 4 milliards d’euros.

Parmi les problèmes rencontrés, des manquements notables en matière de contrôle de la qualité du béton ou de certaines tuyauteries. Une tempête a,de plus, endommagé le toit de la tôle de la paroi métallique du réacteur à l’automne dernier, retardant de deux mois son montage.

Cette action de Greenpeace s’inscrit dans une opposition plus générale à la troisième génération de centrales nucléaires, accusée de ne pas répondre aux enjeux de protection de l’environnement.

Le mois dernier, des militants avaient escaladé la centrale de Flamanville, dans la Manche, afin de réclamer un moratoire européen sur la construction d’EPR.

      

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