Largement exclu des grands choix en matière d’énergie depuis les 30 dernières années, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme (FNH) souhaite que le citoyen, puisse construire, en lien avec les décideurs et les différentes parties prenant es (ONG, syndicats, associations de consommateurs…), une nouvelle feuille de route pour répondre au défi climatique et énergétique.
La Fondation propose aux décideurs politiques quelques grands principes devant guider l’organisation d’une consultation citoyenne. Début avril, elle mettra à disposition des citoyens "toutes les clés pour décrypter la situation énergétique de la France, sa complexité et les enjeux pour l’avenir."
Selon FNH, un an après la catastrophe de Fukushima, il devient nécessaire de dépasser le débat binaire du « pour » ou « contre » le nucléaire. L’organisation d’une grande consultation publique est, pour la Fondation, une bonne option pour entamer la profonde réflexion qui s’impose.
« Plus qu’un énième débat, il faut créer les conditions permettant à la fois d’informer l’ensemble des citoyens, en prenant le temps suffisant pour cela, et de faire entendre leur voix. De nouvelles formes de participation, comme la conférence de consensus ou le sondage délibératif, doivent se combiner à des phases informatives, jusqu’à la définition d’une feuille de route pour construire une vraie intelligence collective » a expliqué Charline Labuset, chargée de mission démocratie à la FNH.
Mais la mise en place d’un débat citoyen sur l’énergie se doit de respecter 3 principes clés :
1. Un débat ouvert et transparent organisé sous le contrôle d’une commission pilotée par les membres du Grenelle de l’Environnement. Il sera notamment important de garantir, par la mise en place d’un comité d’éthique, que tous les points de vues puissent s’exprimer.
2. Un débat garantissant la participation des citoyens : Les grandes décisions énergétiques sont concerné entre les mains de quelques experts et décideurs politiques. Pourtant, l’énergie est partout dans notre quotidien. Il est donc essentiel que les citoyens puissent contribuer aux choix faits. Pour cela, la FNH souhaite que des processus participatifs soient mis en place au niveau régional. Complétés par des outils Internet, ils devront permettre à chacun de faire entendre sa voix.
3. Un débat qui aboutit sur l’adoption d’une loi d’orientation sur l’énergie : A l’issue du dialogue citoyen sur l’énergie, le nouveau gouvernement devra s’engager à adopter une loi d’orientation sur l’énergie, posant les bases de la transition énergétique.
S’interroger sur la consommation énergétique et pas seulement sur l’offre
La FNH propose que le dialogue démarre par une interrogation sur nos habitudes en termes de consommation énergétique, avant de débattre de l’offre. Pour Alexandra Luciani, chargée de mission énergie à la FNH : « Cette question est en effet systématiquement mise à l’écart des discussions. Nous choisissons simplement de faire toujours plus, de tout : de pétrole, du nucléaire, de renouvelables. Nous souhaitons inverser la réflexion, en commençant par réduire nos besoins, car l’énergie la moins polluante et la moins chère reste celle qu’on ne consomme pas ».
Il y a un an près de 20 000 citoyens ont répondu à l’appel de la FNH de lancer un grand débat sur la production et la consommation d’énergie en France, rappelle Benoît Faraco, porte parole de la FNH. Nous souhaitons que leur voix soit entendue et demandons aux candidats à l’élection présidentielle de s’engager à remettre le citoyen au cœur de la politique énergétique.
On brasse du vent …. (mais non, je ne parle pas d’éolien).
Très bien tout ça mais encore faudra t-il réussir à intéresser les français à la question et surtout leur donner toutes les billes pour qu’ils comprennent les enjeux globaux de l’énergie durable à court, moyen et long terme… Si les français étaient vraiment intéressés par la question, ils n’auraient pas lamentablement explosé par 2 fois cet hiver le pic de conso électrique. Ils auraient renoncé depuis lgtps à rouler à 130 km/h sur autoroute. Ils ne gueuleraient pas comme des veaux contre les radars automatiques. Ils ne seraient pas aussi nbx à utiliser des grille-pains au rendement pitoyable pour tenter de se chauffer. Ils n’achèteraient plus de fraise à noël ni de tomates en plein mois de janvier, etc, etc… La liste est longue et elle est la conséquence de 40 ans de politique « anti-éducative » en matière d’énergie citoyenne. Et malheureusement, ça risque de prendre un peu de temps pour réparer les dégâts…
Et dans notre Europe à 27 (voir plus avec les associés), connaissez-vous des exemples flagrants ou l’éducation a permis de réduire drastiquement la consommation d’énergie des ménages à un niveau bien inférieur à celui de l’horrible France ?
« La liste est longue et elle est la conséquence de 40 ans de politique « anti-éducative » en matière d’énergie citoyenne. Et malheureusement, ça risque de prendre un peu de temps pour réparer les dégâts… » Et pour ceux qui veulent voir ce que l’on a fait en France depuis 40 ans, rétrospective :
Et non malheureusement, je ne connais pas de pays où la consommation d’énergie est DRASTIQUEMENT inférieure à celle de la France par habitant. On est loin d’être les pires C vrai! Donnons-nous encore une 15aines d’années pour mesurer les résultats des nvlles politiques d’éco NRJ et d’EE qui animent l’Europe depuis le début de ce siècle. Je suis assez confiant sur les résutlats des pays svt cités en exemple à suivre tel que la Suède, la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne mais aussi la France (mobilité notamment!). Même si tous on leurs « moutons à 5 pattes »… L’atout de l’Europe, C d’avoir une grde diversité de cultures sur un territoire relativement restreint qui doit favoriser les échanges de bonnes pratiques. Or, par définition, si C « culturel », C « long »… 😉
Je commencerais par dire que je suis un grand fan de Nicolas Hulot, et du travail fait par la fondation FNH, sur la bio diversité, l’énergie, et la mobilisation du public. Je pense qu’un large débat sur l’énergie dans notre pays est plus qu’une nécessité, cela devrait être une priorité. Cependant, on sait à quel point il est difficile d’expliquer à un large public des problèmes aussi complexes que ce qu’est le fonctionnement d’une centrale électrique, d’un réseau électrique d’un pays, des modifications de charges, du stockage… et encore plus difficile de demander à des citoyens de faire confiance aux efforts de recherche. On sait également qu’elle est la puissance des lobbies du nucléaire et des grandes entreprises du secteur qui ne souhaitent qu’une chose, c’est continuer leur « business as usual », (en français on dirait: on change pas une équipe qui gagne!). Il ne faut pas oublier non plus, que le public français a un intérêt assez limité pour ce type de sujet technique, qui est loin d’être dans leur priorité du moment. Donc, si je suis 100% pour les points 1 et 2, Il faudra être certain que l’ensemble des sujets soient été bien compris et que les conséquences des choix soient bien assimilés par l’ensemble de la population avant de « déboucher sur une loi d’orientation pour l’énergie ». En effet, si les choses vont trop vite, le risque est que la puissance des lobbies surpasse le bon sens et que le citoyen soit noyé dans une désinformation aussi grande que celle d’aujourd’hui. Un projet d’orientation pour l’énergie, c’est aussi un projet de société sur le très long terme. Pour qu’il soit réussi il faut créer une société de la sobriété, et je ne pense pas qu’on puisse réussir un tel projet en quelques mois seulement.
Je ne partage pas l’opinion de ceux qui « tirent » sur les grandes entreprises : c’est très réducteur de penser qu’elles n’ont pas d’idées novatrices à apporter au débat. N’oublions pas que les entreprises dans le domaine de l’énergie par exemple, ce sont aussi des milliers d’être humains qui travaillent à longueur d’années sur des sujets qu’ils maitrisent un peu mieux que le commun des mortels et parmi eux, même si celà parait incroyable, il y en a beaucoup qui essayent de développer des énergies propres ou au moins plus propres…
Je ne connais que trop bien les grandes entreprises du secteur pour y avoir passe de longues et belles années! Je connais le professionnalisme et la motivation des milliers de gens qui les composent, et vous avez raison, d’en parler. Mon propos « critique » n’est pas a l’égard de la grande partie du personnel de ces grandes sociétés, mais bien à l’égard de leur dirigeants qui manquent cruellement de vision, et qui bataillent avec leur puissance auprès des ministères pour freiner le développement des petits concurrents qui développent des projets et des sociétés d énergies renouvelables! Je ne citerais qu’un seul exemple, celui du photovoltaique car c’est l’extreme de ce qui est légalement faisable! Plus de 9 décrets ont été publiés en à peine 15 mois, à chaque fois, les filiales d EDF avait anticipé les modifications (beaucoup de gens ici pourraient vous en parler ) et en ont profité pour gagner des projets et des appels d’offres… Légalement, bien sûr! En décembre 2011, NKM expliquait qu il était urgent de mettre un moratoire sur le pv parce que les modules venaient de Chine. Elle oubliait de mentionner deux choses: 1- EDF avec toutes ses filiales représente environ 50% des projets photovoltaïques! Si si 2- EDF utilise majoritairement des modules chinois! Le moratoire aura eu pour effet de tuer un grand nombre de Petits concurrents à EDF, qui pour la plupart installaient des modules européens car très attachés à la qualité et à leur réputation! Et aujourd’hui EDF évolue comme à son habitude dans un secteur ou il est de nouveau largement majoritaire, comme il a toujours su le faire! C’est ce que j’appelle le phénomène business as usual, avec le consentement des politique . EDF est trop lourd pour adapter son business modèle, elle utilise ses armes de lobby de manière habile pour limiter la vitesse du changement! Il faut bien comprendre que lorsque tous les citoyens seront producteurs d’énergies responsables (avec leur toit photovoltaïque, leur centrales biomasse de quartier, leur chauffe eau solaire, des batteries de stockage,…) et sobres dans leur consommation, la place d’EDF sera bien différente! Le changement est inévitable mais les grandes entreprises ne voient pas beaucoup d’intérêt à l’accélérer! L’énergie durable est notre avenir, inventons la!
Tout à fait d’accord avec l’analyse tres pertinente de OKANenergy !
A gp. « Et non malheureusement, je ne connais pas de pays où la consommation d’énergie est DRASTIQUEMENT inférieure à celle de la France par habitant. On est loin d’être les pires C vrai! » « Je suis assez confiant sur les résutlats des pays svt cités en exemple à suivre tel que la Suède, la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne mais aussi la France (mobilité notamment!) » Bien dit et en voilà la preuve selon Eurostat pour l’année 2010. Voici le palmarès de la consommation d’énergie des ménages par ordre croissant exprimée en MWh par habitant et par an. Malte 3,4 Macédoine 4,5 Bulgarie 5,3 Roumanie 5,7 Portugal 5,9 Espagne 7,6 Grèce 7,6 Croatie 7,6 Lituanie 8,1 Chypre 9,4 Slovaquie 9,8 Italie 10,0 Pologne 10,2 Slovénie 10,8 Hongrie 10,9 UE (27 pays) 11,5 Royaume-Uni 11,6 tchèquie 11,7 Lettonie 11,8 Estonie 13,4 Allemagne 13,5 Irlande 13,5 France 13,9 Autriche 14,3 Suisse 14,5 Belgique 16,0 Suède 16,4 Danemark 16,7 Pays-Bas 17,2 Norvège 19,7 Finlande 21,5 Luxembourg 21,6 On voit donc que le plus frugale est Malte et le moins bon élève est le Luxembourg. La moyenne de l’UE à 27 (500 millions d’habitants) se situe à à 11,5 MWh/hab. La France est un peu au dessus de la moyenne à 13,9 MWh… juste devant l’Autriche. Dans cette consommation l’électricité est minoritaire. Par exemple pour la France, cela représente 2,5 MWh sur 13,9 au total soit 19%. Vous avez donc la réponse à la question : où sont les pays qui consomment (pour les ménages) beaucoup moins d’énergie que la France ? Nous avons le choix, voulons nous prendre exemple sur : Malte, la Macédoine, la Bulgarie, la Roumanie, le Portugal, l’Espagne, la Grèce, la Croatie… ??
(Il faut bien comprendre que lorsque tous les citoyens seront producteurs d’énergies responsables (avec leur toit photovoltaïque, leur centrales biomasse de quartier, leur chauffe eau solaire, des batteries de stockage,…) et sobres dans leur consommation, la place d’EDF sera bien différente!) Oui d’accord sauf que les investissements à faire pour arriver à ce résultat sont hors de proportion avec les bénéfices escomptés; Et certainement pas à la portée des revenus modestes, seul les écolos convaincus et aisés seront en mesure de faire l’effort sans le souci de la rentabilité.
Je vous laisse le plaisir de découvrir certaines « solutions » proposées, dans un article publié dans la littérature scientifique, afin de réduire l’empreinte écologique de l’humanité. Qui n’a pas un frisson glaçial qui lui remonte le long de la colonne sur ce que peut conduire l’extrémisme écologique ?