Rapport spécial du GIEC : « les évènements climatiques extrêmes »

Au cours du siècle dernier, la température moyenne s’est accrue de près de 1°C ; La planète est confrontée à une multiplication d’événements de plus en plus dévastateurs.

La vague de sécheresse qui touche actuellement la corne de l’Afrique, les cyclones ou pluies torrentielles qui affectent de plus en plus les tropiques ou, les inondations qui ont frappé le sud-est de la France au début du mois de novembre sont là pour nous rappeler notre vulnérabilité face aux phénomènes météorologiques extrêmes.

Afin d’éclairer les décideurs sur les enjeux de ces évolutions, les membres du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) viennent d’adopter un rapport spécial sur « la gestion des risques d’événements extrêmes et des catastrophes pour progresser dans l’adaptation climatique ».

Ce rapport, qui sera publié en février 2012, mais dont le résumé pour les décideurs politiques vient d’être dévoilé, souligne que le réchauffement global va augmenter la fréquence et l’intensité des évènements extrêmes avec notamment une multiplication des périodes de canicule et une extension des zones d’inondation et de sécheresse. Il rappelle que la lutte contre le changement climatique repose sur deux piliers : d’un côté l’atténuation du changement, qui passe par la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de l’autre l’adaptation de nos sociétés aux évolutions qui n’auront pas pu être atténuées.

« Le rapport spécial du GIEC sur les évènements extrêmes nous rappelle que le contexte économique difficile ne doit pas faire oublier les enjeux du réchauffement climatique. Plus on agit rapidement, plus les coûts et les dommages sont faibles » a tenu à souligner Nathalie Kosciusko-morizet.

Tourné vers l’action, il identifie des mesures simples pour diminuer les risques, comme des systèmes d’alerte précoce dans les zones concernées par les vagues de chaleur ou des inondations, ou encore l’amélioration des règlements d’urbanisme, en particulier dans les régions cycloniques.

De son côté, la France s’est dotée, le 20 juillet 2011, d’un plan national d’adaptation au changement climatique couvrant tous les secteurs (transports, urbanisme, eau, santé, industrie, tourisme, etc.), le premier de cette ampleur en Europe.

Destiné à limiter l’impact et préparer les changements en cours, ce « Grenelle du climat » prévoit des mesures exigeantes, comme l’objectif de 20 % d’économie d’eau prélevée à l’horizon 2020, la mise en place de dispositifs de surveillance des maladies émergentes, le renforcement de l’observation des côtes françaises pour prévenir les risques de submersion, ou encore la révision des normes techniques pour la construction des infrastructures routières. Le plan prévoit également un accroissement de l’effort de recherche sur l’activité cyclonique outre-mer.

            

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Pastilleverte

A noter, tout d’abord que le “résumé pour les décideurs”, c’est à dire celui fait par des technocrates et pas par les scientifiques, paraît bien avant le rapport complet “scientifique”. Ensuite le RC n’est plus vu comme la source de la hausse des “cyclones”, sachant il est vrai que l’indice cumulé de l’énergie cyclonique a été au plus bas depuis 30 ans en 2010 et commence à se relever en 2011, conformèment aux cycles que l’on constate pour ces “événements extrêmes” depuis 30 ans. (maximum en 1994-1995 et 2004-2005, dont le très fameux Katrina, qui, touchant une zone fortement peuplée et avec une activité économique élevée, qui plus est, zone majoritairement en-dessous du niveau de la mer, les digues étant mal entretenues, bref, cyclone très dévastateur en termes humains et économiques, mais moins que celui de Galvestion au Texas) en 1905, à conditions économiques te démographiques égales. un bon point : on commence à éviter de perdre son temps en querelles climato théologiques pour s’attaquer aux moyens d’adaptation. Car quelle que soit la part des actions “humaines” sur les changements climatiques, les “événements extrêmes” continueront à se produire dans un monde de plus en plus peuplé et urbanisé, notamment dans des zones où de tels événements sont et resteront “naturels”, même si leur fréquence ou leur intensité est variable d’une année sur l’autre.