BMW i : la CNR choisie pour la recharge en électricite 100% renouvelable

BMW France a annoncé avoir sélectionné la Compagnie Nationale du Rhône, producteur français d’énergie renouvelable, pour proposer aux propriétaires de ses nouveaux modèles de véhicules électriques BMW i une recharge en "énergie verte".

La CNR et BMW France se sont en effet rapprochés pour proposer aux acquéreurs des nouveaux modèles BMW i l’offre Move in Pure®. Cette dernière leur garantit de rouler avec l’électricité produite par la Compagnie sur le Rhône (14,6 TWh en moyenne annuelle) certifiée 100% renouvelable par l’organisme européen indépendant TÜV SÜD depuis 2002.

Move in Pure® est commercialisée en exclusivité par ENALP. L’offre de la CNR dédiée à la mobilité électrique, assure une fourniture en énergie produite sur le fleuve et certifiée 100% renouvelable.

Producteur historique d’hydroélectricité sur le Rhône, la CNR développe depuis 2003 un mix énergétique basé sur l’hydraulique, l’éolien et le photovoltaïque.

La Compagnie Nationale du Rhône poursuit depuis 2010 le développement de son offre Move In Pure® avec des acteurs reconnus de lamobilité électrique. Elle a noué un partenariat avec DBT-CEV et participe aux dispositifs d’auto-partage de véhicules électriques Bluely et SunMoov’ à Lyon.

La CNR mène par ailleurs des expérimentations de pilotage intelligent des recharges à distance. Elle met ainsi à profit le temps de stationnement des véhicules électriques pour optimiser leur recharge en fonction de sa production et de la demande du réseau électrique. Une innovation qui concilie développement des véhicules électriques, production d’énergie renouvelable intermittente et sûreté du réseau. Elle gère actuellement à distance la recharge des 27 véhicules électriques du Grand Lyon ainsi que ceux de sa propre flotte (20 VE).

         

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6 Commentaires
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Temb

La CNR choisie 😉 Leur communiqué ne précise pas quelle part sur ces 14,6TWh est allouée dans un premier temps à BMW? avec 40/50voitures vendues ça ne devrait pas aller chercher bien loin…

jmdesp

ne fonctionne que par effet d’éviction. La CNR a 14 TWh à vendre, elle va vous les vendre à vous, mais donc pas au voisin, et le pourcentage d’ENR au total sur le réseau ne change pas du tout. Ce genre d’offre n’a de sens que si elle finance une offre d’EnR qui n’existerait pas sinon, par exemple un petit hydro qui n’aurait pas de tarif de rachat, et voudrait avoir des clients qui s’engage à lui acheter son électricité pour être sûr de rentrer dans ses frais. Mais vu les tarifs de rachat, ça n’a aucune raison d’exister.

b api

Le kWh chargé dans un véhicule ou consommé chez soi n’a pas de couleur ni d’odeur. Dire qu’il vient des énergies renouvelables est quand même un jeu de l’esprit. Certes, le paiement (à quel prix ?) du kWh à un producteur ENR est lui bien réel. Entre la source de production (un barrage, une éolienne, une centrale photovoltaïque…) et le consommateur, il y a le réseau et le stockage des pointes ou creux de production ENR. La Compagnie Nationale du Rhône a un portefeuille ENR intéressant car son “réservoir” d’énergie se trouve dans l’eau de ses barrages. D’autres n’ont pas cette chance, et doivent compter sur un tarif forcé de rachat de l’énergie variable laissant au réseau de se démmerder avec les variations de l’offre et de la demande. A l’autre bout du système, il faut se passer pour partie du réseau et rendre sa production locale plus autonome, avec un mix d’ENR locale, de stockage et d’utilisation intelligente des “surproductions” du réseau, donc à moindre prix. Autrement dit, à chaque station de recharge de voiture électrique devrait être associée d’abord un réservoir d’énergie (batterie ou hydrogène) et ensuite une solution locale de production ENR. La solution “locale” dépend de ce que la nature offre de meilleur localement (à proximité): éolien s’il y a du vent, solaire s’il y a du soleil, hydrolien ou houlomoteur s’il y a un fleuve ou la mer, … Et s’il n’y a rien comme ENR, il reste à contractualiser avec CNR !

Sandine

Bonsoir, La CNR mise clairement le développement de services autour du transport vert. Installée à Lyon, la CNR se positionne là où d’autres sont encore absents. Les expérimentations d’offres vertes, de smart “charging” se multiplient, et la CNR a su créer des liens avec des alliés européens, et même internationaux avec Sun Move. Pour ce qui concerne le dernier post, je ne suis pas certain de bien comprendre certaines notions:mix local, utilisation des “surproductions” du réseau, à moindre coût. La notion de mix local me semble délicate, le mix énergétique est une notion exploitée maladroitement qui oublie parfois à côté de ce mix local un mix global catastrophique (tenir la pointe nécessite par exemple d’importer de l’électricité vers ce système “local” lorsqu’il n’y a plus de production ou de stockage, comment alors gérer cette disponibilité de production, et quelle source de production utiliser ?). En outre qui dit “mix local”, ne dit pas “interconnexion avec les réseaux voisins”, bien au contraire.L’argument sur les réseaux me semble donc un peu rapide. Il faut bien comprendre que la complémentarité des réseaux, et le stockage local n’est pas pour demain peut être pour après demain… Pour les suproductions du réseau, cette notion n’exite pas physiquement, il y a une consommation ailleurs ou éventuellement un stockage (hydraulique souvent) sans quoi le système électrique s’écroule. Enfin “à moindre cout”, là je ne vous laisse juger, mais l’équation économique me semble plus compliquée. A la limite je conçois le véhicule To Grid que vous évoquez, mais pour quel volume ? quand ? quel ressources réelles ? Je pensais un peu comme vous il y a quelques temps, les grands volumes physiques m’ont appris à un peu moins d’entrain.

Dan1

Avant de conclure, demandez quand même l’avis de Michèle Bellon sur la gestion des pointes régionales et nationales et les déséquilibres engendrés localement par les EnR et rattrapées par le réseau de transport :

Dan1

Ben faut lire… avant d’enfumer. Concernant la divergence des pointes nationales et régionales je vous vous fais une copie in extenso pour vous éviter des clics harassants : “Je répondrai maintenant à votre deuxième question concernant la structure de la consommation et la « pointe ». Tout d’abord, la notion de pointe nationale, je tiens à le souligner, est pertinente pour la gestion de l’équilibre entre l’offre et la demande à l’échelon national et pour le dimensionnement des parcs de production et du réseau de grand transport. En ce qui concerne le réseau de distribution, globalement, les jours les plus chargés en consommation se trouvent en hiver, pour la majorité de nos 2 200 postes. Pour autant, les demandes de consommation et les productions sont réparties sur tout le territoire, ce qui conduit à chaque niveau du réseau, aussi bien pour les 2 200 postes sources qui sont les interfaces avec le réseau de transport que pour nos 750 000 postes de transformation moyenne et basse tension, à des pointes spécifiques et différenciées découlant de la diversité des usages des clients raccordés. Selon que vous vivez dans une région industrielle ou balnéaire, une station de sports d’hiver ou une zone très irriguée, les pointes ne sont pas concomitantes : la pointe nationale est la somme de toutes les courbes, ce qui signifie que nous n’avons pas une pointe nationale sur le réseau de distribution. D’un point de vue statistique, je relève d’ailleurs que, sur les 22 jours de pointe nationale, seuls 12 jours coïncident avec des pointes constatées localement à partir des courbes de charge des postes sources, soit approximativement la moitié. La notion de pointe a donc une réalité plus locale pour le réseau de distribution que pour le réseau de transport ou de production. Toute approche en la matière doit donc intégrer la complexité entre l’échelon national et l’échelon local. Je souhaite par ailleurs attirer votre attention sur les conséquences possibles d’une vision purement nationale en la matière. Tout signal envoyé à l’échelle nationale à un nombre significatif de consommateurs peut engendrer des contraintes particulières sur le réseau de distribution. En effet, dans les instants qui suivent le passage d’une plage durant laquelle le prix est élevé à une plage durant laquelle le prix est plus faible, le consommateur peut déclencher des usages flexibles qu’il peut décaler : chauffage, eau chaude sanitaire, machines à laver, véhicules électriques. Ce comportement peut être amorti sur un grand nombre de consommateurs à l’échelle nationale, ce qui permettra d’effacer la pointe nationale. Mais ce ne sera plus vrai à un niveau local, où la concentration des consommateurs asservis au signal pourrait être très dense sur une partie du réseau. C’est ce que nous appelons « l’effet rebond ». Pour répondre à une problématique nationale, on peut alors avoir déplacé le problème à un échelon local, qui se traduira par des besoins de renforcement du réseau. Le niveau de cet effet rebond causé par le report de charge est, de plus, susceptible de s’intensifier à l’avenir avec le développement des usages intelligents asservis. Que peut-on faire ? Concernant les mécanismes d’effacement qui contribuent à l’ajustement – vous les abordez dans votre question, monsieur le rapporteur -, je suis favorable à leur développement, pour autant qu’ils prennent en compte la dimension locale des pointes. Au-delà des mécanismes qui ont fait leurs preuves – heures pleines, heures creuses, par exemple -, qui permettent d’asservir un chauffe-eau ou un lave-linge et doivent être préservés, il est indispensable que les mécanismes futurs qui pourraient être envisagés impliquent bien les gestionnaires de réseaux de distribution. À cet égard et dans le cadre du mécanisme de capacité qui doit être prochainement mis en place, ERDF a proposé des relations contractuelles tripartites entre, d’une part, RTE et ERDF qui déterminent les rôles de chacun, et, d’autre part, les fournisseurs de capacité : effacement ou production raccordée sur le réseau de distribution.” En résumé, ce n’est pas mon commentaire qu’il faut lire mais l’audition de Michèlle Bellon au Sénat que je cite via le commentaire de jmdesp ! Au début de l’audition Michèle Bellon parle des investissements de renforcement du réseau de distribution notamment pour faire face à l’accueil des nouvelles EnR. En revanche le premier lien donné par jmdesp est un rapport qui traite bien des pertes (entre autres choses), il est intéressant et je le redonne :