La société 3M indique avoir conçu un film plastique capable de rivaliser avec le verre par ses propriétés de protection des matières actives contenues dans les cellules solaires.
Cette innovation permettrait par ailleurs de faire baisser le coût des modules solaires pour les fabricants et donc en bout de chaîne de leurs clients.
« Le film est constitué d’un empilement de feuilles à base de fluoropolymère capable de remplacer le verre comme couverture protectrice des panneaux solaires« , explique Derek DeScioli, le directeur du développement commercial de la division 3M Energie Renouvelable. Les fabricants laminent des feuilles stratifiées sur les panneaux solaires pour les rendre étanches et les protéger à la fois de l’humidité et des intempéries qui peuvent s’avérer néfastes pour le mécanisme interne des cellules solaires.
Ce produit est la réponse de 3M à la demande de fabricants de panneaux solaires – en particulier ceux produisant des cellules solaires en couches minces (CIGS, CdTe, OPV) – pour offrir une meilleurs alternative au matériau « verre ».
Depuis longtemps, le verre est considéré comme un matériau de choix parce qu’il est bon marché, brave les intempéries, et suffisamment robuste pour durer des décennies. Cependant, le verre en lui même est lourd et (il) doit être « manié avec précaution » pour empêcher la casse, ce qui engendre inévitablement des frais d’expédition supplémentaires.
Les cellules solaires constituées d’un matériau semi-conducteur à base de cuivre, d’indium, de gallium et de sélénium (CIGS) peuvent être presque deux fois plus efficace que le silicium amorphe, mais elles demeurent plus sensibles à l’humidité et nécessitent donc une meilleure protection contre la pluie.
C’est l’entité 3M basée dans le Minnesota qui a entrepris d’élaborer cette protection durable. Elle a développé un film plastique de 23 micromètres d’épaisseur, 130 fois plus mince que le verre utilisé généralement sur les panneaux solaires.
La société a incorporé des polymères fluorés, un composant qui empêche l’eau de s’infiltrer facilement, reste résistant aux températures élevées et aux rayonnements ultraviolets. 3M a également conçu ce film pour empêcher une trop grande réflexion des rayons solaires.
En éliminant le verre, le film fait disparaître la structure de soutien des racks, ce qui devient particulièrement utile sur les toits incapable de supporter beaucoup de poids. « La valeur ajoutée de notre film permet à nos fabricants, de réaliser de plus gros modules avec un processus de roll-to-roll », a ajouté D. DeScioli.
La production en masse du film 3M en fluoropolymère est prévue pour l’année prochaine.
Selon Bruno Ameduri, de l’Institut Charles Gerhardt de Montpellier, ces polymères présentent des propriétés remarquables !
« Leur atout, c’est le fluor qu’ils contiennent. Il est, parmi tous les éléments chimiques, le plus « électronégatif » : celui qui attire le plus les électrons. Et lorsqu’il se lie au carbone, la liaison obtenue est très stable : les polymères fluorés sont donc résistants aux agressions chimiques et thermiques et à l’oxydation. Ils sont tellement hydrophobes et oléophobes que l’eau et l’huile « perlent » à leur surface ; ils sont antiadhésifs, possèdent des propriétés optiques et des caractéristiques intéressantes en termes de conduction électrique…«
un coup de couteau et fini le panneau solaire
moi je dirait u coup de bec et le panneau y laisse ses plume, faudrait voir la resistance de la membrane.
et puis la résistance que doit présenter toute toiture, comme la résistance à la grelle par exemple. Il me semblait que la généreuse épaisseur de verre trempé devait résister à la chute d’une bille métallique d’une hauteur déterminée afin de simuler au mieux certaines chutes de grelles. Je me demande si la feuille de plastique passe ce crash test sans faillir.
Effectivement, nous n’avons pas de données de « crash test » mais surtout aucune données de rendements sur ces panneaux sol:aire amovibles … Mais je crois qu’il serait tout de même plus intéressant de massifier ces panneaux solaires tant que le pétrole et l’industrie pétrochimlique peut les produire. Il faudra comparer les redements la resistance, la durée de vie, les couts de déploiements ainsi que les méthodes… Bref, un modèle a transformer, ce qui pourrait bien effectivement donner un coup de couteaux dans le dos des panneaux en sillicium+verre.
Je voudrais aussi connaître la toxicité et la recyclabilité de ce matériau.
Pareil, ce terme « chloré » ne m’inspire pas confiance… Ca me fait penser à « CFC » ou encore « PCB »… Mais peut être qu’une personne calée en chimie saurait nous en dire plus ? =)
l homme de cro magnon lui aussi était surement méfiant vis à vis des nouveauté, heureusement les industriels ne tiennent pas de lui à bon entendeur….