Alstom : pleine puissance de l’hydrolienne 1 MW en conditions réelles

Après une montée en cadence progressive depuis son immersion en janvier 2013 dans les eaux du centre européen des énergies marines (EMEC*) au large des îles Orcades (Ecosse), l’hydrolienne d’Alstom a atteint sa pleine puissance de 1 MW, et généré plus de 10 MWh d’électricité sur le réseau en conditions d’exploitation réelles.

Il s’agit d’une étape majeure dans le développement de l’énergie marine.

L’hydrolienne a été testée dans différentes conditions dans le cadre du programme d’essais ReDapt**. Elle a montré une tenue et une performance conformes à son modèle de conception. La prochaine étape aura pour but de tester les capacités de fonctionnement de l’hydrolienne de façon autonome (sa capacité à se positionner seule de manière optimale), de valider les opérations de maintenance et de collecter les données de performance en vue de la certification de la machine. L’endurance et la fiabilité de la machine feront l’objet de tests supplémentaires qui se poursuivront jusqu’en 2014. Des essais en fermes pilotes auront lieu avant le démarrage de la production commerciale.

Alstom : pleine puissance de l'hydrolienne 1 MW en conditions réelles

"Nous sommes très satisfaits des premiers tests menés sur notre hydrolienne qui ont démontré avec succès les avantages de la technologie d’Alstom dans l’environnement particulièrement exigeant du site marin de Fall of Warness, dans les Orcades", a déclaré Rob Stevenson, vice-président d’Alstom pour les Energies Marines.

L’hydrolienne d’Alstom pèse moins de 150 tonnes et est équipée d’une nacelle longue de 22 mètre, d’un diamètre de 18 mètres, son rotor présente trois pales à pas variable. L’hydrolienne est capable de flotter. Cela permet un déploiement et une récupération aisés à partir de la fondation préinstallée en mer. En évitant le recours à des navires spécialisés ou à des plongeurs, cette technique particulière permet de réduire les coûts et la durée des opérations d’installation et de maintenance. L’hydrolienne d’Alstom opère de façon totalement immergée, à environ 40 mètres de profondeur, et s’oriente de façon à faire face au courant de la marée dans un angle optimal, en vue d’extraire le maximum du potentiel énergétique du site.

* EMEC: European Marine Energy Centre
** Le programme d’essais ReDapt (Reliable Data Acquisition Platform for Tidal) est mis en œuvre et cofinancé par l’Energy Technologies Institute (ETI), dans le cadre d’un consortium.

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Pastilleverte

Ne reste ^mus qu’à installer un millier de ces engins, permettant de remplacer une (tranche de) centrale nucléaire. je sens que je vais acheter des actions Alstom, moi. Et, au fait, “coûts réduits”, certes et tant mieux, mais zencore ?

Whynot

Savez en combien de temps on peut construire un EPR? 9 ans, exemple de Flamanville 3. Et savez en combien de temps on peut construire l equivalent en eolien, pour prendre une technologie sur laquelle on a 1 retour d experience? En 6 ans!

Greenuc

Ils ont bien fait de se débarrasser de leur techno canadienne (clean current?) pour se payer un proto qui tourne! Qu’on en mette 2000 dans l’eau, ça créera une belle zone protégée pour la reproduction alieutique _ les perturbations de courrant de marée déplaceront peut être le sable de la plage A vers la plage B. So what!? Encore combien d’années avant une production à grande échelle? Ne perd-t-on pas notre temps ( & €) avec ces moulins à eau alors que l’énergie des vagues semble bien plus prometteuse?

Pastilleverte

En fait, je suis très sérieux sur Alstom, avec un marché potentiel de 4000 turbines (pour remplacer un Flamanville 3), je pense que l’action va exploser. @Greenuc : Excellente idée ! Avec toute l’énergie que nous offrent, quasi gratuitement les vagues, notre (car en Suisse, évidemment… quoique sur les lacs il y a aussi des vagues) avenir est assuré, surtout avec la multiplication des phénomènes extrêmes qui ont été prévus par les modèles climatiques. je rajouterai les systèmes ETM Energie Thermique des Mers, qui se basent sur un concept bien connu de récupération de la différence de température entre l’eau de surface et une eau plus profonde. En rajoutant la bien connue hydroélectricité, c’est la revanche de l’élément “eau” sur les autres. La transition énergétique sera alors bien partie.

gaga42

C’est vrai que c’est sympa, mais faut quand même se calmer un peu: – Combien de sites adéquats en France, donc à très forts courants? D’ailleurs l’essai a été réalisé en Ecosse… – Facteur de charge sur une année?: étale de marée, mortes eaux. C’est même pas évident que ce soit meilleur qu’une éolienne, par contre c’est prévisible à 100%

Zenattidude

Energétique bien sur .. 🙂 Le Soleil le midi , le vent , la marée motrice , les courants marins , les courant d’airs 🙂 l’éolien , l’hydraulique , la biomasse , la géothermie ….. Si nous n’étions pas si nombreux sur la planète , nous pourrions vivre durablement ….

Tintin

La plage de vitesse de courant (en m/s) permettant le fonctionnement d’une hydrolienne ne se trouve pas si frequemment dans les mers et océans … Ne revons pas, c’est une energie d’appoint, loin des ressources quantitatives du nucléaire ou du fossile