La pollution marine, un sujet qui suscite de plus en plus d’inquiétudes à l’échelle mondiale, est de nouveau sous les feux de la rampe. Parmi les problèmes environnementaux marins traditionnels, la pollution par le pétrole est l’un des plus graves.
Une équipe de chercheurs chinois propose une nouvelle approche pour séparer les mélanges d’huile et d’eau en utilisant l’énergie thermique solaire. Cette méthode pourrait révolutionner la façon dont nous traitons les déversements d’huile et les eaux usées contaminées par le pétrole.
La pollution marine : un problème mondial
La décharge d’eaux usées nucléaires par le Japon a suscité l’inquiétude et la condamnation de pays du monde entier. En conséquence, la question de la pollution marine est une fois de plus sous les projecteurs. Parmi les problèmes environnementaux marins traditionnels, la pollution par le pétrole est l’un des types les plus graves. Typiquement, la pollution par le pétrole provient de diverses sources comme les déversements de pétrole par les navires, les opérations de forage en mer et les fuites de pipelines pétroliers.
Les déversements de pétrole, en particulier, peuvent être dévastateurs pour la vie marine locale et les écosystèmes marins. Le pétrole forme une épaisse boue dans l’eau qui étouffe les poissons, se prend dans les plumes des oiseaux de mer et bloque la lumière des plantes aquatiques photosynthétiques. Les récifs coralliens, quant à eux, perdraient leur vitalité dans un environnement fortement contaminé par le pétrole. Cela aurait également un impact négatif sur le tourisme local et les pêcheries, entraînant une perte économique directe et énorme.
Une nouvelle approche pour traiter la pollution par le pétrole
Une façon de résoudre ce grave problème est de développer une technique de séparation de l’huile efficace pour éliminer l’huile des eaux usées. Dans le passé, les chercheurs ont proposé plusieurs protocoles de séparation. Les protocoles traditionnels ont généralement une faible efficacité de séparation et une consommation d’énergie élevée, et causent souvent une pollution secondaire. Par conséquent, ils ne sont pas économiques à utiliser pour le contrôle à grande échelle de la pollution marine par le pétrole.
Le développement d’une approche alternative respectueuse de l’environnement, rentable et très efficace est d’une urgence absolue. Des chercheurs chinois ont proposé un tout nouveau concept pour séparer les mélanges d’huile et d’eau en utilisant l’énergie thermique solaire. En utilisant directement l’énergie solaire, ce nouveau protocole peut séparer les mélanges à deux phases avec un impact environnemental minimal.
De plus, il fonctionne essentiellement sur n’importe quelle surface d’eau de mer contaminée par l’huile avec du soleil, donc la limitation géographique n’est plus un problème.
En synthèse
Les autres caractéristiques intéressantes incluent la capacité de générer simultanément de l’électricité, une haute efficacité d’élimination de l’huile (>99%) et une stabilité à long terme. Avec ces excellents résultats, l’équipe de recherche nous a montré une méthode respectueuse de l’environnement et rentable pour extraire des ressources des eaux de mer contaminées par le pétrole. Leur arme secrète provient d’un absorbeur de bois intelligemment conçu. Le choix du bois est l’un des facteurs qui rend cette approche si rentable et respectueuse de l’environnement.
L’absorbeur de bois est carbonisé et montre une excellente capacité d’absorption de la lumière. Pour construire le dispositif final, l’équipe a en outre appliqué la structure Janus, qui a été largement utilisée dans la séparation huile/eau. En tirant parti de la structure Janus, leur dispositif montre une stabilité à long terme sans dégradation apparente des performances après de nombreux cycles de test.
Dans les tests standard, leur absorbeur de bois Janus montre un excellent taux d’élimination de l’huile, même pour les eaux usées huileuses à très haute concentration. À l’avenir, les études de l’équipe comprendront plus d’études de cas et prendront en compte plus de facteurs qui pourraient affecter le processus de séparation réelle de l’huile et de l’eau.
Par exemple, les conditions météorologiques et la performance de conversion photo-thermique. «Il reste encore un long chemin à parcourir», a déclaré l’équipe de recherche.
Pour une meilleure compréhension
Qu’est-ce que la pollution marine par le pétrole ?
La pollution marine par le pétrole est une forme de pollution qui se produit lorsque du pétrole est déversé dans l’océan, généralement à la suite d’accidents de navires, d’opérations de forage en mer ou de fuites de pipelines pétroliers. Elle a des effets dévastateurs sur la vie marine et les écosystèmes marins.
Quels sont les impacts de la pollution par le pétrole sur l’environnement marin ?
La pollution par le pétrole peut étouffer les poissons, se prendre dans les plumes des oiseaux de mer et bloquer la lumière des plantes aquatiques photosynthétiques. Les récifs coralliens peuvent également perdre leur vitalité dans un environnement fortement contaminé par le pétrole.
Quelle est la nouvelle approche proposée pour traiter la pollution par le pétrole ?
Des chercheurs en Chine ont proposé une nouvelle approche pour séparer les mélanges d’huile et d’eau en utilisant l’énergie thermique solaire. Cette méthode est respectueuse de l’environnement, rentable et très efficace.
Qu’est-ce que l’absorbeur de bois utilisé dans cette nouvelle approche ?
L’absorbeur de bois est un dispositif conçu intelligemment qui est carbonisé et montre une excellente capacité d’absorption de la lumière. Il est utilisé pour séparer les mélanges d’huile et d’eau.
Quels sont les avantages de cette nouvelle approche ?
Cette nouvelle approche a la capacité de générer simultanément de l’électricité, a une haute efficacité d’élimination de l’huile (>99%) et une stabilité à long terme. De plus, elle fonctionne essentiellement sur n’importe quelle surface d’eau de mer contaminée par l’huile avec du soleil, donc la limitation géographique n’est plus un problème.
L’équipe de recherche comprend Yue Yang de l’Université des Sciences et Technologies de Nanjing, en Chine ; Ze Fu de l’Université de Technologie de Dalian, en Chine ; Qi Zhang de l’Université de Nanjing, en Chine. Leur travail est publié dans la revue Frontiers of Environmental Science & Engineering le 5 septembre 2023. DOI: 10.1007/s11783-024-1775-8