Alors que le Gouvernement vient de publier, dans la foulée de la conférence environnementale, sa feuille de route concernant la transition écologique, les professionnels de la filière solaire jugent insuffisantes, les annonces relatives à leur domaine.
Pour mémoire, l’annonce concernant le secteur solaire a été retranscrite ci-dessous :
"La filière solaire sera pleinement soutenue en privilégiant un haut niveau de normes pour garantir la qualité de l’offre française et européenne. Un appel d’offres sera lancé avant la fin 2012 pour favoriser de grandes installations ciblant des technologies innovantes et le développement économique local. Cet appel d’offre privilégiera les grandes toitures pour éviter la consommation d’espaces agricoles. Les volumes cibles déclenchant l’ajustement tarifaire pour les installations de petite taille seront immédiatement significativement revus à la hausse, en prenant en compte le retour d’expérience sur les projets effectivement réalisés depuis mars 2011. Les tarifs d’achat pour les installations relevant de l’intégration simplifiée au bâti et, pour les bâtiments non résidentiels, de l’intégration au bâti seront assortis d’une bonification d’au plus 10% en fonction de l’origine des composants des panneaux photovoltaïques. La baisse annuelle des tarifs d’achat sera plafonnée à 20%."
La dernière partie de l’annonce (ci-dessus) laisse perplexe le SER SOLER, qui avait au contraire insisté sur la nécessité, pour sauver les entreprises confrontées à une situation particulièrement critique, de revaloriser le tarif d’achat sur le segment 0-100kW, de limiter sa décroissance annuelle à 10% et de mettre en œuvre une bonification tarifaire pour les panneaux européens.
« Si la bonification est bien actée dans la feuille de route gouvernementale, cette mesure isolée est insuffisante pour répondre aux enjeux de notre filière : les 1 300 emplois industriels des 15 fabricants français de modules et de cellules restent suspendus à la mise en place de mesures d’urgence complémentaires », a déploré Arnaud MINE, Président de SOLER, la commission solaire photovoltaïque du SER.
« Face à la situation que vivent ces entreprises, SER SOLER souhaite, de tout urgence, étudier très précisément avec le gouvernement tous les moyens qui pourront permettre à la filière photovoltaïque française de trouver un équilibre économique soutenable, tant pour les professionnels que pour la collectivité », a expliqué Arnaud MINE.
« « Si la bonification est bien actée dans la feuille de route gouvernementale, cette mesure isolée est insuffisante pour répondre aux enjeux de notre filière : les 1 300 emplois industriels des 15 fabricants français de modules et de cellules restent suspendus à la mise en place de mesures d’urgence complémentaires », a déploré Arnaud MINE, Président de SOLER, la commission solaire photovoltaïque du SER. » Penser aussi aux artisans et PME. Le solaire comptait 25000 emplois en 2010 Perte de 10000 emplois suite au moratoire. Principalement des installateurs et des PME. Les 15000 emplois restants vont s’écrouler si rien de plus concret n’est décidé. Et ceci concerne principalement les PME encore une fois. Cdlt
c’est râlant de voir tout ce gachis, alors qu’on a (encore) plusieurs fabricants de modules de 15% à 17,5% de rendement totalement made in France (cellules et modules), mais pour combien de semaines encore? Et en aval, nombre d’électriciens / installateurs ne veulent plus entendre parler du solaire PV, donc ça devient compliqué pour pouvoir poser (au moins avec des installateurs français).
Oui pendant ce temps la, les pme et tpe crevent mais l’urgence dans les ministeres n’est pas celle de la vraie vie. Tout ce me donne une impression d’autisme assez desesperante. PS : je ne sais pas si quelqu’un voit encore 15 000 personnes dans le secteur PV mais vu la mortalite que j’obersve autour de moi, c’est plutot 7-8 000 que nous restons encore.
Fondamentalement la priorité est de sortir des fossiles, et du pétrole en particulier, vu que c’est lui qui nous sort, comme la crise actuelle en témoigne. En cela, décréter que le solaire PV est une bonne solution, et le subventionner (en OPEX en plus), et une erreur, l’isolation par exemple sans doute plus bénéfique. De manière générale il est sans doute extrêmement urgent à notre époque de réaliser que : – l’objectif premier est de diminuer la conso de fossile – Pour cela le principe de taxe au volume est toujours (ou quasi toujours) préférable aux subventions : – cela favorise n’importe quelle « solution » qu’elle soit du côté diminution de conso ou production alternative – il est très facile de se tromper sur « ce qu’il faut faire » (exemple typique ethanol de mais au US), les taxes aux volumes ont l’immense avantage de ne pas avoir à définir les solutions tout en le favorisant toutes. – si les taxes impactent plus les riches que les pauvres, il faudrait aussi se rappeler que les ubventions viennent de quelque part, et que ce sont plus les riches qui en profitent : ça n’est pas une famille en HLM qui mettra du PV sur son toit ou achètera une voiture électrique beaucoup plus chère qu’une thermique. – en parallèle des taxes au volume on peut diminuer celle sur le travail, et surtout maintenir un fort taux de distribution – les subventions ont un sens pour la R&D, infrastructures communes de type transport en commun, etc.
D »accord avec an391 qui pose bien les problèmes. Je rajouterai qu’une partie des subventions profite d’abord aux importateurs et ne cree pas d’emplois exportables en France juste des emplois de montage. Tant que l’on n’aura pas de panneaux soliares photovoltaique avecdes rendement superieurs à 50% ( et ce n’est pas pour demain) il serait utile pour reduire les emissions de CO2 de supprimmer toute subventions aux equipements de panneaux solaires – quifournissent 0,4% de notre production d’electricite, et sont aux abonnés absent en hiver – pour les reporter sur des études a long terme sur d’autres energies renouvelables plus efficaces dechets, biomasse, geothermie et energie des mers et océans
D »accord avec an391 qui pose bien les problèmes. Je rajouterai qu’une partie des subventions profite d’abord aux importateurs et ne cree pas d’emplois exportables en France juste des emplois de montage. Tant que l’on n’aura pas de panneaux soliares photovoltaique avecdes rendement superieurs à 50% ( et ce n’est pas pour demain) il serait utile pour reduire les emissions de CO2 de supprimmer toute subventions aux equipements de panneaux solaires – quifournissent 0,4% de notre production d’electricite, et sont aux abonnés absent en hiver – pour les reporter sur des études a long terme sur d’autres energies renouvelables plus efficaces dechets, biomasse, geothermie et energie des mers et océans
Ben oui, quand les français auront bien compris la priorité N°1 est de réduire notre addiction au FOSSILE qui nous coûte si cher nous aurons fait un grand progrès. Or les nouvelles EnR ne produisent que de l’électricité qui, selon leur développement ne se substituera qu’à un peu de thermique et pas mal de nucléaire (voir les bilans prospectifs de RTE).