OSEO finance un procédé de bioproduction d’isobutène

Global Bioenergies, installée sur le site de Genopole à Evry, a reçu d’OSEO un financement de 760 000 euros pour accélérer le développement de son procédé de conversion de ressources renouvelables en isobutène, un gaz ensuite convertible en carburants liquides et en divers polymères.

Ce financement va permettre à la société d’accroître ses effectifs et de s’installer dans des locaux plus spacieux ; il marque une nouvelle étape vers l’industrialisation du bioprocédé.

Global Bioenergies se consacre à la bioproduction d’isobutène, un hydrocarbure gazeux qui se volatilise spontanément lors de la fermentation. Cette propriété permet de s’affranchir d’une limite habituellement liée à la toxicité du produit s’accumulant dans le milieu réactionnel. Aucun effort de purification, tel que la distillation dans le cas de l’éthanol, n’est non plus nécessaire. Ces avantages permettent d’attendre des données environnementales et économiques très supérieures à celles des approches actuelles de production de biocarburants.

En utilisant des procédés chimiques éprouvés et bon marché, l’isobutène gazeux peut ensuite être facilement converti en hydrocarbures liquides (essence, kérosène, diesel, ETBE), ainsi qu’en divers polymères (pneus, verre organique, plastiques).

Le procédé repose sur l’implantation d’une voie métabolique artificielle dans différents microorganismes, et est adapté à l’utilisation de diverses ressources végétales, telles que le sucre de canne ou de betterave, le glucose issu de l’amidon de céréales, ou encore les sucres obtenus à partir de la digestion de matière lignocellulosique (déchets agricoles ou forestiers).

« Nous avons récemment démontré expérimentalement que la voie métabolique artificielle considérée permet bien de produire de l’isobutène ; il s’agit maintenant d’en augmenter le rendement. Ce financement d’OSEO, dont 100 000 euros proviennent du Fonds Européens de Développement Régional (FEDER) de l’Union Européenne, va nous permettre d’accélérer les travaux d’amélioration de la voie métabolique, préalable indispensable à l’industrialisation du bioprocédé. » a déclaré Marc Delcourt, P-DG de la société;

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michel123

le procédé s’il est industrialisable est séduisant mais ces organismes modifiés sont assez fragiles et ne soutiennent en général pas la comparaison avec des bactéries naturelles beaucoup plus robustes , il est toujours possible de forcer la production de substances spécifiques  en milieu stérile , c’est beaucoup plus compliqué de faire cohabiter les organismes modifiés avec les bactéries présentes dans la biomasse que l’on introduit . La compétition tourne rarement à l’avantage des organismes génétiquement modifiés à moins de leur donner un avantage décisif qui leur permet d’évincer les bactéries concurentes (milieu spécifique ou produit toxique  auquel elles sont les seules à résister) MC