E.ON devient l’unique propriétaire de la Snet

L’énergéticien allemand E.ON devient l’unique propriétaire du 3ème producteur et fournisseur d’énergie français – la Snet – en reprenant les parts d’EDF (18.75%) et de Charbonnage de France (16.25%) .

En contrepartie, E.ON percevra un droit de tirage en électricité pour une capacité totale de 800 MW provenant de centrales nucléaires en France à partir des droits historiques dont dispose EnBW sur la production nucléaire d’EDF.

"Grâce à l’augmentation de notre participation dans le capital de Snet à hauteur de 100%, nous serons désormais en mesure de mieux regrouper nos activités en France et de mettre en œuvre d’excellentes synergies. Nous renforçons ainsi notre position sur le marché français de l’énergie, le deuxième en Europe. L’échange de capacités de production et de droits de tirage en électricité avec EdF et EnBW est par la même occasion un pas important pour accroître la concurrence en Europe." indique Wulf Bernotat, Président du Directoire d’E.ON.

La SNET dispose aujourd’hui d’une capacité de production en France d’environ 2500 MW, provenant essentiellement de centrales à charbon.

L’échange de capacités de production fait partie intégrante des mesures destinées à accroître la concurrence sur le marché de l’énergie allemand, sur lesquelles E.ON s’était engagé vis-à-vis de la Commission européenne en 2008.

Au total, E.ON s’est engagé à délivrer environ 5000 MW de capacité de production ainsi que du réseau à très haute tension en Allemagne. La transaction actuelle a d’ores et déjà permis à E.ON de signer les conventions portant sur la livraison de 4400 MW de capacités de production en Allemagne, notamment avec le suédois Statkraft, le belge Electrabel et l’autrichien Verbund.

La finalisation de la transaction requiert encore l’accord des organes d’administration et de contrôle des sociétés concernées et enfin des autorités de concurrence.

EnBW reçoit :

• La participation, à hauteur de 50,4 % d’E.ON dans la centrale à charbon de Rostock (256 MW)
• Les droits de tirage en électricité de la centrale à charbon de Buschhaus (159 MW)
• Les droits de tirage en électricité provenant de l’énergie nucléaire en Allemagne (800 MW)

E.ON reçoit :

• La participation à hauteur de 35 % de Snet (824MW)
• Les droits de tirage en électricité provenant de l’énergie nucléaire en France (800 MW)

            

Articles connexes

4 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Pastilleverte

La SNET, beaucoup de centrales à charbon, fournit environ 12% de l’électricité consommée par la SNCF, ce qui change son image de “toujours plus propre” au moins en termes d’émissions de CO2

Xyz

Mais, de mémoire, ce chiffre de 12 % est à peu près de l’ordre de la production thermique fossile centralisée en France. SNET, EDF ou GDF SUEZ donc, essentiellement basée sur du charbon, du fioul (lourd ou léger) et du gaz (partiellement naturel, mais surtout issu de l’industrie sidérurgique, et donc riche en composés exotiques). Tout cela est bien riche en agent de saveur et de texture, même si bien sûr tout cela ne vaut pas une bonne vieille raffinerie. A la fin, qu’est ce qui est le plus propre ?

Chagrin

Ce qui apparait dans ce rachat, c’est qu’auparavant, la Snet avec ses centrales d’énergie sale (charbon, fioul) fournissait à la France. E.ON son propriétaire va continuer en nous faisant payer forcèment plus cher et va obtenir un droit de tirage d’énergie nucléaire qui sera forcèment pour nos voisins allemands. Excellente opération pour l’Allemagne qui va pouvoir fermer quelques centrales à charbon; enfin, ce serait à le leur souhaiter.

Pastilleverte

d’après les chiffres EDF sur leurs factures, le charbon = 3% contre 12% pour la SNCF, juste 4 fois plus