Dans le cadre du programme franco-japonais TOFU, des équipes du LSCE et du CEA viennent de publier les premières mesures précises de l’isotopie du plutonium présent dans les sédiments radioactifs charriés par les rivières côtières dans la région de Fukushima.
Ces résultats sont en ligne sur le site de la revue Environmental Science & Technology.
Lancé six mois après l’accident de Fukushima de mars 2011 et initié dans le cadre de l’appel « Flash » franco-japonais de l’ANR et de la JST (Japan Science and Technology Agency), le programme franco-japonais TOFU avait pour objectif d’étudier le transfert des particules contaminées par la radioactivité dans les cours d’eau drainant le panache principal de pollution radioactive dû à l’accident.
L’accident qui s’est produit à la centrale de Fukushima Daiichi a en effet entraîné d’importantes émissions de radionucléides dans l’environnement et du plutonium (Pu) à l’état de trace a été détecté dans le nord-est du Japon. Cependant, il convient de mesurer les rapports d’activités et les rapports atomiques des différents isotopes du plutonium afin de bien différencier les traces de radioéléments dues aux essais nucléaires atmosphériques des années 1960 de celles provenant des émissions de la centrale de Fukushima.
Des équipes du LSCE (CNRS/CEA/UVSQ) et du CEA, en collaboration avec une équipe japonaise de l’université de Tsukuba, publient les premières mesures précises de l’isotopie du plutonium présent dans les sédiments radioactifs charriés par les rivières côtières dans la région de Fukushima. L’étude réalisée ici est la première à utiliser des techniques analytiques de pointe (double-focusing sector field ICP-MS) pour mesurer ces traces de plutonium. Tous les isotopes analysés (239Pu, 240Pu, 241Pu, 242Pu) ont été détectés dans l’ensemble des échantillons, bien qu’ils ne soient présents qu’à l’état de traces dans les sédiments étudiés.
Les résultats montrent que les rapports isotopiques 241Pu/239Pu mesurés dans les dépôts sédimentaires des rivières sont plus élevés que les valeurs attribuées aux retombées globales des tests nucléaires de 1960. L’ensemble de ces résultats démontrent que le Pu a été transporté à des distances relativement grandes (45 km) de la centrale japonaise.
Sa présence dans les sédiments de rivières pourrait aider les chercheurs à mieux évaluer la redistribution de cette contamination dans la région. En effet, le rapport isotopique 241 Pu/239Pu pourrait être utilisé comme traceur des apports de sédiments contaminés depuis les rivières de la Préfecture de Fukushima vers l’Océan Pacifique.
Cependant, l’activité totale des échantillons en plutonium marqués par les retombées de Fukushima reste du même ordre de grandeur que celle des échantillons marqués par les seules retombées atmosphériques des années 1960.
Références : Evrard, O., Pointurier, F., Onda, Y., Chartin, C., Hubert, A., Lepage, H., Pottin, A.C., Lefèvre, I., Bonté, P., Ayrault, S. (accepted). Novel insights into Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant accident from isotopic evidence of plutonium spread by coastal rivers. Environmental Science & Technology.
– Les résultats des trois premières campagnes de prélèvements (de novembre 2011 à octobre 2012) ont été publiés dans la revue Anthropocene le 8 août 2013 ; ceux de la quatrième campagne de mai 2013 ont été publiés dans Scientific Reports le 29 octobre 2013.
– TOFU pour Tracing the environmental consequences of the TOhoku earthquake-triggered tsunami and the FUkushima accident.
– LSCE pour Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement
Propagande! Non, il n’y a pas eu d’accident nucléaire grave au Japon, ni ailleurs. Non, les gérants et ingénieurs n’ont pas fait d’erreur ni pratiqué la désinformation systématique. Non, le nucléaire n’est pas une industrie dangereuse pour les populations ou pour l’équilibre des pays qui en usent. Et même au contraire puisque cela garantie une production d’énergie constante, fiable, économique, indépendante, non carbonnée, et non polluante, ni sur le site de production, ni ailleurs. Non, le nucléaire ne modifie pas les paysages et les milieux. Son impact spatial et visuel est minime, infime même et parfaitement réversible. Non, le nucléaire ne fait pas de déchets, ou si peu qu’ils sont facilement stockés dans des abris garantis pour des millions d’années, voire plus si requis. Non, les centrales ne sont pas des bombes en puissance. Ces sites de haute sécurité sont infaillibles. Les concepteurs et utilisateurs ont tout prévu, et sont eux même infaillibles puisque issus d’une sélection drastique par leur sytème d’éducation. Ce système est d’ailleurs reconnu pour son réalisme, son humilité, son recul, son détachenement vis à vis de quelque conflit d’intérêt que ce soit et même vis à vis des pouvoirs successifs dont il est toujours par nature parfaitement indépendant. Non, les peuples et pays nucléarisés ne sont pas en danger, et le risque se limite sans doute possible à quelques incidents necessaires et facilement maitrisables puisque prévus. Non, le nucléaire ne coute rien ou presque, ni économiquement ni environementalement. Non, les vrais couts de maintenance et de démantèlement ne sont ni cachés ni soustraits au prix affiché de cette énergie. L’énergie nucléaire est bon marché et l’ensemble de son cycle industriel et économique est connu et maitrisé. Non, les tentatives de démantèlement ou de sauvetage n’ont pas lamentablement échoué. Non, il n’y a pas de danger en Ukraine ou au Japon, ou les mesures de radio nucléides ne dépassent pas les doses naturelles. Non, les radio nucleides ne sont pas dangereux pour la santé humaine ou l’environnement. Non, il n’y a rien à craindre. Citoyens, dormez tranquille, les bureaucrates et multinationales de l’énergie règnent sur votre éternelle quiétude et ne font que notre bien commun. Dieu avait donc de nombreux frères et soeurs, ou est il mort laissant son infaillibilité en héritage à certains humains… La fin de l’Histoire?
Vous connaissez la parabole de la grenouille plongee dans un bain froid puis tiede puis chaud et finalement bouillant jusqu’a en mourir.
Non, les anti-nucléaires ne sous-estiment pas sans cesse la pollution des énergies fossiles et des énergies nouvelles ? Non, les anti-nucléaires n’en profitent pas pour se substituer aux médecins pour vendre leurs propres remèdes? Non, les anti-nucléaires ne sont pas responsables des décès provoqués par la peur panique et le stress de leurs rumeurs et leurs préjugés sur les risques sanitaires des radiations ? Non, le plutonium n’existe pas l’état naturel par bombardement cosmique sur U238 ? Fin de l’histoire? Non je ne crois pas, elle n’est pas écrite par des conspirationnistes qui tricotent leurs petites histoires par paresse et incompétence.
Vous êtes un phobique du nucléaire, c’est entendu. Mais il convient d’établir nos priorités en fonction des vrais chiffres de mortalité, pour chaque énergie : Et clairement, ces chiffres nous incitent à sortir d’abord du pétrole, du gaz et du charbon (réchauffement climatique, polluants atmosphériques provoquant des maladies respiratoires, petits soucis en Ukraine face à une armée « inconnue », etc).
Par ailleurs, cette étude CEA-LSCE est très intéressante. Et j’imagine que par la suite ils vont essayer d’expliquer comment un élément super lourd (le plutonium) a réussi à voyager sur près de 50 bornes alors que les rejets de Fukushima ont été uniquement gazeux vers la terre, et liquides vers la mer.
L4etude est ici : Paywalled. Pas sur que ça tienne la route vu qu’ils s’appuient sur une autre étude qui recommande de ne pas s’appuyer sur des valeurs moyennes pour tenir compte des différences régionales. Donc le ratio 241Pu/239Pu moyen sur l’hémisphère nord utilisé est problématique et dépend du régime des vents, sans qu’a priori il favorise les retombées des essais du pacifique sur le Japon.
madame la marquise, tout va très bien ( sur un air connu)
n’est ce pas le pays ou se situe Tchernobyl dont le nuage radioactif s’est arreté au bord du Rhin? j’espère que les combaats actuels sont loin des autre centrales Ukrainiennes
Non, les nucleophiles et nucleocrates (jumeaux monozygotes) n’ont pas un faculté de négation ou de négationisme supérieur. Ils n’ont pas besoin de réécrire les faits, de les réinterpréter, des les tordres, de comparer les choux avec les carottes, ou les chiens avec les vers de terre. Non, ils n’instrumentalisent pas la science (qu’ils maitrisent très bien et respecte infiniment) pour prouver qu’il ne passe jamais rien de grave avec le nucléaire civile, et que cela continuera comme cela de toute éternité. Pourquoi en serait il autrement? Non…! Dormez, dormons.
Non, les nucléophobes ne cherchent absolument pas à détourner l’attention du public d’une comparaison rationnelle entre les risques des différentes énergies, dont ils savent qu’ils sortiraient perdants. Le public risquerait de faire un choix éclairé, vous comprenez ?
@Bachou Je comprends rien à votre joli diagramme à part qu’il va dans le sens que vous voulez. Pour un petit esprit comme le mien, est-ce qu’on peut faire simple. Par exemple, comparons simplement les conséquences d’une explosion dans une centrale de production en fonction de son combustible. Donc : – centrale au fioul/charbon/gaz : mort = les personnes qui travaillent dedans + éventuellement quelques riverains. Conséquence à long terme = 0 – centrale éolien/PV : mort = quasi zéro (je me demande d’ailleurs comment un champ PV pourrait exploser !!). Conséquence à long terme = 0 et même remise en fonctionnement en quelques semaines – centrale nucléaire : mort = les personnes qui travaillent dedans. Contaminations = milliers de personnes (c’est sûr, ils meurent pas immédiatement, grand bien leur fasse). Conséquence à long terme = zone contaminée sur des centaines d’années, milliards d’euro pour nettoyer, … C’est sûr, si on considère qu’une centrale nucléaire ne peut jamais exploser, j’ai encore démontré une connerie.
« C’est sûr, si on considère qu’une centrale nucléaire ne peut jamais exploser, j’ai encore démontré une connerie. » Qui a dit qu’une centrale nucléaire ne pouvait jamais exploser ? Les chiffres que j’ai cité sont des chiffres constatés. En l’occurence, ils prennent en compte les morts de Tchernobyl. La vérité est là, et vous ne voulez pas l’admettre : Le nucléaire est, en pratique, une énergie largement plus sûre que les fossiles. Il faut donc sortir des fossiles avant de vouloir sortir du nucléaire.
Nombre de personnes irradiés ? Nombre de personnes déplacées ? durée de « vie » du « sarcophage » ? durée d’interdiction de se promener sur la zone contaminée ? coût financier de ce petit incident ? Si vous voulez bien admettre ces quelques « désagréments », ce serait déjà une bonne chose pour discuter de la sortie des fossiles versus nucléaire.
« Nombre de personnes irradiés ? Nombre de personnes déplacées ? Nombre de vies brisées ? durée de « vie » du « sarcophage » ? durée d’interdiction de se promener sur la zone contaminée ? coût financier de ce petit incident ? » Coût du réchauffement climatique? Nombre de personnes déplacées pour cause d’innondations ou de sécheresse ? Moi au moins j’utilise un indicateur chiffré, qui permet de comparer les différentes énergies, et donc de faire un choix éclairé. Vous, vous ne faites que me jeter des faits au visage, ceux qui vous arrangent. « Si vous voulez bien admettre ces quelques « désagréments », ce serait déjà une bonne chose pour discuter de la sortie des fossiles versus nucléaire pour la simple production d’électricité. » J’admets parfaitement ces « désagréments » (ais-je jamais dit le contraire ?), et le nombre d’années de vie perdue par TWh n’est qu’un indicateur. Néanmoins cet indicateur montre un facteur 100 (!) entre le nucléaire et les fossiles. Dit plus explicitement : Les fossiles tuent 100 fois plus que le nucléaire. Il serait temps pour vous de retirer vos oeillères…
« La contribution du nucléaire à la lutte contre le changement climatique ces dix dernières années est négative, l’industrie nucléaire produit de moins en moins d’énergie. » « En baisse » n’a pas le même sens que « négatif », Chelya. Ce que vous dites est donc mensonger. « L’industrie nucléaire est une grande gueule qui balance des centaines de millions de $ en campagne de communications anti-EnR et qui ne fait strictement rien sur le terrain… » Le nucléaire est l’unique raison pour laquelle le français moyen émet 40% de CO2 en moins que, par exemple, son voisin allemand. « Sérieux si le monde ne fait pas de nucléaire ce n’est pas parce que le nucléaire a l’image d’une énergie couteuse, instable et incapable de gérer ses déchets, c’est parce que le nucléaire EST une énergie couteuse » Le nucléaire est, avec l’hydroélectricité, la seule raison pour laquelle le français moyen paye son électricité deux fois moins chère que, par exemple, son voisin allemand. « instable » Ah bon ? Encore une fois, je vous renvois aux chiffres de mortalité… Cf l’Allemagne et son charbon 100 fois plus mortel que le nucléaire. « et incapable de gérer ses déchets » En France, les déchets nucléaires sont confinés, et n’ont pour l’instant tué personne. Contrairement au charbon et au CO2 émis par les centrales au charbon allemandes. Et la solution CIGEO est dans le tuyau, malgré toutes les tentatives hypocrites d’obstruction de nos amis antinucléaires : Ils clament d’un côté qu’il n’y a pas de solution pour les déchets nucléaires, et de l’autre font tout ce qu’ils peuvent pour qu’aucune ne puisse jamais apparaitre…
Pour ceux que la radioactivité effraye (même à l’état de traces) : Il faut absolument sortir de la médecine et de l’aviation.
Tiens un article d’un de vos copains : Salaud d’Allemand, ils ont trouvé le moyen de nous tuer à distance :))