Dès le 14 décembre, les voyageurs qui emprunteront un TGV INOUI en France ou en Europe vont découvrir un tout nouveau système de sièges à trois chiffres, calqué sur celui déjà éprouvé par OUIGO. L’opérateur ferroviaire souhaite en effet une orientation plus intuitive à bord, des embarquements accélérés et, in fine, un voyage moins stressant. La modification sera déployée en quelques semaines sur l’ensemble du parc, avant de s’étendre aux TGV Lyria et aux liaisons internationales vers l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, le Luxembourg et Bruxelles. Portée par une demande récurrente des clients, cette simplification marque une étape supplémentaire dans la modernisation du service à grande vitesse.
Depuis des années, la coexistence de plusieurs logiques de numérotation compliquait la vie des passagers, surtout dans les gares intermédiaires où les arrêts sont minutés. SNCF Voyageurs a donc choisi de calquer l’ensemble de ses rames premium sur la grille qui régit OUIGO depuis 2013. Selon la compagnie, « cette numérotation simplifiée et plus cohérente répond à une demande récurrente des clients ».
Concrètement, il ne sera plus nécessaire de jongler entre des repères hétérogènes, un seul référentiel couvrira désormais les quelque 15 000 sièges que compte un TGV à deux rames.

La logique des trois chiffres
Le principe est limpide. Chaque siège porte un numéro à trois chiffres, le premier renvoyant à la voiture. Dans une rame double, les voitures 1 à 8 conservent leur chiffre, tandis que les voitures 11 à 18 reprennent leur second chiffre ; ainsi la place 58 devient 258, qu’elle se trouve en voiture 2 ou 12.
Le numéro de la voiture restera toutefois imprimé sur les billets pour prévenir toute confusion. « La numérotation des places est parfois une source de stress pour les voyageurs, lorsqu’ils n’arrivent pas à trouver facilement leurs places ou repérer leur voiture », rappelle la société dans son communiqué.

Les sièges s’enchaîneront désormais de gauche à droite, en ordre croissant, supprimant l’impression de hasard qui régnait jusqu’ici. Dans les rames duplex, la salle basse ira de 1 à 39 ; la salle haute reprendra la suite à partir de 40.
Un calendrier serré
Le chantier démarre dès la mi-septembre. Les techniciens et agents commerciaux interviendront rame par rame pour apposer la nouvelle signalétique intérieure, mettre à jour la billetterie et former le personnel. L’objectif est de boucler l’opération avant le service annuel 2026, qui entre en vigueur le 14 décembre.
Les nouveaux TGV INOUI de génération 2026 seront déjà livrés avec cette nomenclature, limitant ainsi les adaptations. À terme, les voyageurs n’auront plus qu’un seul modèle mental, quelle que soit la marque commerciale (TGV INOUI, TGV Lyria, OUIGO) ou la destination.
Au-delà du confort passager, la réforme vise surtout à fluidifier les montées et les descentes pour respecter des temps d’arrêt parfois réduits à deux minutes. Mieux orientés, les usagers se dispersent plus vite le long du quai, diminuant grandement le risque de retards en chaîne. L’entreprise y voit aussi un gain de productivité car moins de confusion signifie moins de demandes d’assistance et moins de réclamations à traiter.
Dans un contexte de concurrence ferroviaire croissante, chaque minute gagnée et chaque stress éliminé compte pour fidéliser la clientèle.
Source : SNCF Voyageurs