Prix du gaz: UFC-Que Choisir dénonce une forte opacité

L’UFC-Que Choisir rend publique une étude montrant que l’indexation du prix d’approvisionnement en gaz sur celui des produits pétroliers n’est plus justifiée et pénalise les consommateurs.

Elle montre également qu’un meilleur encadrement des coûts liés à l’acheminement du gaz jusqu’au consommateur final est nécessaire.

Concernant l’amont de la filière, si l’on se base sur l’évolution des prix pétroliers, l’ajustement du tarif réglementé par rapport au coût d’approvisionnement s’opère bien sur la durée. Cependant, il est de moins en moins justifié d’indexer les contrats de long terme sur le prix du pétrole car les réserves en gaz sont plus grandes et les usages de ces deux énergies ne sont plus tout à fait les mêmes. Ainsi, aux Etats-Unis, où il existe un véritable prix de marché du gaz, celui-ci reste bas compte tenu de la récession et de la découverte de nouveaux gisements alors que le prix du pétrole est reparti à la hausse.

Prix du gaz: UFC-Que Choisir dénonce une forte opacité
 

Concernant l’aval de la filière (transport, stockage et distribution), L’UFCQ dénonce "une forte opacité sur les coûts". Et plus particulierement concernant les informations sur "les charges d’exploitation du transport et de la distribution" qui ne sont pas publiées. L’association de défense ajoute qu’il en est de même "des résultats financiers des activités de stockage de GDF-Suez et Total, les deux opérateurs actuels".

D’après l’UFCQ "l’ensemble des capitaux engagés pour le transport et la distribution sont rémunérés en France à un taux plus élevé que dans les autres pays européens". Un alignement au niveau européen permettrait donc selon UFCQ "de diminuer le coût de ces postes de 3% à 4% pour le consommateur final".

Prix du gaz: UFC-Que Choisir dénonce une forte opacité
 

L’association réclame "la nécessité de réguler l’activité de stockage, dont le prix – fixé librement par les opérateurs – a augmenté de 20% sur 3 ans, comme le transport et la distribution". Et "le maintien d’une capacité de stockage limitée entraine un coût élevé et un risque en cas de crise d’approvisionnement".

Cette régulation Etatique permettrait alors de "maîtriser le niveau de prix du stockage et de mettre en place une régulation incitative à la réalisation d’investissements pour augmenter ses capacités".

En conclusion, l’UFC-Que Choisir demande :

  • pour l’approvisionnement en gaz, une évolution des contrats de long terme afin qu’ils ne soient plus indexés sur les produits pétroliers,
  • plus de transparence sur le transport et la distribution,
  • un meilleur encadrement de la rentabilité,
  • une régulation de l’activité de stockage par les pouvoirs publics.


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Télécharger ci-dessous le rapport complet  (.PDF) :

l’analyse du tarif réglementé du gaz et des propositions de l’UFC-Que choisir

            

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marius76

Après lecture en diagonale, elle semble sérieuse, documentée, et aride à souhait. Mais il y manque à mon goût quelques éléments de contexte plus large, notamment des comparaisons avec les autres énergies. Il y a une vérité fondamentale qui ne transparait pas du tout, c’est qu’aujourd’hui, en France, les particuliers qui se chauffent au gaz (près d’un ménage sur deux) sont soumis à une triple peine : – ils paient un prix de l’énergie élevé, en lien avec les cours du pétrole et les coûts de stockage, transport et distribution comme explicité dans l’analyse d’UFC, – ils vont être soumis à la taxe carbone, à partir de l’année prochaine ; pas anormal, si l’on veut vraiment réduire les émissions de CO2 ; ce qui est moins normal, c’est que l’électricité n’y sera pas soumise, alors que le chauffage électrique génère plus d’émissions de CO2 que le chauffage au gaz (pour une bonne partie hors de nos frontières, il est vrai, Ponce Pilate peut s’en laver les mains…) – depuis l’évolution des tarifs de l’électricité du 15 août dernier, ils subventionnent à travers leur facture d’électricité (pour leur éclairage, leurs appareils électro-ménagers) ceux qui ont le chauffage électrique.

Dan1

Je cite : “ce qui est moins normal, c’est que l’électricité n’y sera pas soumise, alors que le chauffage électrique génère plus d’émissions de CO2 que le chauffage au gaz (pour une bonne partie hors de nos frontières, il est vrai, Ponce Pilate peut s’en laver les mains…)”. Ceci est un mensonge avéré dont nous avons largement débattu sur Enerzine et personne n’est capable de prouver que le chauffage électrique en France émet globalement plus de CO2 que le chauffage au gaz ! D’ailleurs le site de l’énergie créative a modifié sa présentation et il n’y a plus que l’AFGAZ qui continue à diffuser ce mensonge. A l’approche de l’hiver les antiennes reviennent.        

christian

Il y a plusieurs choses qui me chiffonnent dans votre argument. On dirait que la pointe n’est dûe qu’au chauffage, alors que c’est typiquement un des usages “effaçables”. Ne devrait-on pas tenir le même raisonnement avec 1 million de TV, 1 milion de plaques de cuissons, ou de fours etc… puisque que l’usage de ces derniers ne se moyenne pas sur la journée ? Ensuite, la capacité de construction immobilière en France est limitée. Je crois me souvenir d’un ministre annonçant ambitieusement 100 000 logements par an, et une ONG déplorant aussitôt que l’objectif ne serait pas atteint. Il faudrait donc 10 ans minimum pour atteindre ce million de logements supplémentaires. Quid des normes nouvelles ? Je croyais qu’on devait viser une totalité de HQE dans le neuf à partir de 2012 ? (j’ai dû rêver), et mieux encore ensuite, rien que par les “vertues” de l’isolation et d’intégration de moyens de production (thermique ou PV) au bâti… et cela, vous le dites sans parler des PAC… Et justement, pour en venir aux PAC, est-ce que dans le cas où on remplace les convecteurs, est-ce qu’on obtient pas justement à peu près le même bilan avec des chaudières gaz vs électricité gaz+PAC ?

christian

Cher Marius76, Je suis désolé que vous ayez trouvé ma réaction “taurine”. Mais je vais charger une nouvelle fois, votre réponse m’ayant laissé sur ma faim. Je comprends une partie des arguments. Et pourtant… Si vous le permettez, et tant que le modérateur nous laisse libres, creusons donc encore ! Faisons un bilan : – sur les PAC on est d’accord. – sur le ryhtme de construction et les quantités de logements, effectivement vous avez raison, j’avais en tête les logements sociaux, c’est-à-dire ceux pour lesquels des décisions massives sont prises. Pour ce qui est du parc privé individuel, ne croyez-vous pas que les futurs propriétaires en faisant leurs calculs sont suffisament malins pour réfléchir sur ce qui -à long terme- est le plus avantageux ? Pour ce qui est du parc privé collectif, les promoteurs ne sont-ils pas suffisament “marketing” pour coller aux normes, sans obligation ? (quand je vois certaines réalisations parisiennes actuellement, on ne peut en douter : tout est HQE, verduré, etc, parce que c’est dans l’air). C’est-à-dire qu’ils vont isoler et/ou installer des PAC et/ou des renouvelables dont du solaire thermique ! Quand vous vous endettez sur 20 ans, allonger la durée de 6 mois pour investir un peu plus est actuellement indolore. Eh ! que voulez-vous, je fais confiance à la sagesse (aussi appelée avarice) de mes concitoyens. Reste en suspens le locatif public. Mais il semble que les élus locaux veuillent surfer sur la vague verte, non ? Pour le reste, vous n’avez pas répondu à LA question : pourquoi considérer que la pointe électrique, seule qui soit carbonnée, est dûe au chauffage, qui est en marche toute la journée ou presque, qui peut se lisser (matériaux accumulateurs), qui devrait se lisser (compteurs malins) ?

Dan1

Une fois de plus on affirme que le chauffage électrique actuel émet plus de CO2 que le chauffage au gaz : “… l’électricité n’y sera pas soumise, alors que le chauffage électrique génère plus d’émissions de CO2 que le chauffage au gaz (pour une bonne partie hors de nos frontières, il est vrai, Ponce Pilate peut s’en laver les mains…)…” Puis on essaie de justifier cette affirmation en démontrant que les installations futures de chauffage électrique vont nécessiter la construction (et le fonctionnement à plein régime de centrales thermiques). Cela revient à dire qu’aujourd’hui les un peu plus de 50 TWh du chauffage électrique résidentiel émettent aujord’hui aux alentours de 600 g de CO2 par kWh en essayant de démontrer cela grâce aux installations futures ! Je maintiens donc, et j’ai déjà démontré qu’il était…indémontrable que le parc de chauffage électrique résidentiel émette globalement et actuellement plus de CO2 que le chauffage au gaz (même le plus performant).

napooiseau

Pourquoi Ducro se décarcasse?! Il serait tellement plus simple de demander au gouvernement d’arrêter d’empiffrer les copains et les copines!

christian

“mais quels usages va-t-il délester ?” Ben… les réfrigérateurs bien sûr !

marius76

Je reprécise : l’an prochain, il va y avoir 300.000 ou 400.000 logements mis en chantier. Je m’intéresse aux conséquences du choix de mode de chauffage (encore décidable aujourd’hui) pour ces logements. Si l’on choisit le chauffage, il y aura, a minima pendant les 10 ou 15 prochaines années plus d’émissions de CO2 dans l’option chauffage électrique que dans l’option chauffage au gaz. Réciproquement, si l’on remplaçait des chauffages électriques par effet Joule par des chauffages au gaz ou par des PAC, on diminuerait les émissions de CO2. C’est dans ce sens que je disais dans ce premier post “le chauffage électrique génère plus d’émissions de CO2 que le chauffage au gaz”. Ce qui ne m’intéresse pas,c’est d’essayer de savoir combien de CO2 on peut associer aux consommations des chauffages électriques déjà installés. Je crois deviner (sans en être sûr) que c’est ce qui intéresse Dan1, et là, je suis bien d’accord avec lui : c’est indécidable. Mais au fond, cette question est une pure spéculation intellectuelle qui n’a aucune utilité pratique.

Dan1

Pour marius76 : Vous ne manquez pas d’air en écrivant : “je vous ai dit hier ce que j’attendais de vous : pas des imprécations, mais 1) montrez moi où est la faille dans mon approche” Lorsque je vous dis que j’ai déjà démontré que le chauffage électrique ne peut pas émettre globalement en France plus de CO2 que le chauffage au gaz, il ne s’agit pas d’imprécation mais de démonstration maintes fois publiée sur Enerzine… vous le savez très bien ! Puisque vous voulez que je vous montre la faille dans votre raisonnement, je vais me répéter : Vous affirmez : “… l’électricité n’y sera pas soumise, alors que le chauffage électrique génère plus d’émissions de CO2 que le chauffage au gaz (pour une bonne partie hors de nos frontières, il est vrai, Ponce Pilate peut s’en laver les mains…)…” Donc vous affirmez que aujourd’hui le chauffage électrique déjà installé émet plus de CO2 que le chauffage au gaz déjà installé (et pas constituer uniquement de chaudière à condensation !) et vous vous lancez dans une démonstration sur ce qui pourrait arriver dans le futur si on complétait le parc déjà en service. Or, j’affirme précisément qu’il est impossible de démontrer qu’aujourd’hui le chauffage électrique résidentiel français émet globalement plus de CO2 que le chauffage au gaz. Et je constate que vous ne l’avez pas démontré et que la démonstration que vous présentez ne s’applique pas au cas que vous avez vous même évoqué ! La faille est là et les calculs sont vains. Mais de toute façon, la spéculation sur l’avenir est tout aussi hasardeuse car le contenu moyen en CO2 du kWh électrique européen devrait baisser dans les années qui viennent (ou bien les imprécations des pro EnR n’auront été que du vent !). Dans ce cas, le chauffage électrique (même les affreux convecteurs) augmentera l’écart par rapport au chauffage au gaz qui ne peut en aucun cas descendre en dessous de 200 g de CO2 / kWh. J’ai déjà évoqué les trajectoires probables des contenus en CO2 du kWh électrique français : Vous y verrez que ce qui est aujourd’hui impossible risque fort de l’être encore plus demain ! Pour Pamina : si vous avez suivi les débats sur le contenu en CO2 du chauffage électrique depuis plus d’un an, vous aurez normalement constaté qu’il n’y a aucun mystère dans cette affaire, mais simplement la volonté de discréditer une filière avec des arguments fallacieux.

christian

Je comprends. Mais je ne suis pas encore convaincu. En effet, j’ai déjà entendu cet argument qu’il ne faut pas confondre pointe et massif montagneux. Il était employé “à l’envers” pour m’expliquer que les véhicules électriques ne sont pas la solution pour tamponner les renouvelables intermittents … par Dan1 ! Il m’expliquait dans la foulée que la fluctuation de longue fréquence -plurijournalière- était en quelque sorte (je le redis avec mes mots et il corrigera) bel et bien dans la base. Le nucléaire peut tout à fait être économiquement modulable, dès lors qu’on ne joue pas à démarrer pour quelques minutes… C’est ça Dan1 ? J’ajoute, comme deuxième boutade, qu’on à qu’à imposer la clim l’été, comme ça, ça fait PAC l’hiver, on gagne sur les deux tableaux !

Dan1

Chelya ne doute de rien en qualifiant d’idéologues de salon ceux qui présentent des arguments très développés et des éléments chiffrés. Tout ce qu’il évite soigneusement de faire… notre idéologue qui dit non merci aux centrales à charbon. Au moins, marius76 a le mérite d’essayer de présenter un argumentaire construit. S’agissant de la fameuse note ADEME-RTE, justement les “idéologues” ont su la lire et ont vu que les 500 à 600 g de CO2 ne s’appliquait pas à la situation actuelle ! En effet, dans la note, il est clairement écrit que l’approche marginale : “…à partir de quel moyen de production un nouvel usage de l’électricité pourra être satisfait”Donc tous les apprentis exégètes qui prétendent appliquer au parc existant la méthode marginale de l’ADEME-RTE font sciemment un… détournement de méthode ! Pour l’avenir les résultats de la méthode marginale ADEME-RTE ne sont évidemment pas figés puisqu’ils se base notamment sur le contenu en CO2 du kWh européen qui va bien sûr fortement baisser grâce à l’introduction massive des EnR dans les prochaines années.

chelya

Personne de sérieux n’a jamais prétendu que cette valeur était autre chose qu’un contenu marginal ( par exemple ici : )… Mais bon quand on a la victimisation comme seul argument, c’est forcément plus facile d’inventer le discours de ses critiques…

Dan1

Pour Chelya : Vous dites à propos des 600 g de CO 2/kWh pour le chauffage électrique  : “Personne de sérieux n’a jamais prétendu que cette valeur était autre chose qu’un contenu marginal” Peut être, sauf que bien des gens se sont appuyé sur cette méthode pour l’appliquer à l’ensemble du chauffage électrique ici et maintenant. Donc si vous avez raison, ces gens là ne sont pas sérieux ! Dites moi si l’AFGAZ ment quand elle développe son argumentaire à la page 5 pour montrer que le chauffage électrique émet plus de CO2 que le gaz (600 g contre 230 g).

Dan1

Premier point :  Votre argumentation est séduisante mais n’explique absolument pas comment le chauffage électrique pourrait avoir un contenu moyen supérieur à celui du gaz sur une saison de chauffage. Et elle ne l’expliquera pas plus demain lorsque nous produirons 600 TWh avec moins 25 millions de tonnes de CO2 émis et des importations moins carbonées puisque l’Allemagne aura réussi à marche forcée la révolution des EnR dans la production électrique. Ici le temps joue contre les défenseurs du gaz moins carboné que l’électricité car le gaz ne baissera pas, lui. Même sur une journée très tendue en hiver, en faisant l’hypothèse d’importations massives d’électricité au charbon, nous arrivons péniblement à une moyenne de 200 g de CO2 par kWh ! cela a été montré et démontré. car même dans ces cas là nous sommes en France entre 75 à 85 % de production non carbonée (hydraulique et nucléaire). D’autre part, je ne suis absolument pas un défenseur du contenu en CO2 selon les usages, bien au contraire, là vous travestissez ma pensée et mes écrits. Ceci dit mes écrits restent… sur Enerzine. les vrais défenseurs du contenu en CO2 selon les usages sont précisément ceux qui ont intérêt à discréditer le chauffage électrique en prétendant qu’il possède un contenu en CO2 supérieur au gaz, voire au Fioul. Dans ce cercle on peut trouver des gaziers (comme l’AFGAZ qui prétend que la chauffage électrique émet presque 2 fois plus de CO2 que le fioul !) et des antinucléaires par exemple. Or, j’ai largement démontré (tout le monde peut le lire sur Enerzine) que charger la barque du chauffage électrique à 600 g de CO2 par kWh revenait à priver totalement les autres usages de tout contenu en CO2 même si ceux-ci sont majoritairement utilisés aux heures de pointe et en hiver (par exemple l’éclairage et la télévision) ce qui est une totale aberration. A titre d’ordre de grandeur, je rappelle que si le chauffage électrique résidentiel consomme actuellement au moins 50 TWh sur une saison, à 600 g de CO2 / kWh il émettrait 30 millions de tonnes de CO2 au total, ce qui est presque aux limites des émissions totales de la production électrique française, sachant qu’EDF n’en émet que moins de 20 millions de tonnes.   Tout a déjà été dit et écrit dans l’article “haro sur le chauffage électrique” et quelques autres. Il reste qu’imputer, en France, un contenu en CO2/kWh au chauffage électrique supérieur au gaz reste globalement indémontrable… parce que c’est contraire à la réalité !         

christian

pour vos arguments. Il va me falloir un peu de temps pour digérer. Toutefois, je dois avouer que le raisonnement en terme de bilan global de Dan1 me parle assez facilement, tandis que vos arguments Marius76 sont certes compréhensibles ligne-à-ligne, mais je n’arrive pas encore à comprendre l’ensemble… Je reviendrai vers vous bientôt, dès que j’aurai compris et vérifié deux-trois chiffres ! Merci encore.

Rantanplan

Ah l’éternel débat du contenu marginal ou du contenu moyen… C’est un peu comme à l’école des fans, à la fin tout le monde a 10/10. Pour revenir à l’article de Que Choisir, je m’amuse de la recommandation qui consiste à dire qu’il faudrait mettre du spot dans la formule des tarifs de GDF Suez. C’est assez réjouissant quand on connait l’opposition forcenée de Que Choisir aux mécanismes de marché et après les avoir entendu expliquer que les prix de l’électricité pour les ménages allaient s’envoler parce qu’ils seraient un jour alignés sur le marché de gros. Peut-être quelqu’un devrait expliquer à Que Choisir que si le prix spot du gaz est inférieur à celui des contrats long terme aujourd’hui et sans doute en 2010, ce ne sera pas toujours vrai.

Dan1

Pour marius76 : Une fois de plus vous travestissez mes écrits : je n’ai jamais défendu le convecteurs et je ne cherche nullement à minimiser l’impact du chauffage électrique en matière d’émission de CO2. Je cherche juste à combattre ceux qui cherche par tous les moyens à maximiser le contenu en CO2 du chauffage électrique pour le discréditer. Je vous ai mis au défit de prouver votre affirmation du début et je vous recite : “ce qui est moins normal, c’est que l’électricité n’y sera pas soumise, alors que le chauffage électrique génère plus d’émissions de CO2 que le chauffage au gaz (pour une bonne partie hors de nos frontières, il est vrai, Ponce Pilate peut s’en laver les mains…)”. Je constate une fois de plus que vous avez été incapable de prouver cette affirmation parce qu’elle est tout simplement fausse. Ensuite vous avez tenté de prouver une affirmation portant globalement sur l’ensemble du parc de chauffage électrique et sur le présent en argumentant avec une projection sur l’évolution future du parc et donc sur une fraction seulement de celui-ci. Non le problème n’est pas que cela fasse beau et propre sur la photo pour le chauffage électrique. Nous savons que les gaziers veulent à toute fin montré que le gaz est l’énergie la moins émettrice de CO2 car aujourd’hui c’est cela qu’il faut afficher. Or en France, c’est un mensonge aujourd’hui et cela sera encore un mensonge demain. Cela ne m’empêche nullement de reconnaître de reconnaître les mérites du chauffage au gaz et d’être à ce titre un excellent client de gaz de France ! Cela ne m’empêche nullement de considérer que les convecteurs ne sont pas un excellent moyen de chauffage et de surcroît cher à l’utilisation. Mai que voulez vous c’est tellement simple à installer et peu coûteux que les constructeurs en raffolent et les locataires payent !

Dan1

Si vous vouliez connaître notre sentiment sur le chauffage par convecteur électrique, il aurait été beaucoup plus simple de nous poser directement la question plutôt que d’aller d’abord tordre la vérité sur le contenu en CO2 ! Le chauffage électrique est multiforme et ce que vous avez commencé par faire est un énorme amalgame pour finir par distinguer les modes. Pour votre affirmation en gras, vous n’avez rien démontré du tout puisque même avec un chauffage intégralement à convecteur on arrive pas aujourd’hui globalement à dépasser le niveau d’émission de CO2 du chauffage au gaz même à condensation. Maintenant, vous partez sur un autre débat qui est l’impact à court terme de l’augmentation du parc et l’avenir de la production électrique. Vous dites : “…se demander si développer le chauffage électrique par convecteurs réduit ou non les émissions de CO2. D’ici à l’automne 2010, on va voir environ 200.000 logements nouveaux qui auront opté pour les convecteurs, et qui consommeront 1 TWh d’électricité durant l’hiver 2010/2011 ; il faudra 1 TWh de production supplémentaire, qui proviendra en gros de : 200 GWh de nucléaire (en première approche sans émission de CO2), 400 GWh de charbon (400.000 tCO2) et 400 GWh de gaz (160.000 tCO2) – en tout 560.000 tCO2 ; si ces logements avaient opté pour le gaz, et même en considérant qu’ils auraient consommé 1,5 TWh, les émissions auraient été inférieures à 350.000 tCO2.” Ce faisant vous estimez avoir démontré que l’augmentation du parc de chauffage électrique (1/50ième soit 1 TWH sur 50 TWh en service actuellement) génère plus de CO2 que ne le ferait un parc de chauffage à gaz consommant 1,5 TWh.  Sauf que vous affectez d’emblée 560 g de CO2/kWh à l’électricité et seulement 234 g au gaz. Or pour que les 560 g de CO2 se vérifient il faudrait effectivement que toute augmentation de puissance appelée soit satisfaite par le mix que vous proposez, soit 20 % de nucléaire, 40 % de charbon et 40 % de gaz. A titre indicatif, 1 TWh de plus sur une saison de chauffage de 7 mois, ça fait en moyenne un peu plus de 196 MW de puissance appelée, soit 0,2 % du record de puissance appelée en janvier 2009 (92 000 MW).     Or ce mix n’existe pas aujourd’hui et pas plus en 2011. Au contraire on est plutôt à 75 % nucléaire, 10 % hydraulique et 15 % fossile avec de très importantes modulation pour l’hydraulique (en valeur absolue et relative) et pour le nucléaire (en valeur absolue et moins en relatif vu le niveau atteint). De plus, si on examine à terme (en 2020) les projections de RTE déjà citée, On voit qu’on pourra produire 600 TWh en émettant moins 25 millions de tonnes de CO2 dans une France qui aura encore augmenté son parc de chauffage électrique. Globalement, on sera alors loin des 560 g de CO2/kWh d’autant que les importations seront elles aussi décarbonées.

Dan1

où voyez vous que le nucléaire est au maximum de sa capacité pendant 80 % du temps ? D’autre part, démontrez moi la cohérence globale de votre raisonnement quand RTE prévoit une augmentation des usages de chauffage électrique sur jusqu’en 2020 voire 2025 et parallèlement une baisse globale des émissions de CO2. Cela veut que ce qui était globalement impossible aujourd’hui (en moyenne plus de 200 g de CO2/kWh) le sera encore plus demain.

Dan1

1) Oui on voit la production nucléaire au pas horaire sur le site de RTE mais je ne vois pas le nucléaire à son maximum possible 80 % du temps car il module… tout le temps, même les jours d’hiver, entre le jour et la nuit et entre la semaine et le week end. Et avant de passer au thermique, il y a aussi l’hydraulique qui module beaucoup. 2) vous n’avez pas répondu sur la cohérence d’ensemble du raisonnement qui vise à démontrer que globalement les émissions de CO2 de l’électricité vont augmenter à cause du chauffage électrique, alors que globalement RTE nous montre l’inverse. Dans le document de RTE bilan prévisionnel offre-demande, il est clairement indiqué dans les pages 138 à 145 les hypothèses concernant l’évolution du chauffage électrique de 2007 à 2025. On y voit une consommation globale (tertiaire + résidentiel) de 57,5 TWh en 2007 et qui va augmenter vers 64 TWh en 2015 puis 68,4 TWh en 2020 et enfin 73,1 TWh en 2025. Si vous corrélez cela avec le tableau du scénario de référence de la production (page 107) où vous voyez les émissions de CO2 maximales, vous trouvez : 2007 : 57,5 TWh pour 34 Mt CO2 (figure dans un autre tableau) 2015 : 64 TWh pour 28,4 Mt CO2 2020 : 68,4 TWh pour 23,3 Mt CO2 2025 : 73,1 TWh pour 25,5 Mt CO2 En faisant l’hypothèse aberrante que la totalité du CO2 émis annuellement (même en été !) est affectée au chauffage électrique et que tous les autres usages ont un contenu nul (totalement aberrant pour l’éclairage), on arrive pas à 560 g de CO2 par kWh et pire cela diminue au fil du temps ! On passe de 440 g en 2015 à 349 g en 2025. Si votre hypothèse était juste, le chauffage électrique ferait exploser les émissions de CO2. Or RTE prévoit l’inverse quel que soit le scénario. Non décidément vous ne parviendrez pas à démontrer que le chauffage aujourd’hui ou demain émettra globalement plus de CO2 que le gaz. Enfin je note qu’après m’avoir (moi et mes prétendus amis de Sauvons le climat) accuser de toujours vouloir discuter d’un contenu en CO2 par usage (ce que je combat au contraire) vous y revenez au galop pour accréditer votre thèse ! Vous n’êtes pas cohérent.

Dan1

Afin de ne pas tout mélanger, je vais uniquement parler des capacité du parc nucléaire : Vous dites qu’il est à son maximum pendant 80 % du temps et vous le justifiez en disant qu’il est marginal pendant seulement 15 à 20 % du temps. Or on observe pas que le nucléaire est au maximum des capacités disponibles pendant 80 % du temps soit 7 008 heures par an. Il suffit de prendre un exemple récent pendant une période pourtant réputée tendue où le parc nucléaire n’est pas au mieux de sa forme : Visualisez d’abord la courbe de la disponibilité constatée pour la journée du 30 novembre 2009 Vous constatez que le nucléaire affiche une disponibilité de 51 141 MW Visualisez ensuite la courbe de production du nucléaire : Vous constaterez que la puissance n’a cessé de varier tout au long de la journée en passant par un minimum à 47 493 MW entre 6h00 et 7h00 et un maximum à 50 474 MW entre 19h00 et 20h00. Ce jour là, le parc nucléaire n’a donc pas été sollicité à son maximum possible, alors même que l’on a fait appel à des moyens de pointe (fioul plus pointe) lors des pointes horaires du matin et du soir qui ne sont sûrement pas dues qu’au chauffage électrique ! Donc ce jour là, le nucléaire ne devait pas être marginal, mais il n’était pas non plus à fond. Si la température avait été un peu plus basse et que globalement on avait eu besoin pendant toute la journée d’un peu plus de puissance, on aurait pu solliciter encore un peu plus le nucléaire. D’autre part, il ne faut pas confondre le pourcentage de marginalité économique et la capacité réelle à produire plus. Conclusion, ce n’est pas parce que le nucléaire est marginal à 20 % seulement sur l’année qu’il est à fond sans marge de manoeuvre pendant 80 % du temps.       

Dan1

Maintenant vous abandonnez l’idée de prouver que le chauffage électrique émet plus de CO2 que le chauffage au gaz… et vous avez raison car c’est indémontrable ! En revanche vous vous focalisez sur le chauffage électrique à convecteur. Alors que vous disiez qu’il ne fallait se focaliser sur les usages (méthode qui était le fait des amis de Sauvons le climat), vous vous focalisez maintenant sur un mode précis de chauffage à l’intérieur d’un usage pour disserter sur le contenu en CO2. Et là vous nous dites que s’il n’y avait pas de chauffage électrique à convecteurs, la baisse des émissions pourrait être encore plus conséquente. ben oui, peut être mais par rapport à quoi, si on ne se chauffe pas avec des convecteurs, on prend une pompe à chaleur ou du gaz ? Si on prend une bonne pompe à chaleur (par exemple eau-eau sur sonde géothermique), c’est sûr qu’à quantité de chaleur égale, on va réduire la consommation d’électricité d’un facteur 3 à 4 par rapport à des convecteurs et comme ceux-ci n’atteignent déjà pas les 200 g de CO2/kWh, la PAC n’atteindra pas les 50 g de CO2/kWh. En revanche, si on remplace les convecteurs par une chaudière à gaz on remontra à un minimum incompressible de 230 g de CO2/kWh (certes pas électriqu, mais CO2 quand même). Pour ce qui est des problèmes d’émissions à l’étranger dues à nos importations, soulignons que le problème est d’abord à l’étranger et qu’il en cours de traitement puisque l’Allemagne va massivement produire son électricité via des EnR. Donc les chauffages électriques français ne feront bientôt plus “tourner à outrance” les centrales à lignite allemande”. D’autre part, nos excédents d’importations trop carbonés sont largement, très largement compensés par nos exportations très peu carbonées (solde exportateur de 48 TWH en 2008, soit presque la consommation de la grèce qui est elle hyper carbonée).

Dan1

Vous proposez une option III (package de deux décisions) : solution gaz pour le chauffage et construction d’un EPR pour les usages “nobles” de l’électricité. Et bien RTE y a déjà pensé et cela figure dans son bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande version 2009 que je recite : C’est d’abord grosso modo les chiffres que j’ai déjà cités dans le scénario vision centrale page 106 et 107 où le nucléaire monte à 65 GW et où le mix alimente 73 TWh de chauffage électrique en 2025 en émettant seulement 25 Mt de CO2 ! Mais il existe un autre scénario page 111 qui s’appelle “variante nucléaire haut” qui alimente toujours le chauffage électrique, mais n’émet plus que 12,9 millions de tonnes de CO2 (presque 3 fois moins qu’aujourd’hui pour 20 % de TWh en plus). Pour ce faire, il faut 74,8 GW de nucléaire, soit 11,8 GW de plus qu’aujourd’hui, soit 7 EPR ou 5 de plus par rapport aux constructions en cours.   Ce qu’il faut surtout remarquer, c’est que le solde exportateur explose à presque 95 TWh… voilà vous êtes comblé, nous compensons largement les importations carbonées dues au chauffage électrique (de toute façon impossible d’importer plus que ce que le parc de chauffage électrique consomme soit 73 TWh) par des exportations très très light en carbone. Là je suis d’accord avec la morale de votre fable : “Morale(s) de cette petite fable : 1) les meilleures options sont celles où l’on ajoute de la production électrique non carbonée” Mais c’est une vérité de Lapalisse que de dire que pour émettre moins de CO2, il faut une production électrique non carbonée.  En somme, vous nous proposez d’investir vigoureusement dans le  nucléaire et de faire du chauffage au gaz en plus. Pourquoi pas, mais est-ce bien utile de transférer le chauffage électrique vers le gaz sachant qu’il émettra de toute façon plus de CO2. Il serait beaucoup plus judicieux de remplacer le chauffage au fioul par le gaz et de rénover les chaudières gaz trop ancienne;

Dan1

Je constate une fois de plus que lorsque que vous ne parvenez plus à démontrer vos affirmations par des arguments factuels, vous passez en “mode philosophique” et vous proférez des propos ad hominem. Soit, mais vous ne m’avez toujours pas montré que le nucléaire est au maximum de ses possibilités techniques au moins 7 000 heures par an et cela ne se voit pas au premier coup d’oeil sur les courbes de RTE et notamment celle du 30 novembre 2009 dont j’ai parlé. Or cette affirmation est une des bases de votre “démonstration”. S’agissant du professionnalisme d’EDF, je n’ai aucun doute et pas plus pour le personnel de RTE ex EDF. D’ailleurs je fais abondamment référence à leurs publications et notamment le bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande pour la période 2009-2025. Que nous dit RTE dans l’un de ses scénarios appelé “variante nucléaire haut” (page 111). Nous pourrions produire, en 2025, 661 TWh en émettant seulement 12,9 millions de tonnes de CO2 soit une moyenne de 19,5 g de CO2/kWh. Dans le même temps, nous alimenterions tout de même 73,1 TWh de chauffage électrique. En admettant (aberration complète), que le chauffage électrique consomme tout le CO2 disponible, il serait alors crédité de seulement 176,5 g de CO2 par kWh et ne pourra pas faire mieux. Mais c’est une complète aberration, car cela veut dire que tous les autres usages sont à 0 (zéro gramme de CO2 par kWh toute l’année). Donc on charge à mort le chauffage électrique pour mieux dédouaner des usages qui “pompent” très largement l’électricité en hiver et aux heures de pointe ! Cela veut dire que vous aurez alors bonne conscience en allumant votre écran plat 120 cm à 19h30 et que vous ferez démarrer une centrale de pointe fioul ou gaz ! Ben oui, il n’y aura plus de CO2 disponible pour cet usage… le chauffage électrique aura déjà tout pris. Voir à ce sujet l’étude REMODECE. Vous me parlez sans cesse du contenu en CO2 du à l’augmentation du parc de chauffage électrique, mais vous refusez de confronter votre analyse aux projections publiées par les professionnels d’EDF-RTE. Si votre théorie est vraie, cela veut dire qu’à terme une augmentation de la consommation française de chauffage électrique devrait se traduire par une augmentation des émissions de CO2 de la production électrique. Or , on ne voit cela dans aucun scénario de RTE… sauf celui appelé “variante nuccléaire bas” où le parc nucléaire diminuerait de 10 GW en passant de 63 à 53 GW. Pourtant la consommation de chauffage électrique aura augmentée de 59 TWh en 2009 à 73 TWh en 2025. C’est à croire que tout les convecteurs auront été démontés !

Dan1

Vous voulez à toute force m’appliquez ce qui est une caractéristique de votre comportement. La rationnalité et la force des arguments serait de votre côté et l’aveuglement, la mystique religieuse serait de mon côté. Les lecteurs un peu éclairés d’Enerzine jugeront ! En fait, vous jouez le moine soldat qui tente contre toute évidence rationnelle de démontrer que le chauffage électrique aujourd’hui… puis seulement demain (puis les convecteurs seulement !) émet globalement, en France plus de CO2 que le chauffage au gaz (230 g/kWh et pour les meilleures chaudières). Ne répétez donc pas sans cesse, bâtissez et exposez tranquillement une théorie qui tient la route et qui soit confrontable aux faits observables (les statistiques de la production électrique) ou raisonnablement prévisibles (les scénarios des professionnels de RTE). Mes idées seront les votres quand votre démonstration aura résisté à ce genre de confrontation. 

Dan1

Là vous êtes en mode philosophique et n’appportez plus d’arguments concrets au débats. Vous ne me dites toujours pas comment le chauffage électrique, fût-il intégralement à convecteur peut émettre globalement, en France aujourd’hui ou demain plus de 230 g de CO2 par kWh sans passer par une démonstration alambiquée par usage (ou usage de l’usage) qui maximise le rôle du chauffage électrique pour mieux minimiser le rôle des autres usages. Expliquer moi comment la France pourrait produire 600 TWh d’électricité en émettant 25 millions de tonnes de CO2 (hypothèse centrale), soit une moyenne de 42 g de CO2 par kWh et dans le même temps alimenter 73 TWh de chauffage électrique émettant 560 g de CO2 par kWh. En effet, dans ce cas il faudrait d’un stock d’émission de 41 millions de tonnes de CO2 à l’entière disposition du chauffage électrique. Il ne resterait plus rien du tout pour les autres usages (télévision, éclairage, cuisson, eau chaude…) Si je prends une période de chauffage de 7 mois, et considérant une plus forte émission de CO2 pendant les mois d’hiver (il y en a quand même en été), j’aurais au grand maximum 20 millions de tonnes de CO2 à affecter au chauffage électrique et il en réclame plus de 40 millions de tonnes! Avec 20 Mt de CO2 pour 73 TWh on arrive péniblement à un contenu à 274 g de CO2/kWh et là il ne reste plus rien à affecter à celui qui allume son éclairage halogène en rentrant du travail un soir d’hiver (là c’est carbon free !! et aberration garantie !)  Donc cette hypothèse d’un  contenu en CO2 du chauffage électrique plus élevée que le chauffage au gaz, pour l’ensemble d’un parc en service, ne tient pas debout et d’ailleurs vous évitez soigneusement d’en débattre. Vous n’avez pas davantage répondu à la question : comment démontrez vous que le nucléaire est au maximum de ses possibilités techniques pendant 80 % du temps ? Qu’est-ce-qui empéchait d’augmenter de quelques GW, la puissance du nucléaire le matin du 30 novembre, si la température l’avait exigé. Comme vous dites les lecteurs jugeront.

Dan1

Maintenant vous ne vous occupez plus que d’estimer les conséquences d’un transfert du chauffage de l’électricité vers le gaz. Vous dites que si on enlève 60 TWh de chauffage électrique et qu’on les remplace par 90 TWh de chauffage au gaz, on bascule du scénario HAUT au scénario MDE et ce faisant on économisera des tonnes de CO2 en 2025. Cependant il faut faire attention car les deux scénarios ne correspondent pas à la même réalité, notamment démographique et je ne crois pas que l’on puisse basculer de l’un vers l’autre aussi facilement. De toute façon en admettant votre hypothèse, on gagne au maximum 15,4 Mt de CO2 en France et les 12,9 TWh d’exportations (si ils sont intégralement sans CO2) se substitueront à 12,9 TWh de production européenne dont la moyenne est de 410 g de CO2 par kWh soit 5,3 Mt de CO2. Nous aurions donc au total 20,7 Mt de CO2 économisé pour l’électricité? Mais nous devrions consommer 90 TWh de gaz à 234 gde CO2/kWh soit 21 Mt de CO2 en plus. Au mieux l’opération serait donc neutre en CO2. Mais cela ne veut pas dire que le chauffage électrique contient autant de CO2 que le chauffage au gaz. Cela veut dire que la réduction de 60 TWh de n’importe quel usage provoque une réduction de 15,4 Mt de CO2 d’émission et une hausse des exportations… entre ces deux scénarios. Cela n’est valable qu’en faisant l’hypothèse que les deux scénarios représentent la même réalité et que n’importe quel usage provoque exactement le même type de réduction

Dan1

Puisque le 30 novembre est mal choisi, je vais prendre le mardi 20 octobre avec une température de 5°C en dessous des normales saisonnières. Là le nucléaire était disponible à hauteur de 45 653 MW et il a été utilisé au maximum à 43 060 MW et au minimum à 41 264 MW. Y-avait-il encore de la marge ?

Dan1

Merci pour votre lien vers un document de l’UFE (Union Française de l’Electricité). Je redonne le lien direct :  Le document s’appelle “défis climatiques – nouveaux enjeux électriques” Et j’en profite pour donner le lien indirect : – Le même document PDF s’appellent alors : “Vision 2020” du 03 juin 2009. Merci encore pour ce lien, je n’avais pas vu ce document sur le site de l’UFE. Tous ceux qui suivent de près ou de loin le débat sur le contenu en CO2 du chauffage électrique et plus globalement de l’électricité française voire européenne doivent absolument lire intégralement ce document de 14 pages en français. Je n’ai rien à ajouter lisez le et on rediscutera du transfert d’usage si vous voulez.