Dans un communiqué, la filiale chinoise du pétrolier Shell (SCE) a annoncé mardi avoir signé un accord d’exploration, de développement et de production de gaz de schiste avec China National Petroleum Corporation (CNPC), en Chine.
"C’est le premier contrat dans le gaz de schiste jamais enregistré en Chine" a tenu à préciser Shell. Ce contrat concerne le bloc de production de Fushun-Yongchuan couvrant une zone de 3.500 km2 dans le bassin du Sichuan, une région du sud-ouest de la Chine fortement peuplée.
"Nous sommes ravis de cette nouvelle étape dans notre coopération stratégique avec CNPC", a déclaré Peter Voser, PDG de la Royal Dutch Shell, à l’occasion de la signature du contrat mardi. "La Chine possède un énorme potentiel de gaz de schiste et nous nous sommes engagés à apporter une contribution à convertir ce potentiel en réalité."
Les réserves chinoises de gaz de schiste sont estimées à 36.000 milliards de mètres cubes d’après le département américain de l’Energie (DOE), ce qui représente la plus grande quantité de ce gaz non conventionnel dans le monde.concentrée sur un seul territoire.
Ce combustible non conventionnel suscite de plus en plus de convoitises et les principales compagnies pétrolières multiplient les initiatives pour la développer. Les Etats-unis demeurent les précurseurs dans le domaine. L’Europe pour sa part reste majoritairement hostile "pour le moment" à son exploitation. Cependant, de peur de rater le coche technologique, on notera que le groupe Total a indiqué le week-end dernier au Wall Street Journal être en discussion avec Sinopec (concurrent de CNPC) pour la création d’une entreprise commune dans l’exploration et la production de gaz de schiste.
La technologie mise en oeuvre pour exploiter les gisements des gaz de schiste reste fortement décriée. En effet, la méthode qui a pour nom la fracturation hydraulique consiste à injecter à haute pression et à l’horizontale dans le puits du sable, de l’eau et surtout des produits chimiques ayant le potentiel de polluer gravement les nappes phréatiques.
les chinois vont-ils moins faire augmenter la demande sur le gaz naturel « classique ». A force d’externaliser (de fait) la pollution dûe à l’extraction de gaz deschiste, des pays comme la France vont-ils finir par bénéficier de la baisse de prix du gaz naturel « classique » ? Si oui, ce serait la meilleure blague énergétique du début du siècle. Vive le gaz de shciste ! (NIMBY bien sur)