Un sous-marin jaune (presque) autonome

Un petit sous-marin jaune parcourt actuellement les eaux de la mer des Caraïbes. Un engin particulier, puisqu’il se propulse grâce à la température des eaux, et permettra peut-être un jour de mener des opérations d’observation de plusieurs mois.

L’engin aux allures de torpille affiche déjà plusieurs milliers de kilomètres au compteur, après quelques semaines. Cela, uniquement grâce à la chaleur des eaux de surface : son énergie, il la tire de la différence de température entre les eaux de surface et les eaux profondes, plus froides.  

Des tubes remplis de cire se dilatent quand l’engin traverse de l’eau chaude. La cire pousse alors un liquide en dehors d’une vessie, vers une seconde coque extérieure. Ce mouvement, réversible quand l’eau se fait plus froide, modifie la flottabilité de l’engin et permet une propulsion en dents de scie, mais sans carburant .

L’engin remonte régulièrement à la surface pour communiquer sa position par satellite et transmettre ses données à la base. 

Selon les membres de l’équipe de chercheurs les plus enthousiastes, de tels robots pourraient autoriser des campagnes d’observation de plusieurs mois.

"Pour la propulsion, nous travaillons sur une source d’énergie virtuellement illimitée", explique Dave Fratantoni, de l’Institut Océanographique Wood’s Hole.

Un avis que tempère Steve Mc Phail, expert en robots sous-marins pour le Centre Océanographique National (NOC) de Southampton, qui explique que l’engin ne pourra pas entièrement se passer de batteries : 

"On aura toujours besoin de fournir de l’énergie aux capteurs, au système d’enregistrement de données et de communication avec les satellites".Ce qui oblige le véhicule à revenir régulièrement recharger ses batteries auprès d’un navire.

Toujours est-il que l’enjeu abordé ici est essentiel pour l’océanographie : ce petit robot ouvre des perspectives de missions d’observation de longue durée, susceptibles par exemple de percer les mécanismes de variation naturelle de la circulation des courant,s et d’en surveiller les éventuelles modifications.

L’objectif du projet est à terme de déployer une flotte complète de ces appareils, afin d’étudier les courants plus largement, vers l’Atlantique Nord.

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Guydegif(91)

…”devra recharger ses batteries auprès d’1 navire…” dixit ci-dessus. Pas sûr ! en effet, puisque l’engin bouge/avance, pourquoi ne pas lui adjoindre une hydrolienne (hydrolienne de gouvernail dont il était question l’autre jour…voir l’inventeur de Bordeau…) qui produira de l’électricité pour recharger ses batteries. Oui, donc des batteries il en faudra ! A+ Salutations Guydegif(91)

Manu

Nan c’est pas possible : elle va freiner le sous marin … ca serait trop favile un mouvement perpetuel comme celui ci ! 😉