Récylum : la seconde vie des lampes

Le remplacement des ampoules à incandescence par des néons, des lampes fluorescentes, ou encore par des Led pourrait éviter l’émission de 470 millions de tonnes de CO2 en 2010, soit près de la moitié des objectifs de réduction du Protocole de Kyoto.

Faible consommation, durabilité, recyclage, les avantages de ces lampes sont nombreux.

Pourtant, la mise en place d’un cycle de récupération performant a été long à se mettre en place. C’est chose faite depuis 2005, avec la création de l’entreprise Récylum, qui organise désormais la totalité du recyclage des lampes usagées sur l’ensemble du territoire français.

La loi du 15 juillet 1975 obligeait tout détenteur de déchets à les éliminer dans des conditions respectueuses de l’environnement. Malheureusement, son application est restée très limitée concernant les déchêts d’équipements électriques et électroniques (DEEE). En 2006, malgré leur classement en catégorie déchêts dangereux, la collecte des lampes usagées ne dépassait pas les 20%.

La transposition en 2005 de deux directives européennes à enfin permis d’améliorer la prise en charge environnementale de ces équipements. Elles fixent des limites d’utilisation de substances toxiques, élargissent la responsabilité des producteurs dans l’enlèvement et le traitement des déchets, et imposent aux distributeurs la reprise gratuite des équipements usagés en contrepartie de l’achat d’équipements neufs.

Grâce à une éco-contribution de 0,30€ TTC compris dans le prix de chaque lampe, l’acheteur contribue au financement du cycle de collecte et de recyclage.

Les matériaux des lampes sont recyclés à près de 93 % de leur composition. Produire des tubes fluorescents à partir de verre recyclé nécessite moins d’énergie, puisque le verre a un niveau de fusion inférieur à celui du sable.

On économise également l’énergie nécessaire à l’extraction du sable, qui compose le verre à 70 %. 1 tonne de calcin (débris de verre) utilisée permet d’éviter le rejet de 500 kg de CO2 en moyenne, soit l’équivalent de 5 000 km parcourus avec une voiture ”petit-citadine” en zone urbaine embouteillée.

Alors que le taux de collecte des lampes en France approchait en 2006 les 20 %, grâce à l’action de nombreuses entreprises et collectivités locales, Récylum affiche aujourd’hui l’ambition de porter ce taux à 50 %, voire 70 %, d’ici 2011.

      

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Coteb-codiel

Bonjour, Nous avons pu noter dans le Journal des Electriciens N°864 de Spt. 2008, une formation de type régonale prévue le 11/12 prochain à Besançon… Où a-t-elle lieu ?? Es-ce payant ? Comment s’inscrire ? Merci de vos réponses. Dominique VIPREY, Chef d’Entreprise de Coteb-Codiel , installation électrique

Candela

Les lampes BC sont une fausse bonne idée. Elles sont plus chères à la fabrication et au recyclage : le bilan carbone pour ces 2 postes est largement négatif. Elles seraient alors plus économiques à l’utilisation ? Que nenni ! Du moins pas dans tous les cas. En hiver et mi-saison, l’économie d’éclairage est annihilé par la hausse du poste chauffage. En effet, l’ampoule BC émet moins de chaleur que l’ampoule à filament. Le plus souvent, le chauffage central régulé compense l’économie d’éclairage en fonctionnant davantage. En été, les besoins d’éclairage sont beaucoup plus faibles, et ne justifient pas l’utilisation d’ampoule BC. Les chiffres d’économies annoncées ici ou la sont pour le moins farfelus.